Jean-do 74 a écrit :Je me demande quelle puissance il est permis d'espérer de ces moteurs pour peu qu' ils aient été revus "à la hausse" pour être compétitifs ? (sans mettre en péril leur fiabilité). ...
Comme le dit Druid, des préparateurs ont réussi à tirer 40 à 50 CV de ces moteurs... pour aller vite sur circuit, le temps d'une course.
Les besoins de la compétition sont très éloignés de ceux que l'on recherche sur la route. Une moto de course doit être puissante et rapide, mais ainsi, elle est souvent inutilisable pour un usage sur route qui comprend des arrêts, des redémarrages, un niveau de bruit acceptable, une position de conduite supportable, etc...
Reste que les monos RE, en 350 ou 500 cm3 sont des "longue-course" d'origine, ce qui limite leur développement pour en tirer de la puissance car ils ont beaucoup trop d'inertie pour monter dans les tours.
A contrario, un moteur performant, c'est toujours un moteur fortement comprimé et capable de tourner à des régimes élevés, ce qu'un mono longue course ne peut pas faire, handicapé d'origine par les limites de la vitesse linéaire du piston qui devient critique.
Dans les années cinquante, les monocylindres performants étaient des moteurs à course courte et à arbre à cames en tête (pour la réduction des inerties et des intermédiaires de la cinétique des organes de distribution).
Bref, il faut modifier et usiner beaucoup de pièces pour tirer de hautes performances d'un moteur de Bullet destiné à la vitesse sur circuit et le rapport travail effectué /gains obtenus n'est pas très satisfaisant.
Les monos Norton Manx, Velocette KTT, AJS et Moto-Guzzi (moteurs à ACT et cotes "carrées" ou "super-carrées") étaient faits pour ça et ce sont eux qui ont brillé en épreuves de vitesse.
Ces moteurs sont généralement dotés d'assemblages sur roulements, notamment au niveau bielle-vilebrequin... bref, rien à voir avec la technologie employée chez RE pour ses monos de route.
En revanche, les Bullet ont brillé en trial, justement grâce à leur moteurs longue-course produisant couple et souplesse à bas régime et aussi grâce à leurs partie-cycles, légères et très élaborées, tant par leur géométrie que par la qualité des suspensions.