Marco a écrit :... a révolutionné l'idée du cadre de moto dans les années 50... rigide, léger (par rapport à la rigidité qu'il offrait grâce à la métallurgie employée), neutre en toutes circonstances, il était génial. Et puis Norton l'a monté sur ses twins de série, des 500 puis des 600 et ça allait très bien, surtout comparé à la concurrence, notamment Triumph qui faisait encore des cades extrapolés des modèles d'avant guerre.
A ce moment, les bons cadres ou les mauvais cadres suffisaient encore à des moteurs raisonnables, avec des taux de compression pas très élevés (mauvais qualité de l'essence, y'avait pas de super carburant) et des cylindrées encore moyennes. N'oublions pas que les grosses motos (de 350 à 500 cm3) développaient dans les 18 à 35 ch !
Marco, tu es un puits de science !
C'est marrant, la relativité des choses : Mon père (décédé l'année dernière à l'âge de 90 ans) qui avait une 500 Triumph Speed twin cadre rigide achetée neuve en 1948 était "le roi de la route" avec ses 35 CV...En 1952, il achète (neuve) chez GARREAU une 500 Norton Dominator qui devait développer 40/42 CV. Il me racontait qu'à cette époque, il faisait des "Paris-Marseille" (pas par l'autoroute, y'en avait pas, mais par les Nationales bosselées), à 140/150 km/h tout du long, et se tirant la bourre sur cette Norton avec les seules voitures de série capables de soutenir ces vitesses : La Traction 15 et son moteur 6 cylindres !!!
D'où l'art d'être heureux sans avoir 100 ou 200 CV...
Pour l'anecdote, quand il a vu ma Commando 850 de 1973, achetée il y a 10 ans, il m'a dit "mais c'est une moto moderne !" (le frein à disque, les clignotants, mon Boyer, les K81, etc...) . Et me précisant "on n'a pas besoin de 60 Cv pour se faire plaisir"...
Dommage, il n'a pas eu le temps de voir ma Classic 500 et ses 27 CV !