Dépose des soupapes, démonstration en images.
Posté : 27 mai 2008, 13:13
En déposant les soupapes de la culasse de ma Triumph, j'ai fait quelques photos. Les mécaniciens avertis n'apprendront rien de plus, mais ça peu peut-être intéresser les novices qui se demandent comment sont montées des soupapes et ce qu'il faut faire pour prétendre les déposer... C'est quand même pas à la portée d'un grand débutant : faut déjà démonter la culasse et avoir un peu d'outillage et de "savoir-fer".
L'idéal est de posséder un lève-soupape. Celui-ci est un Facom, ça ne sert pas tous les jours et c'est pas donné non plus. J'ai récupéré celui-là en emprunt "longue-durée" lors d'un licenciement économique d'un atelier où je travaillais, ça a été mon golden-parachute à moi !
On place la culasse à l'étau, en prenant bien soin de ne pas la traumatiser (mordaches doux et bouts de carton).
On ajuste le lève-soupapes qui vient prendre la soupape en sandwich, le but étant de comprimer les ressorts pour libérer la queue de soupape bloquée sur sa coupelle d'appui par deux clavettes en demi-lune de forme conique.
Une fois le lève-soupape "en contrainte" (s'assurer que ses branches ne viennent pas "blesser" les bords de la culasse), avec une petite clé plate sur le méplat prévu à cet effet, on agit sur la vis de l'outil côté soupape, c'est elle qui va mettre l'outil en appui et imprimer une poussée sur les ressorts de l'autre côté. La plupart du temps, on sent une résistance parce que les clavettes sont "collées" dans leur emmanchement conique. Avec une douille prenant appui sur la coupelle, au large des clavettes, on frappe d'un petit coup sec pour décoller les clavettes... Ensuite, on reprend le vissage de la vis pré-citée et le ressort s'enfonce en douceur, libérant la queue de soupape. Si ça force, c'est qu'il y a un problème, alors on réfléchit, quitte à reprendre à l'étape précédente. Tout doit se faire en DOUCEUR, s'agit de ne pas se prendre un ressort de soupape dans le gueule, dans l'oeil, de se coincer un doigt ou de faire tomber l'ensemble à terre !
Les deux clavettes vont se libérer : on les cueille à l'aide d'un doigt aimanté (aimant monté au bout d'un flexible). Clavettes en main, on en profite pour les examiner afin de s'assurer qu'elle soient exemptes de criques, de matage et de fissures : à 5 000 tr/mn, ça ne rigole pas et je vous laisse imaginer les dégâts provoqués par une soupape qui tombe dans le cylindre quand le piston remonte !
La queue de soupape est libre, on peut relâcher la pression du lève-soupape en redessérant ses différents dispositifs de serrage.
C'est le moment de faire coulisser la queue de soupape pour apprécier son jeu dans son guide. On peut le mesurer avec un comparateur mis en place sur la culasse, moi, je n'en ai pas. Mais le jeu, je l'ai bien senti quand même et à mon avis, y'en a trop ! Avant de dégager la soupape de son guide, s'assurer de l'absence de poussières et autres dépôts pour ne pas rayer le guide. Si c'est serré, une goutte d'huile ne peut pas nuire et on dégage la soupape par de petits va-et-vient en imprimant un mouvement hélicoïdal, ce qui n'est pas nécessaire ici à cause du jeu important.
Voilà, c'est fini.
Les soupapes, leur ressorts et leurs clavettes doivent être repérées et rangées ensemble, tout devant rester dans le même sens, y compris les ressorts dont on peut mesurer la hauteur au pied à coulisse ou au micromètre si on connaît les valeurs de mesure. Les pièces sont lavées au pétrole de nettoyage ou à l'essence C dispo en magasins de bricolage. Le décalaminage se fait à la brosse métallique douce (laiton). C'est aussi le moment de vérifier (pour déterminer la justification d'un rodage éventuel) l'étanchéité des soupapes. Pour ce faire, on place la culasse tête en bas (chambres de combustion vers le haut), on replace les soupapes nettoyées sur leurs sièges correspondant (elle tiennent en place par leur propre poids) et on verse de l'essence dans les chambres : celle-ci ne doit pas fuir et s'écouler dans les conduits.
