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Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 01 juil. 2020, 21:36
par Limobull
Depuis 10 jours je fais baignade au lac par chez moi sur la Vézère et en sortant l'aut'jour je vois ma pov'Bullet en compagnie de 2 Jeep dans un bel état de restauration. Paraît qu'elles sont (à la base) de 1941 et 43. Comme pour nos Bullet, y'a des pièces plus récentes refabriquées dans des pays exotiques. C'est pas que j'aime le kaki, mais en en faisant abstraction il reste que ce sont de belles mécaniques. Les gros et lourds sides des différentes armées ne pouvaient pas rivaliser. Mais ç'est une autre histoire :polom: :old:
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Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 01 juil. 2020, 23:04
par Jackymoto
Pas de restauration, de la rénovation: pas un mm2 de peinture d'origine. :D
Tu trouves tout en neuf, même quelques carrosseries neuve en inox aux USA.

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 01 juil. 2020, 23:38
par fab le motard
ca doit etre cool comme voiture, les cheveux au vents, un truc simple ... Des sensations

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 02 juil. 2020, 00:36
par Jackymoto
Oui, mais ça cherche la route et c'est 10 litres au cent à 75km:h.

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 02 juil. 2020, 07:49
par aegirson2
C'est aussi un morceau d'Histoire avec un grand H.

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 02 juil. 2020, 08:35
par nirlo
fab le motard a écrit :ca doit etre cool comme voiture, les cheveux au vents, un truc simple ... Des sensations


Alors, mes fonctions à l'armée ont fait que j'ai souvent conduit des jeeps. J'étais jeune et c'était une vraie récréation. J'adorais faire patiner l'embrayage pour des départs " canon ", enfin à mesure de son gros moteur de plus de 2 litres, à soupapes latérales au bruit si caractéristique reconnaissable entre mille et qui procurait un frein moteur digne d'un gros mono, heureusement car les freins à tambour sans assistance ralentissaient plus qu'ils n'arrêtaient l'engin. Disons que frein moteur et freins " physiques " permettaient d'arrêter l'engin qui de toutes façons n'allait jamais très vite...
Le moteur apathique, (60 cv pour 2 litres c'est pas terrible comme rendement , même nos EFI ou Bullet font beaucoup mieux) mais assisté par une boite courte (105 en pointe) et un poids plume, combiné à un empattement court lui conférait tout de même d'excellentes capacités de franchissement.
Sa rusticité faisait qu'elle semblait indestructible et le fait est que c'etait souvent le cas, sauf si sa tenue de route aléatoire, pas aidée par les pneus à gravure " Dinky toys " faisait qu'elle se retournait sur ses occupants. Ce genre d'accident venait d'arriver dans l'unité ou j'étais appelé. Les deux passagers y étaient restés.
Sinon, au chapitre des autres inconvénients, le principal était une consommation gargantuesque, comme l'a souligné Jacky, avec un petit réservoir sous le siège conducteur, complété heureusement par un jerrican et un complément de plein systématique après chaque sortie, si courte fût elle, qui aidait à ne pas être pris en dépourvu.
:chapo:

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 02 juil. 2020, 08:43
par Ex-Gromono
Avec les départs canons, jamais cassé de demi-arbre de transmission ?
Fragiles les demi-arbres ... :polom:

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 02 juil. 2020, 08:54
par nirlo
Ex-Gromono a écrit :Avec les départs canons, jamais cassé de demi-arbre de transmission ?
Fragiles les demi-arbres ... :polom:


Ben non... J'aurais du ? :oops:
J'tach'rais d'faire mieux la prochaine fois ! :D
:chapo:

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 02 juil. 2020, 10:28
par Jackymoto
La danseuse de mon copain, une Mahindra CJ à moteur Indenor. C'est une civile qu'il utilise vraiment
en tout terrain dans sa ferme. Les pièces ne coûtent rien et c'est très facile à bosser.

