Gros ralentissement

[aegirson2]

Oui, ça semble être le bon état d'esprit !

[PRYT]

Savoir piloter, c'est-à-dire maitriser au mieux un véhicule, n'est utile quasiment que sur circuit.
Dès qu'on roule sur route ouverte à tous, ça ne sert plus à grand chose, on pourrait même dire "au contraire", pour toutes les raisons que vous avez évoquées.
C'est pourquoi toutes les formations (celles par exemple dispensées par la FFMC) peuvent au final se révéler contre-productives (il parait même que les formateurs en sont conscients).

[JacquesD]

C'est vrai que la conduite sur route ouverte tient plus de la "Roulette Russe" que d'une science exacte.
On ne peut que faire attention à ne pas faire de conneries personnelles et à souhaiter que les autres en fassent autant.

[DT38-84]

Hummm!

Il y a quand même des fois où savoir maîtriser son véhicule au mieux dans des situations délicates permet d'éviter l'accident, ou d'en minimiser les conséquences.

En particulier sur chaussée enneigée ou verglacée : j'ai une fois réussi à éviter un choc frontal en croisant une voiture en perdition sur le verglas par la droite, elle a tapé contre le talus et m'a finalement percuté par le coté, mais si je m'étais contenté de rester à droite, c'était un gros crash de face.

Idem, sur l'autoroute A 43 en sortant de Lyon, gros orage et j'ai du slalomer à travers les autos et les débris d'un carambolage qui s'est produit juste devant moi, j'ai réussi à tout éviter et j'ai appelé les secours.

Des exemples comme ça, si on a roulé beaucoup, on en a tous beaucoup vécu, que ce soit en voiture, en moto ou en camion, bien maîtriser son véhicule peut aussi servir à éviter les conneries des autres, le tout étant de ne pas surestimer ses possibilités et de ne jamais rouler au dessus de ses capacités.

Denys

[Limobull]

Je prends la parole modestement sur ce sujet car je dois commencer à faire vieux schnock dans mon profil de motard.
J'esseplique:
Passé le permis en 71 sur ma 350 Terrot latérale, car en ces temps reculés de province, y'avait pas de moto école et on apprenait sur sa brêle, en pratiquant les chemin vicinaux pour la conduite et le code pour la théorie.
Bref, permis en poche après 4 allers-retours sur une place en terre battue, me voilà détenteur d'un permis moto que j'ai conservé jusqu'à ce jour.
Durant ces presque 50 ans je n'ai eu entre les mains que des machines anciennes avec sélecteur au pied droit, que je considère comme étant le bon côté
Je n'ai donc qu'une connaissance de conduite de la moto très réduite et essentiellement "à l'ancienne".
Cependant mon permis m'autorise, demain si je veux, à chevaucher n'importe quelle moto démoniaque et surpuissante, autant qu'une enclume de Milwaukee par exemple.
Sauf qu'entre mes mains ces machines seraient alors des vraies armes suicidaires pour moi et assassines pour ceux d'en face.
Je me dis que parmi les accidentés de la route en 2 roues, il doit y avoir des gars dans mon cas qui ont cru pouvoir franchir un pas de modernité sans avoir conscience du danger.
Déjà je m'tâte pour essayer une EFI, voir une Interceptor

[Ded31]

.... Déjà je m'tâte pour essayer une EFI, voir une Interceptor:ouiiin:

Bigre, toi aussi, cette machine est décidément démoniaque

[DT38-84]

Bonsoir

Vieux schnok?

Mais non, tu vas faire peur à pas mal de gens ici si tu causes comme ça!

On doit avoir à peu près le même âge : permis passé en 71, à 18 ans au lieu de 16 car le paternel ne voulait pas signer la demande de permis de conduire et, pris en chasse par les Pandores sur un chemin de terre enneigé, bien sûr avec ma 125 Motoconfort Mobyclub 56 Grand Sport, j'ai semé l'Estafette, mais lâchement dénoncé, au tribunal pour enfants, le juge a fait comprendre au paternel qu'il valait mieux que je sois titulaire du permis pour au moins être assuré, car de toutes façons il aurait du mal à m'empêcher de rouler à moto!

Donc passage du permis quelques mois plus tard sur une vieille 175 Peugeot du motociste qui m'avait vendu une superbe 125 Honda MK III, laquelle n'était pas admise pour passer l'épreuve de conduite car trop petite en cylindrée; bien entendu, il n'y avait pas de moto-école non plus en ce temps-là chez moi mais ça faisait déjà deux ans que je pratiquais sur des engins improbables autant que variés avec les copains, et, quelques gamelles aidant, la conduite de ces pétoires ne me causait pas de problème, d'autant que j'avais essayé la toute première fois sur la neige!
On ne doute de rien à 16 ans!
Recalé au permis pour vitesse excessive alors qu'on faisait deux ou trois tours en ville, avec demi-tour, freinage d'urgence sans caler ni tomber, observés de loin par l'examinateur!
Je pense que c'était parce que l'on était en juin, en Septembre, je l'ai eu,mais cette fois au guidon de la rutilante T250 Suzuki d'un copain montée en bracelets!

