Une poignée de passionnés de mécaniques et du patrimoine a réussi à sauver le site tout entier qui a maintenant une vocation artisanale et culturelle.
En 1905/1905, Singer avait décidé d'être autonome en énergie et a construit deux groupes électrogène qui avaient la particularité de fonctionner à la vapeur, la centrale vapeur chauffant au charbon, plus tard au fuel et pour finir au gaz.
La crue de 1910 a inondé la salle à 2 m de haut, sans occasionner trop de dégâts, d'une part parce que les machines à vapeur ont la particularité d'être étanches par principe, et d'autre part, parce qu'une bonne partie des commandes électriques avaient été surélevées dès l'origine.
Nous avons eu le droit à une démonstration, car les deux machines ont été restaurées et fonctionnent.
Aujourd'hui l'énergie utilisée pour mettre en marche cette énorme machinerie est l'air comprimé.
Le compresseur utilisé, un Pescara, fonctionne quant à lui sur le principe des pistons libres, sans vilebrequin.
Imaginez un tube contenant deux pistons opposés calotte contre calotte. Entre les 2 une injection du fuel et un allumage. Le piston de droite est chassé vers la droite par l'explosion, il comprime de l'air qui le freine et le ramène à sa position initiale, tandis que le deuxième est chassé vers la gauche en poussant une tige munie d'un piston à son extrémité pour comprimer l'air nécessaire à la machinerie...comme une énorme pompe à vélo en somme.
quelques photos:
le tableau de contrôle des graisseurs, débit visualisé par une goutte d'huile qui monte dans l'eau:
Un gros piston derrière la cocotte-minute:
l'autre côté
un stabilisateur (le nom exact m'échappe):
le tableau électrique
le générateur (une énorme dynamo):
Si vous avez un problème de charge, pensez y !!