Image

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 02 juil. 2020, 17:45
par nirlo
Jackymoto a écrit :La danseuse de mon copain, une Mahindra CJ à moteur Indenor. C'est une civile qu'il utilise vraiment
en tout terrain dans sa ferme. Les pièces ne coûtent rien et c'est très facile à bosser.

Image


Un modèle a empattement court !
:chapo:

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 02 juil. 2020, 20:30
par Jackymoto
Si tu veux faire du tout terrain il faut un châssis court.
Pour tirer une remorque il faut un long.
Sauf bricolage exotiques la.cj n'a eu. que des châssis
courts.

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 02 juil. 2020, 22:18
par Tonton
nirlo a écrit :
fab le motard a écrit :ca doit etre cool comme voiture, les cheveux au vents, un truc simple ... Des sensations


Alors, mes fonctions à l'armée ont fait que j'ai souvent conduit des jeeps. J'étais jeune et c'était une vraie récréation. J'adorais faire patiner l'embrayage pour des départs " canon ", enfin à mesure de son gros moteur de plus de 2 litres, à soupapes latérales au bruit si caractéristique reconnaissable entre mille et qui procurait un frein moteur digne d'un gros mono, heureusement car les freins à tambour sans assistance ralentissaient plus qu'ils n'arrêtaient l'engin. Disons que frein moteur et freins " physiques " permettaient d'arrêter l'engin qui de toutes façons n'allait jamais très vite...
Le moteur apathique, (60 cv pour 2 litres c'est pas terrible comme rendement , même nos EFI ou Bullet font beaucoup mieux) mais assisté par une boite courte (105 en pointe) et un poids plume, combiné à un empattement court lui conférait tout de même d'excellentes capacités de franchissement.
Sa rusticité faisait qu'elle semblait indestructible et le fait est que c'etait souvent le cas, sauf si sa tenue de route aléatoire, pas aidée par les pneus à gravure " Dinky toys " faisait qu'elle se retournait sur ses occupants. Ce genre d'accident venait d'arriver dans l'unité ou j'étais appelé. Les deux passagers y étaient restés.
Sinon, au chapitre des autres inconvénients, le principal était une consommation gargantuesque, comme l'a souligné Jacky, avec un petit réservoir sous le siège conducteur, complété heureusement par un jerrican et un complément de plein systématique après chaque sortie, si courte fût elle, qui aidait à ne pas être pris en dépourvu.
:chapo:


Moi itou ; Je conduisait çà pi une Méhari ...la jeep je la prenait pour balader les huiles à Franchard , dans le massif de Fontainebleau pendant les rasso de pouilles réservistes ( les cow-boy ) , je me marrait bien dans le sable , juste chiant le double débrayage ... :)

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 03 juil. 2020, 01:07
par Marco
La Jeep Willys est un véhicule génial, la "mère" de tous les 4X4... d'elle est directement dérivée les premiers Land-Rover, puis tout le reste que le Land-Rover a ensuite inspiré.
Elle symbolise le mieux l'esprit pratique américain (avec la palette de chargement, autre trouvaille américaine née durant la seconde guerre mondiale).
Simple, solide, évidente, facile à produire en grande série, bonne à mettre en toutes les mains, du moins celles de jeunes soldats sans expérience de conduite.
On se moque de sa consommation (à l'armée, y'en avait qui dépassait les 20 L au 100), sa tenue de route incertaine (les pneus Military au dessin d'origine ne sont pas très adaptés à l’asphalte), mais quand elle est sortie en 42-43, y'avait pas beaucoup de voitures ordinaires de la même époque qui faisaient mieux sur la route.

Y'a des années de ça, un de mes meilleurs potes vivant en Haute-Savoie (on s'était connu au service militaire en Allemagne, au temps des dernières Jeep en service en cours de remplacement par les Peugeot P4) n’emmenait souvent en montagne avec la vieille Jeep de son père. C'était une vraie Willys arrivée en France avec les GI débarqués en Normandie (la carte grise indiquait, comme date de 1ère mise en circulation, 00-00-1944). Elle avait ensuite connue des décennies de travail sur les hauteurs de Megève, charriant du bois de débardage, transportant des tonnes de pierres qui faisaient le soubassement des chalets de montagne, arrachant des souches... L'intérieur de la benne arrière n'avait plus un cm2 qui n'était pas bosselé, martelé, piqueté, voir percé, bouffé par le ciment... Sa couleur d'origine avait disparue sous des couches de glycéro vert foncé, ça faisait des strates qui pelaient en écailles.

