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Transmission à courroies.

Des questions plus générales sur la mécanique moto ? Une question sur une moto autre qu'Enfield ? On n'est pas sectaire...
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Marco
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Re: Transmission à courroies.

Messagepar Marco » 25 nov. 2020, 12:05

Captain Bertie a écrit :Bravo Marco !

N'y aurait-il pas moyen, grâce à vos diapos, vos souvenirs et tes articles, de fabriquer une superbe vidéo racontant vos aventures " au pays des Soviets" ?

Voyage dans l'espace mais aussi dans le temps (car la route à bien changé depuis, Ptiluc et Riri en sont témoins).

Au boulot camarade !

CB


Nous avons aussi quelques heures de vidéo VHS... mais peu exploitables au final : nous n'avons pas su, à l'époque, mettre en scène nos prises de vues. Nous n'arrivions pas à envisager l'exploitation future de nos images. Nous étions plutôt dans l'instant.
Aujourd'hui, nos diapos et cassettes VHS sont éparpillées entre trois ou quatre d'entre nous... trier, numériser, c'est un travail titanesque dont aucun d'entre-nous n'a jamais trouvé le temps ni les moyens techniques de s'y consacrer. On a essayé plusieurs fois de s'y mettre, mais ça n'a pas été bien loin.
Aujourd’hui, à partir d'une matière première directement captée en numérique, tout est plus facile à faire.
Les photos que je viens de vous poster sont toujours les mêmes que celles que j'ai déjà posté ici à plusieurs reprises, mais ce sont les seules scannées, à partir de retirages "papier" argentique des diapos originales, que j'ai dans mon ordinateur.

Quant à la route transsibérienne que nous avons parcouru, c'était en 1993 et oui, ça a bien changé aujourd'hui, tout est quasiment goudronné et le trafic à augmenté considérablement. En 1993, cela fait juste deux ans que l'URSS s'était effondrée sur elle-même : c'était l’époque de Elstine, tout partait en couille, les mafias criminelles prenaient le contrôle de tous les trafics déjà à l’œuvre au temps de l'URSS, les fonctionnaires responsables de kolkhozes se changeaient instantanément en patrons, les citoyens soviétiques perdaient tous leurs repères : même la monnaie s'est cassée la gueule, c'est arrivé pendant que nous étions là-bas : du jour au lendemain, le rouble a été dévalué et les gens ont eu quelques heures pour changer leurs anciens roubles en une nouvelle monnaie, à un nouveau cours.
Tout était du grand n'importe quoi : les magasins étaient vides, mais le marché noir pourvoyait à tout... les flics étaient corrompus, mal équipés, vêtus d'uniformes disparates, n'importe quel automobiliste faisait le taxi, une voiture garée dans une rue était désossée en une nuit... les militaires utilisaient leurs moyens (camions, avions...) a des fins personnelles et les grands axes routiers (à l'état de pistes infâmes) n'étaient plus parcourus que par des équipes de passeurs de bagnoles allemandes ou japonaises qui faisaient du trafic de voiture... les chauffeurs roulaient en convoi à sept ou 10 bagnoles, la kalach' prête à servir sur le siège passager car d'autres les attendaient en rase campagne pour leur voler les voitures.
Tout le long de la frontière chinoise, coke et héro circulaient quasiment en libre-service.
De temps en temps, à l'entrée des villes importantes, les troupes spéciales (genre Spetnatz) armées jusqu'au dents posaient des barrages et contrôlaient violemment tout le monde, puis, ils repartaient aussi vite qu'ils avaient surgit et les trafics, la débrouille et la démerde reprenaient leurs cours.

C'est parce que c'était vraiment le bordel que nous sommes passés, alors que nos visas n'étaient prévus que pour l'entrée en Russie et pas du tout pour notre libre circulation avec nos propres voitures. Et ce que nous étions en train de faire, personne ne l'avait fait avant nous ! Nous avons été les premiers occidentaux à rallier Vladivostok (interdite d'accès durant tout le temps de l'URSS) par la route avec nos voitures.
C'était tellement énorme qu'une fois la frontière passée entre Pologne et Bielorussie, aucun des contrôles de flics que nous avons subi par la suite n'a osé nous empêché de continuer, sûrement dans l'idée que si nous étions passés au contrôle précédent, c'est que nous devions être suffisamment en règle ou sans doute protégés par une mystérieuse autorité ou influence telle qu'aucun flic n'aurait osé s'en mêler. Mais durant tout le trajet, nous n'avions aucune certitude sur la suite, nous aurions pu nous faire arrêter du jour au lendemain, comme les "illégaux" que nous étions. Chaque soir où nous installions notre bivouac au bord de la taïga, nous savourions le fait d'être juste là, arrivés jusque-là, d'être toujours en état de marche et que demain, on verrait bien.

