Grenoble-Compostelle A.-R. (fiabilité des EFI)
Posté : 11 sept. 2013, 17:09
Salut à tous,
Allez, une p'tite contribution (de plus !) sur une question récurrente : celles de la fiabilité des Bullet en général, et des EFI en particulier, réputées reines des "emmerdeuses". Des emmerderesses, aurait dit Brassens.
Au vu des déboires affichés ici, j'en étais venu à me demander si l'on pouvait envisager avec une Bullet un "grand" voyage (notez les guillemets). Disons comme on le fait, sans trop se poser de questions, avec une japonaise ou une allemande.
Avec leurs EFI neuves, Arthie, vers le sud, Yannick vers le nord, l'ont prouvé, sans problème majeur il me semble. Et Captain Bertie à plusieurs reprises, vers l'est de l'Europe et aussi vers l'Allemagne du nord, y compris par des températures sibériennes. Sans compter ceux que j'oublie.
Pas trop rassuré quand même, j'ai voulu faire la preuve, à mon tour, de la fiabilité des EFI. Comme je ne me sentais pas la force d'aller jusqu'au bout du monde, je me suis contenté d'aller au bout de l'Europe. C'est à dire au Cap Finisterre, en Espagne, considéré au Moyen Age comme la "fin du monde connu", et que je croyais, comme beaucoup de gens, être le point le plus occidental de l'Europe occidentale (1).
Pour ce qui est du trajet, il était tentant de suivre le "premier itinéraire culturel d'Europe", le cap Finisterre n'étant qu'à 90 km de Saint-Jacques de Compostelle (c'est par ailleurs le "km 0" du Camino de Santiago). A l'aller j'ai donc rejoint le Camino del Norte vers Santander, et je suis revenu par le Camino Francès, en gros jusqu'à Jaca. Comme chacun sait, en Espagne, le Chemin suit et croise souvent la route, n'en est jamais très loin en tous cas (parfois c'est la nationale : par exemple la N 120, entre Leon et Burgos, se confond tout entière avec le Chemin). En réalité, comme chacun ne le sait pas forcément, ça n'est pas le Chemin qui suit la route : c'est l'inverse.
Brèfle, ma p'tite moto et moi (+ 30 kg de bagages) avons effectué en 17 jours ce voyage de 4 325 km, ***sans le moindre souci***. Je roulais environ 7 h par jour, tous les jours, à allure modeste, mais par des températures qui approchaient les 40° à l'ombre dans la journée. La moto a toujours démarré comme un briquet et tourné comme une horloge. Je n'ai pas rajouté un dé à coudre d'huile. J'ai voulu retendre la chaine d'un cran aux 2/3 du parcours, elle était alors trop tendue, et j'ai remis le réglage initial. Je n'ai même pas eu à rajouter d'air dans les pneus !
J'ajoute que je la traite toujours avec respect et considération. Ceci explique peut-être en partie cela, mais cette petite moto, qui a aujourd'hui 41 250 km, est, comment dire... trop bien !
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(1) Catastrophe ! Wikipedia m'apprend ce matin que le point le plus occidental de l'Europe est en réalité le Cabo da Roca, au Portugal. Je repars la semaine prochaine !
Allez, une p'tite contribution (de plus !) sur une question récurrente : celles de la fiabilité des Bullet en général, et des EFI en particulier, réputées reines des "emmerdeuses". Des emmerderesses, aurait dit Brassens.
Au vu des déboires affichés ici, j'en étais venu à me demander si l'on pouvait envisager avec une Bullet un "grand" voyage (notez les guillemets). Disons comme on le fait, sans trop se poser de questions, avec une japonaise ou une allemande.
Avec leurs EFI neuves, Arthie, vers le sud, Yannick vers le nord, l'ont prouvé, sans problème majeur il me semble. Et Captain Bertie à plusieurs reprises, vers l'est de l'Europe et aussi vers l'Allemagne du nord, y compris par des températures sibériennes. Sans compter ceux que j'oublie.
Pas trop rassuré quand même, j'ai voulu faire la preuve, à mon tour, de la fiabilité des EFI. Comme je ne me sentais pas la force d'aller jusqu'au bout du monde, je me suis contenté d'aller au bout de l'Europe. C'est à dire au Cap Finisterre, en Espagne, considéré au Moyen Age comme la "fin du monde connu", et que je croyais, comme beaucoup de gens, être le point le plus occidental de l'Europe occidentale (1).
Pour ce qui est du trajet, il était tentant de suivre le "premier itinéraire culturel d'Europe", le cap Finisterre n'étant qu'à 90 km de Saint-Jacques de Compostelle (c'est par ailleurs le "km 0" du Camino de Santiago). A l'aller j'ai donc rejoint le Camino del Norte vers Santander, et je suis revenu par le Camino Francès, en gros jusqu'à Jaca. Comme chacun sait, en Espagne, le Chemin suit et croise souvent la route, n'en est jamais très loin en tous cas (parfois c'est la nationale : par exemple la N 120, entre Leon et Burgos, se confond tout entière avec le Chemin). En réalité, comme chacun ne le sait pas forcément, ça n'est pas le Chemin qui suit la route : c'est l'inverse.
Brèfle, ma p'tite moto et moi (+ 30 kg de bagages) avons effectué en 17 jours ce voyage de 4 325 km, ***sans le moindre souci***. Je roulais environ 7 h par jour, tous les jours, à allure modeste, mais par des températures qui approchaient les 40° à l'ombre dans la journée. La moto a toujours démarré comme un briquet et tourné comme une horloge. Je n'ai pas rajouté un dé à coudre d'huile. J'ai voulu retendre la chaine d'un cran aux 2/3 du parcours, elle était alors trop tendue, et j'ai remis le réglage initial. Je n'ai même pas eu à rajouter d'air dans les pneus !
J'ajoute que je la traite toujours avec respect et considération. Ceci explique peut-être en partie cela, mais cette petite moto, qui a aujourd'hui 41 250 km, est, comment dire... trop bien !
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(1) Catastrophe ! Wikipedia m'apprend ce matin que le point le plus occidental de l'Europe est en réalité le Cabo da Roca, au Portugal. Je repars la semaine prochaine !