Pensez aussi à ranger la visserie et les joints attenants (à remplacer) dans des petits sachets fermés (les sachets de vis Ikéa sont épatants pour ça, c'est bien le seul avantage que je trouve à ces marchands de camelote !)
Des questions ? Non ? Repos, vous pouvez fumer !
L'idéal est de posséder un lève-soupape. Celui-ci est un Facom, ça ne sert pas tous les jours et c'est pas donné non plus. J'ai récupéré celui-là en emprunt "longue-durée" lors d'un licenciement économique d'un atelier où je travaillais, ça a été mon golden-parachute à moi !
On place la culasse à l'étau, en prenant bien soin de ne pas la traumatiser (mordaches doux et bouts de carton).
On ajuste le lève-soupapes qui vient prendre la soupape en sandwich, le but étant de comprimer les ressorts pour libérer la queue de soupape bloquée sur sa coupelle d'appui par deux clavettes en demi-lune de forme conique.
Une fois le lève-soupape "en contrainte" (s'assurer que ses branches ne viennent pas "blesser" les bords de la culasse), avec une petite clé plate sur le méplat prévu à cet effet, on agit sur la vis de l'outil côté soupape, c'est elle qui va mettre l'outil en appui et imprimer une poussée sur les ressorts de l'autre côté. La plupart du temps, on sent une résistance parce que les clavettes sont "collées" dans leur emmanchement conique. Avec une douille prenant appui sur la coupelle, au large des clavettes, on frappe d'un petit coup sec pour décoller les clavettes... Ensuite, on reprend le vissage de la vis pré-citée et le ressort s'enfonce en douceur, libérant la queue de soupape. Si ça force, c'est qu'il y a un problème, alors on réfléchit, quitte à reprendre à l'étape précédente. Tout doit se faire en DOUCEUR, s'agit de ne pas se prendre un ressort de soupape dans le gueule, dans l'oeil, de se coincer un doigt ou de faire tomber l'ensemble à terre !
Les deux clavettes vont se libérer : on les cueille à l'aide d'un doigt aimanté (aimant monté au bout d'un flexible). Clavettes en main, on en profite pour les examiner afin de s'assurer qu'elle soient exemptes de criques, de matage et de fissures : à 5 000 tr/mn, ça ne rigole pas et je vous laisse imaginer les dégâts provoqués par une soupape qui tombe dans le cylindre quand le piston remonte !
La queue de soupape est libre, on peut relâcher la pression du lève-soupape en redessérant ses différents dispositifs de serrage.
C'est le moment de faire coulisser la queue de soupape pour apprécier son jeu dans son guide. On peut le mesurer avec un comparateur mis en place sur la culasse, moi, je n'en ai pas. Mais le jeu, je l'ai bien senti quand même et à mon avis, y'en a trop ! Avant de dégager la soupape de son guide, s'assurer de l'absence de poussières et autres dépôts pour ne pas rayer le guide. Si c'est serré, une goutte d'huile ne peut pas nuire et on dégage la soupape par de petits va-et-vient en imprimant un mouvement hélicoïdal, ce qui n'est pas nécessaire ici à cause du jeu important.
Voilà, c'est fini.
Les soupapes, leur ressorts et leurs clavettes doivent être repérées et rangées ensemble, tout devant rester dans le même sens, y compris les ressorts dont on peut mesurer la hauteur au pied à coulisse ou au micromètre si on connaît les valeurs de mesure. Les pièces sont lavées au pétrole de nettoyage ou à l'essence C dispo en magasins de bricolage. Le décalaminage se fait à la brosse métallique douce (laiton). C'est aussi le moment de vérifier (pour déterminer la justification d'un rodage éventuel) l'étanchéité des soupapes. Pour ce faire, on place la culasse tête en bas (chambres de combustion vers le haut), on replace les soupapes nettoyées sur leurs sièges correspondant (elle tiennent en place par leur propre poids) et on verse de l'essence dans les chambres : celle-ci ne doit pas fuir et s'écouler dans les conduits.
Pensez aussi à ranger la visserie et les joints attenants (à remplacer) dans des petits sachets fermés (les sachets de vis Ikéa sont épatants pour ça, c'est bien le seul avantage que je trouve à ces marchands de camelote !)
Des questions ? Non ? Repos, vous pouvez fumer !