Bref, on l'a joué au culot et s'est passé ! :mrgreen:
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Re: Transmission à courroies.

Messagepar Jackymoto » 25 nov. 2020, 12:27

Les Planeta, ce sont des clones d'assez mauvaise qualité, de moteurs DKW mono ou bicylindre avec un volant central mais
trés plaisantes à conduire avec leur couple de camion. Certaines pièces sont interchangeables avec celles des DKW.
C'est malgré tout relativement fiable, surtout depuis qu'ils y ont foutu des alternateurs et contrairement au temps de l'Union Soviétique, on peut acheter des pièces détachées.Oui j'adore les gros deux temps... ;)
Modifié en dernier par Jackymoto le 25 nov. 2020, 20:59, modifié 1 fois.

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Galuc
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Re: Transmission à courroies.

Messagepar Galuc » 25 nov. 2020, 13:05

J'avais lu un long article dans l'Auto-Journal dans les années 70 sur une expédition conduite en URSS par André Turca , le pilote d'essai du Concorde. Ila avaient eu tous les papiers nécessaires pour entrer en URSS avec leurs bagnole. Ce que les autorités n'avaient pas saisi c'est que leurs 2 voutures dataient des années 1910 environ. De magnifiques tacots dont la vitesse de pointe devait être de 40 kmh.; ça a foutu un beau bordel dans l'organisation d'Intourist!

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Marco
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Re: Transmission à courroies.

Messagepar Marco » 25 nov. 2020, 19:22

La première traversée de la Sibérie en automobile remonte à la course Paris-Pékin, lancée par le journal Le matin en juin 1907. Quatre voitures sont au départ de Pékin : l'Itala du prince Borghese, avec sa femme, un mécano et un journaliste du Corrière de la Serra, une Spyker (bagnole hollandaise) menée par Charles Godard et Jean du Tailly (journaliste du Matin) et deux De-dion-Bouton françaises emmenées par Cordier, Collignon, Bizac (mécano) et Longoni (journaliste).
Les voitures mettront entre 44 et 65 jours pour parcourir les 16 000 km à travers la Chine, la Mongolie, la Russie, la Pologne et l'Allemagne. Sur la partie extrême-orientale, elles circuleront sur des pistes qui n'avaient jamais été empruntées en voiture auparavant.

Puis, c'est la guerre de 14-18 et entre-temps, la révolution Russe en 1917... durant deux ans de guerre civile, la Sibérie est parcourue par des trains et des autos, lesquelles ne couvrent que de petites distances... ce sont les voitures des différentes fractions armées, rouge ou blancs, descendues des trains le temps de brèves incursions inhérentes aux combats. En 1920, les Rouges parviennent à reprendre le pays tout entier et les troupes de la coalition blanche (légion Tchèque, russes blancs et quelques occidentaux dont des français) se replient sur Vladivostok d'où elles seront évacuées par bateaux.
Reprise par les Bolchéviques en 1922, Vladivostok devient un port stratégique pour les soviétiques qui en verrouillent l'accès jusqu'à la fin de l'URSS en 1991.

En 1931, André Citroën envisage que sa "Croisière jaune" en direction de la Chine traverse la partie sud de l'URSS pour rallier l'Asie centrale à l'aller, le retour prévu à Beyrouth devant s'effectuer par le moyen-Orient, via la péninsule indochinoise et l'Inde. Mais à cause de tensions diplomatiques entre la France et l'URSS, Citroën change ses plans pour éviter le territoire soviétique. Un groupe "Chine" partira de Pékin vers le Gobi et l'Himalaya et fera jonction à Kachghar au Tsinkiang avec l'autre groupe "Pamir" parti de Beyrouth, via le Kirghizistan et l'Afghanistan.
Quoiqu'il en soit, emprunter la route Transsibérienne (en gros celle de Michel Strogoff, le héros de Jules Vernes, entre Moscou et Irkoutsk) et rallier la lointaine Vladivostok n'est pas au programme.

