Messagepar Marco » 15 mars 2018, 15:05
Salut le Jiv',
content de te savoir à nouveau attelé à une Belle Saloperie Anglaise, c'est ce qui te vas le mieux au teint.
C'est ainsi que j'ai entendu parler de toi il y a plus de 30 ans, dans un article de Moto-légende... je ne me doutais pas que quelques années plus tard, j'allais te rencontrer avec l'ami Kimble, pour te croquer la bobine pour les copains du journal Motocycles
Je me rappelle de cette rencontre comme si c'était hier, par un samedi neigeux de décembre. J'étais venu avec ma deux-pattes de 1959 et me voilà dans l'appart' de cette petite cité ouvrière de Suresnes, accueilli par la Jivarette qui préparait une espèce de roti et patates qui sentait bon" la cuisine de maman".
En attendant ton arrivée, je scrutais cette salle à manger qui me faisait penser à la chanson de Renaud "chez la mère à titi" ou à une BD de Margerin, avec les bibelots, les meubles en rustique désuet, les couvre-fauteuils en patchwork, des bouquins et de vieux magazines partout... en guise de bibelot, impossible de rater la BSA V-twin des années vingt, avec sa transmission à courroie, posée sur ses jantes sous la fenêtre du séjour... tu parles d'un bibelot !
Et puis t'es arrivé, juste au moment où on allait passer à table, avec Jivarette qui râlait que ça allait être trop cuit. On s'est serré la louche comme si on étaient de vieux copains et j'ai tout de suite compris qu'il fallait observer avant de la ramener : ton air goguenard exprimait que t'avais la vanne facile et le quolibet affuté !
En guise d'entrée en matière, tandis que Maryse te pressait de passer à table, tu nous a sorti de ton sac une soupape de Peugeot de F1 en t'extasiant sur la beauté de cette pièce, fine et longue comme une guibolle de top-modèle, polie comme un instrument chirurgical, précieuse et rare comme un fragment de météorite. C'est là que j'ai commencé à entrevoir la singularité du personnage !
Après le repas passé à t'écouter parler de moto et de truc anglais avec le père Kimble qui envoyait en stéréo, on s'est retrouvé dans ma 2CV pour aller voir ton atelier et tes remises, dans un pavillon en carton squatté par les chats de gouttière de tout le quartier.
Et c'est ainsi que je suis devenu pote avec les deux mecs parmi les plus dingues du monde de la moto que j'ai jamais rencontré !
La bise à Maryse et à la prochaine !
Je suis de la mauvaise herbe, c'est pas moi qu'on rumine et c'est pas moi qu'on met en gerbe, je suis de la mauvaise herbe, je pousse en liberté dans les jardins mal fréquentés. (G. Brassens)
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