Malgré son âge, elle passait encore partout, même quand il n'y avait plus de chemin du tout... fallait souvent passer en force, dans des rebonds impressionnants suivi d’atterrissages violents, mais ça passait. Mon pote savait la manier, il avait quasiment grandi avec.

Il y a deux ans, on visitait un musée du débarquement en Normandie, à Juno Beach, avec ma fille qui avait 13 ans, moyennement intéressée (en mode bof-bof, genre ado...). Et puis à l'étage, elle est tombée nez à nez avec une Jeep exposée en configuration d'époque, évidemment, avec la bâche de toit et tout le fourniment.
D'un seul coup, son visage s'est éclairé et elle m'a dit "papa, j'adoooore cette drôle de voiture ! Elle est trop cooool !"

Ouais, la Jeep a une gueule sympa, c'est vrai... elle a d'ailleurs fait un sacré effet aux Français qui l'ont vu débarquer en Normandie, à la Libération de Paris et tout le reste. C'était pour eux la voiture de la liberté et de l'Amérique rêvée.

J'ai toujours voulu en avoir une... peut-être que si j'avais habité à la campagne, peut-être...

Tout le monde aime la Jeep, c'est comme une voiture de manège pour les enfants : quand on voit une, on a envie de monter dedans. Pas vous ?

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 03 juil. 2020, 07:43
par nirlo
Tonton a écrit :
nirlo a écrit :
fab le motard a écrit :ca doit etre cool comme voiture, les cheveux au vents, un truc simple ... Des sensations


Alors, mes fonctions à l'armée ont fait que j'ai souvent conduit des jeeps. J'étais jeune et c'était une vraie récréation. J'adorais faire patiner l'embrayage pour des départs " canon ", enfin à mesure de son gros moteur de plus de 2 litres, à soupapes latérales au bruit si caractéristique reconnaissable entre mille et qui procurait un frein moteur digne d'un gros mono, heureusement car les freins à tambour sans assistance ralentissaient plus qu'ils n'arrêtaient l'engin. Disons que frein moteur et freins " physiques " permettaient d'arrêter l'engin qui de toutes façons n'allait jamais très vite...
Le moteur apathique, (60 cv pour 2 litres c'est pas terrible comme rendement , même nos EFI ou Bullet font beaucoup mieux) mais assisté par une boite courte (105 en pointe) et un poids plume, combiné à un empattement court lui conférait tout de même d'excellentes capacités de franchissement.
Sa rusticité faisait qu'elle semblait indestructible et le fait est que c'etait souvent le cas, sauf si sa tenue de route aléatoire, pas aidée par les pneus à gravure " Dinky toys " faisait qu'elle se retournait sur ses occupants. Ce genre d'accident venait d'arriver dans l'unité ou j'étais appelé. Les deux passagers y étaient restés.
Sinon, au chapitre des autres inconvénients, le principal était une consommation gargantuesque, comme l'a souligné Jacky, avec un petit réservoir sous le siège conducteur, complété heureusement par un jerrican et un complément de plein systématique après chaque sortie, si courte fût elle, qui aidait à ne pas être pris en dépourvu.
:chapo:


Moi itou ; Je conduisait çà pi une Méhari ...la jeep je la prenait pour balader les huiles à Franchard , dans le massif de Fontainebleau pendant les rasso de pouilles réservistes ( les cow-boy ) , je me marrait bien dans le sable , juste chiant le double débrayage ... :)


La Mehari j'ai conduit aussi, mais peut-être conséquence d'un mauvais réglage du siège conducteur, j'avais l'impression de conduire les genoux sous l'menton ! :D

:chapo:

Re: Sur la plage du débarquement au lac des Barriousses

Posté : 03 juil. 2020, 10:40
par Captain Bertie
Marco a écrit :La Jeep Willys est un véhicule génial, la "mère" de tous les 4X4... d'elle est directement dérivée les premiers Land-Rover, puis tout le reste que le Land-Rover a ensuite inspiré.
Elle symbolise le mieux l'esprit pratique américain (avec la palette de chargement, autre trouvaille américaine née durant la seconde guerre mondiale).
Simple, solide, évidente, facile à produire en grande série, bonne à mettre en toutes les mains, du moins celles de jeunes soldats sans expérience de conduite.
On se moque de sa consommation (à l'armée, y'en avait qui dépassait les 20 L au 100), sa tenue de route incertaine (les pneus Military au dessin d'origine ne sont pas très adaptés à l’asphalte), mais quand elle est sortie en 42-43, y'avait pas beaucoup de voitures ordinaires de la même époque qui faisaient mieux sur la route.

Y'a des années de ça, un de mes meilleurs potes vivant en Haute-Savoie (on s'était connu au service militaire en Allemagne, au temps des dernières Jeep en service en cours de remplacement par les Peugeot P4) n’emmenait souvent en montagne avec la vieille Jeep de son père. C'était une vraie Willys arrivée en France avec les GI débarqués en Normandie (la carte grise indiquait, comme date de 1ère mise en circulation, 00-00-1944). Elle avait ensuite connue des décennies de travail sur les hauteurs de Megève, charriant du bois de débardage, transportant des tonnes de pierres qui faisaient le soubassement des chalets de montagne, arrachant des souches... L'intérieur de la benne arrière n'avait plus un cm2 qui n'était pas bosselé, martelé, piqueté, voir percé, bouffé par le ciment... Sa couleur d'origine avait disparue sous des couches de glycéro vert foncé, ça faisait des strates qui pelaient en écailles.

Malgré son âge, elle passait encore partout, même quand il n'y avait plus de chemin du tout... fallait souvent passer en force, dans des rebonds impressionnants suivi d’atterrissages violents, mais ça passait. Mon pote savait la manier, il avait quasiment grandi avec.

Il y a deux ans, on visitait un musée du débarquement en Normandie, à Juno Beach, avec ma fille qui avait 13 ans, moyennement intéressée (en mode bof-bof, genre ado...). Et puis à l'étage, elle est tombée nez à nez avec une Jeep exposée en configuration d'époque, évidemment, avec la bâche de toit et tout le fourniment.
D'un seul coup, son visage s'est éclairé et elle m'a dit "papa, j'adoooore cette drôle de voiture ! Elle est trop cooool !"

Ouais, la Jeep a une gueule sympa, c'est vrai... elle a d'ailleurs fait un sacré effet aux Français qui l'ont vu débarquer en Normandie, à la Libération de Paris et tout le reste. C'était pour eux la voiture de la liberté et de l'Amérique rêvée.

J'ai toujours voulu en avoir une... peut-être que si j'avais habité à la campagne, peut-être...

Tout le monde aime la Jeep, c'est comme une voiture de manège pour les enfants : quand on voit une, on a envie de monter dedans. Pas vous ?


Bien sûr que si ! Et pour un petit garçon qui avait dix ans au tournant des années cinquante la guerre qui s'était achevée quelques années plus tôt avait été celle du sidecar contre la Jeep. Le premier avait perdu (malgré cela le petit garçon aurait bien aimé monter aussi dedans !).

Enfant, je ne suis jamais monté dans un sidecar mais un ami de mon père, Philippe Cé, comme lui journaliste, avait une voiture amphibie de l'armée allemande et était venu nous rendre visite à Croissy-sur-Seine pour circuler sur la voie sur berge submergée par les inondations.

Partis tous les deux pour "jeter un coup d'oeil" (c'est la première fois que j'entendais cette expression) ils m'avaient emmené avec eux dans le "schwimmwagen".

" Mon père, ce héros au sourire si doux..."

CB