Lors de l'édition 2014 dans les Vosges, j'avais quitté ma Corrèze pour rejoindre Michel du côté de Pontaumur, où il résidait alors.
Ma Bullet était gréée "au long cours" avec sa remorque attelée...et tout le reste
Une fois ensemble sur la route, notre premier arrêt fût à Riom pour y faire le plein de mon bazar. Mais c'e n'est pas chose facile avec la sacoche de réservoir et d'autres bricoles nécessaires à l'opération.
Voici un extrait du récit de ce voyage formidable avec l'ami Michel
A Riom je dois faire le plein dans une grande surface. Oui mais voilà, faire le plein d’un vieux bazar comme le mien réclame du temps et du doigté. Déjà pour béquiller l’attelage en passant successivement de la béquille latérale à la centrale demande force et adresse. Le bestiau attelé fait quand même 3,50 m de long et dans les 280 kg. Ensuite faut ôter la sacoche de réservoir qui est sanglée, ouvrir le réservoir, chercher dans la remorque le flacon d’additif, le doser, le verser dans le réservoir, chercher la carte bancaire qui est bien au chaud et au sec dans le Barbour. Comme il fait chaud j’ôte le casque et le cache museau. Ensuite c’est la lutte (souvent inégale et en ma défaveur) avec l’automate qui me cause et que je n’entends pas, je dois alors chercher mes appareils auditifs au fond d'une poche pour comprendre les instructions, puis faut remplir le réservoir sans en mettre à côté, essuyer la gougoutte pour pas qu’elle stagne entre réservoir et sacoche. Bref, c’est tout un cérémonial…qui a le don d’agacer une femme qui attend son tour derrière moi et qui me klaxonne copieusement. Moi qui étais entrain de remettre mon casque, je le repose, remet mes appareils auditifs, vais vers elle et tape à son carreau pour lui causer du pays, mais elle refuse obstinément d’ouvrir et ne me regarde même pas. Pendant ce temps elle laisse passer une place libre à côté. Pauvre femme stressée qui ne sait même plus sourire. Je hausse les épaules et vais finir de m’équiper. Après quoi faut démarrer au kick, débéquiller, s’installer en selle et enfin repartir. Michel qui a suivi toute la scène se tient les côtes.
Hé oui, avec nos vieilles brêles il faut prendre son temps, c'est une autre philosophie motarde
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