Tout ça pour dire que finalement, on s'est fait un pedigree de motard tout seul, puis, après avoir explosé comme il se doit le moulin de cette pauvre 125 Honda avec laquelle je n'hésitais pas à abattre 1500 bornes en un week-end à deux dessus pour aller voir les grands prix, le Bol d'Or ou faire des concentres, finalement 8000 bornes en deux mois, toujours à donf, je m'étonne qu'elle ai tenu autant, d'autant qu'elle n'était pas neuve, je suis parti à l'armée comme piéton, mais en train tout de même et revenu aussi fauché un an après, j'ai roulé en BSA A7, puis toutes sortes de machines, les vitesses à droite, à gauche, en haut, en bas, au réservoir, 3 vitesses, 4 vitesses, 5 vitesses et maintenant 6, on s'y est fait tout seul, se forgeant néanmoins une solide expérience de la route, de la 125 Peugeot de 3 CV jusqu'aux bécanes de plus de 100 CV et on n'est pas plus dangereux que beaucoup car peut être beaucoup plus conscients de ses propres limites.

L'enseignement de la conduite actuelle ne remplacera jamais l'expérience et l'intuition accumulées au fil des kilomètres, le danger c'est pour les jeunes permis d'imaginer tout savoir dès le carton rose en poche : à notre époque lointaine, on commençait par des 125 et on montait doucement, une 500 était déjà considérée comme un gros cube et les pires monstres ne développaient qu'une soixantaine de chevaux au mieux et leur prix les rendaient inaccessibles aux débutants que nous étions.

Aujourd'hui, les jeunes permis commencent immédiatement avec des motos comme l'Interceptor, 47,5 CV maxi en A2, mais bien entendu plutôt avec des motos modernes bridées pour la circonstance et accèdent rapidement à des monstres "full power" dont on peut se demander si l'usage routier est bien raisonnable.

Certes, ces machines modernes tiennent la route, freinent et disposent même d'assistances électroniques à la conduite, mais justement, avec nos vieilles pétoires, on a appris à ne pas compter sur les freins ni à pécher par trop d'optimisme en virages, c'est peut-être là le début de la prise de conscience du risque.

D'ailleurs, maintenant, avec les conditions de circulation actuelles, par combien de fois faut-il multiplier le nombre de véhicules qui roulaient en 1971 pour arriver au nombre de ceux qui circulent aujourd'hui?

C'est là que je me rend bien compte qu'une machine comme l'Interceptor est bien suffisante, tout au moins sur route de montagne, j'en ai déjà surpris plus d'un chevauchant des machines beaucoup plus puissantes!
Mais il est indéniable que l'enseignement de la conduite dispensé aux professionnels comme les motards de la Gendarmerie est d'un niveau exceptionnellement élevé, mais je pense qu'il s'assorti également d'une prise de conscience aiguë des risques encourus sur la route.

Denys

[bulot46]

Tout à fait d'accord, de plus ayant essayé l'interceptor, c'est un avion de chasse comparé à une Bullet.

Pour moi, la peur est le début de la sagesse !(65 piges et permis depuis 1972)

[jipounet]

En plus, l'interceptor file à 252 km/h
C'est pas un gros ralentissement, plutôt une accélération pour atteindre cette vitesse

[druid]

Paul, tu te fous le doigt dans l'oeil en pensant cela.

Dis toi bien que n'importe quelle moto moderne, peu importe sa puissance, est beaucoup plus facile à emmener que ta fonte.
C'est du pré-mâché, mais ce n'est pas désagréable pour autant.

[Daniel78]

Des compagnies d'assurance le proposent. Sans attendre quoi que ce soit des pouvoir publics.

J'ai suivi un stage auto et un autre moto, deux jours à chaque fois.
Stages facultatifs et entièrement pris en charge par l'assurance, bien qu'ils fassent appel à une société spécialisée et que des véhicules soient mis à disposition (pas de véhicule perso).

[aegirson2]

Des compagnies d'assurance le proposent. Sans attendre quoi que ce soit des pouvoir publics.

J'ai suivi un stage auto et un autre moto, deux jours à chaque fois.
Stages facultatifs et entièrement pris en charge par l'assurance, bien qu'ils fassent appel à une société spécialisée et que des véhicules soient mis à disposition (pas de véhicule perso).

Géniale cette assurance, qui est-ce ?

[Daniel78]

Je te passe les liens en MP.

[eglishadow]

Savoir piloter, c'est-à-dire maitriser au mieux un véhicule, n'est utile quasiment que sur circuit.
Dès qu'on roule sur route ouverte à tous, ça ne sert plus à grand chose, on pourrait même dire "au contraire", pour toutes les raisons que vous avez évoquées.
C'est pourquoi toutes les formations (celles par exemple dispensées par la FFMC) peuvent au final se révéler contre-productives (il parait même que les formateurs en sont conscients).

ah bon ?
je ne suis pas très d'accord !
savoir freiner c'est indispensable ! surtout si on arrive trop vite en courbe
par exemple le frein avant : son utilisation et ses effets ou pas sur mise sur l'angle, le frein arrière ses effets sur la courbe.
Moi ça m'a permis de ne pas me planter et comme nous disait Adrien Morillas (quand tu arrives trop vite , tirer tout droit tu as 9 chances sur 10 de te planter et si tu préfères virer 9 chances sur dix de passer)

[mimi.lulu]

(quand tu arrives trop vite , tirer tout droit tu as 9 chances sur 10 de te planter et si tu préfères virer 9 chances sur dix de passer)

Est-ce vraiment "un chance" ?
J'appellerais ça plutôt le risque de se planter.