Il faudra attendre 1992 pour que des occidentaux soient à nouveau autorisés à traverser la Sibérie en voiture, à l'occasion du rallye-raid Paris-Moscou-Pékin organisé par René Metge... mais sans passer par Vladivostok... la jonction France-Vladivostok reste donc toujours vierge de toute voiture occidentale.

Mais la ville mythique que les Russes appellent "Le seigneur de l'Orient" sera néanmoins le but d'une équipe de motards partis de Minsk, en Biellorussie, à l'été 1969. A Minsk sont alors produites les motos Minsk, dérivées des DKW allemandes de la 2è guerre mondiale que les Soviétiques ont récupéré après la guerre. A l'usine, une équipe d'ingénieurs met au point une nouvelle version de la Minsk, petite moto populaire à moteur de 2T... quoi de mieux pour la tester que de rallier Vladivostok en traversant toute la Sibérie, à travers la Transsibérienne non goudronnée qui est encore une route aussi mythique qu'impitoyable... sa dureté vient de sa longueur et de la nature des sols traversés, véritables éponges de dégel entre avril et octobre.
Lors de notre traversée en 1993, nous avons eu la chance de rencontrer Evguénié, l'ingénieur en chef de l'époque de chez Minsk ayant participé à cette aventure hors du commun, même pour des Soviétiques. Tout au long d'une soirée, dans le petit appartement d'un nos hôtes, Evguenié et ses amis nous ont projeté leur film en Super-8 tourné en 1969, de Minsk à Vladivostok. Images rares, avec les acteurs de cette aventure, tout contents de la partager avec des Français venus se lancer sur les mêmes traces qu'eux vingt-quatre ans plus tard et alors que tous savaient que "normalement", cela n'aurait pas dû être possible et encore moins permis par les autorités.

Le 20 août 1993, Aldo, Karim, Tug, Pascal et moi-même furent donc les premiers occidentaux à rallier Vladivostok par la route... et en 2CV !
Quelques jours plus tard, c'était au tour de Jacques et Richard de fouler des pneus de leurs deux Suzuki 800 DR l'entrée de Vladivostok. Nous les avions rencontré sur la piste un mois plus tôt, du côté de Perm, au nord de l'Oural et revus ensuite à Novissibirsk, quand nous étions en panne de boîte de vitesse, roulement d'arbre cassé. Mais nous sommes arrivés avant eux !

Faut dire que nous avons bénéficié d'un p'tit coup de pouce, grâce à l'audace de quelques aviateurs militaires qui ont fait prendre un peu d'altitude à nos Deux-pattes... mais c'est une anecdote que je vous compterai peut-être plus tard, si vous êtes sages ! :mrgreen:
Modifié en dernier par Marco le 27 nov. 2020, 01:51, modifié 1 fois.
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Re: Transmission à courroies.

Messagepar 350INDIADELUXE » 25 nov. 2020, 20:34

Jackymoto a écrit :Les Planeta, ce sont des clones d'assez mauvaise qualité, de moteurs DKW mono ou bicylindre avec un volant central au milieu mais
trés plaisantes à conduire avec leur couple de camion. Certaines pièces sont interchangeables avec celles des DKW.
C'est malgré tout relativement fiable, surtout depuis qu'ils y ont foutu des alternateurs et contrairement au temps de l'Union Soviétique, on peut acheter des pièces détachées.Oui j'adore les gros deux temps... ;)



Deux temps,3 mouvements...sans fumée!
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Re: Transmission à courroies.

Messagepar Jackymoto » 25 nov. 2020, 20:50

Les Scott ont toujours eu des performance extraordinaire...mais une fiabilité aléatoire.
Les bielles sont montées en porte à faut (comme sur un Solex ce qui permet de les changer très rapidement .
Les vilebrequins et beaucoup d'autres choses cassent régulièrement...
Les DKW (la marque de motos Allemande la plus importante avant guerre) ont été les premières
motos à utiliser des pistons plats.Ils produisaient les meilleures 125 qui ont été le plus copiées.
De la Russie aux Usa en passant par le Japon et l' Angleterre.
Au milieu c'est une MGC française à moteur inversé qui n'a pas grand rapport avec le sujet.
Le moteur inversé avec l'arbre à cames dans le carter et le vilebrequin sur le dessus est une connerie venant
de l'aviation, pour permettre d'avoir l'hélice plus haute (en bout de vilebrequin) par rapport au sol.