Mardi dernier, avec l’ami Patrick, nous sommes allés jusqu’en Creuse pour découvrir le site des Pierres Jaumâtres (PJ). Patrick ne connaissait pas ce lieu et pour ma part cela faisait bien 10 ans que je n’y étais pas retourné. A 9h20 j’entends l’EFI de Patrick dans la cour. La journée promet d’être belle. Depuis quelques jours la météo est passée au beau fixe et le vent du nord a enfin cessé. De tout le mois d’août nous n’avons pas eu de telles journées et celle-ci risque bien d’être la plus chaude. Pour une fois les équipements de pluie restent dans les placards… Nous voilà partis direction Bugeat par les petites routes de la Haute Corrèze. Notre première étape nous mène aux ruines Gallo-Romaine des Cars. Les blocs de granit taillés et sculptés laissent songeurs sur les techniques mises en œuvre de cette époque. La plupart des blocs dépassent les 2 tonnes et ceux encore en place sont parfaitement ajustés.
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Nous voilà repartis sur le Plateau de Millevaches, pas loin du lieu où devrait avoir lieu en décembre la prochaine édition du même nom. A Peyrelevade nous traversons la Vienne qui n’est encore qu’un petit ruisseau et juste à côté il y a une des plus belles croix de Corrèze, la Croix du Bélier qui mérite bien qu’on y fasse une séance photos. De nouveau en selle pour une dizaine de km et nous grimpons jusqu’à Pigerolles, à la limite avec la Creuse se trouvent les seules éoliennes de la Corrèze. Nouvelle halte pour admirer ces grands moulins pratiquement à l’arrêt aujourd’hui, faute de vent. On pourrait croire cet endroit protégé par des enclos bardés d’interdictions, et bien pas du tout, nous pouvons approcher et garer nos motos dans une pâture, jusqu’au pied de l’éolienne la plus proche. Il suffirait de gravir quelque marches pour accéder à la porte « toc toc toc, m’sieurs dames, on passe juste vous dire un p’tit bonjour ».
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11h30 déjà et nous sommes encore loin de notre destination. Nous voilà en Creuse et filons sur Felletin. Mon premier passage en moto à Felletin remonte à l’édition 1973 des Millevaches, j’y étais avec ma 350 HCTL et dans la longue côte j’avais perdu ma boîte de vitesse et roulé dessus, mais çà je vous l’ai déjà raconté…
Une fois passé Felletin, nous quittons les petites routes pittoresques pour une grande route toute droite chargée en camions. Chénéraille, Gouzon, nos machines tiennent un bon 90 sous un soleil de plomb. Nous pensions trouver un restau avec terrasse dans un des villages traversés, mais rien ne nous inspire et du reste tout est fermé. Finalement nous arrivons à destination pour découvrir qu’il y a là un super restau avec terrasse panoramique. Nous sommes arrivés à temps à 13h45, un quart d’heure avant la fermeture. En ôtant les Barbours la sueur ruisselle. Une bonne bière fraîche va compenser. Bonne table agréable et il est plus de 15h00 quand nous décidons d’aller enfin voir de plus près à quoi ressemble les PJ.
Sympa, le restau accepte de garder nos équipements moto que nous n’aurons pas à trimbaler. Heureusement que le chemin est à l’ombre car il grimpe dur et la digestion nous plombe. Une fois au sommet de la colline c’est spectaculaire ! des rochers de granit gigantesques polis par les siècles, empilés en équilibre dont certains semblent prêts à dégringoler. De là-haut nous dominons le bourg de Boussac et son château. Encore un lieu à visiter en prenant son temps. Nous restons là-haut un bon moment, et à dire vrai nous y ferions bien la sieste, mais nous avons bien 130 km à faire pour le retour. Nous rejoignons les motos, récupérons nos équipements et regardons la carte pour étudier un itinéraire bis afin d’éviter la route droite de ce matin. C’est donc par Ahun et le lac de Vassivière que nous allons rejoindre la Corrèze. Les petites routes sont plus agréables pour nos montures, mais il nous faut regarder plusieurs fois la carte en cours de route avant de se retrouver en territoire connu à partir de Royère où l’on fait une halte désaltérante. Les cinquante derniers km nous rappellent une belle balade faite en mars dernier à Vassivière justement.
19h30, retour à Treignac avec halte à la terrasse d’un bistrot avant de nous séparer.
Nous espérions une bonne météo pour cette virée en Creuse, mais finalement il a fait trop chaud et nous en avons souffert. Quant aux mécaniques, aussi bien ma vieille fonte que l’EFI à Patrick ont vaillamment rempli leur mission sans faillir. L’une comme l’autre sont bonnes pour une vidange.
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