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4-2 MONTAGE D’UN NOUVEAU « PARE-JAMBES »

Lors de mon périple en Irlande en juillet 2018 avec mon copain Ziva17 (sur Guzzi Breva) il m’est arrivé de faire tomber 2 fois l’Himalayan à l’arrêt (fausse manœuvre, sol défoncé, fatigue du pilote…).
La machine chargée, positionnée à l’horizontale, s’est avérée pour moi impossible à relever seul et encore assez difficilement à deux. Bilan, un sélecteur de vitesse tordu et redressé à l’aide d’outils prêté par un aimable autochtone.
Du coup, au retour je m’étais procuré un pare-carter SPAAN, qui protège bien le sélecteur. Voir le montage qui précédant. La pièce fabriquée en Espagne est bien finie la mise en place aisée et la visserie en métrique. Sa largeur est hors tout de 55cm est placée assez haut.
Photos A


Suite à une nouvelle chute à l’arrêt, sur béquille latérale, sans dommage, et dans mon jardin cette fois, sur un sol mou et détrempé, j’ai encore une fois eu de grandes difficultés à relever la bête seul, pourtant un peu moins couchée à l’horizontale au pare-carter.
Je n’ai pourtant jamais eu de difficulté à relever ma Bullet (B5) chargée, alors qu’elle fait le même poids que l’Himalayan. J’explique cela par un centre de gravité plus haut perché sur le trail, accentué par les grands débattements des suspensions détendues, lorsque la moto est couchée.
Bref, souhaitant être autonome sans dépendre d’un éventuel compagnon de voyage ou d’une hypothétique rencontres dans des endroits peu fréquentés j’ai cherché sur le net des photos d’autres modèles plus large en situation et trouvé ça : De bien belles images !
Photos B


Ce type de pare-jambe bien plus large et plus bas garantissant une inclinaison moindre de la moto couchée, pour faciliter sa remise sur roues.
En passant par ebay on trouve sur le marché 2 modèles assez similaires, fabriqué en Inde et de prix sensiblement analogues. L’un avec extrémités en ½ cercles, l’autre aux extrémités en ¼ de cercle reliés par une section rectiligne. Au hasard j’ai opté pour ce dernier, produit semble –t-il par QUALITY CHENAY-2, et acquis pour un prix très raisonnable 65€ port compris
Photos C


J’ai reçu le produit fabriqué en Inde une dizaine de jour plus tard : la qualité n’est certes pas la même que le modèle SPAAN tant au niveau des soudures que du cintrage des tubes, mais l’aspect reste correct et le prix dérisoire.
Photos D


Comme souhaitée la largeur est importante, 80cm et placée bas garantissent une moindre inclinaison de la moto couchée.
Photos E


Quelques surprises au montage tout de même : base t trop écartée de 20mm, ce qui m’a contraint à jouer avec un empilement de rondelles LL de 8 pour la fixation au cadre, en remplacer les vis H M8 fournies par des modèles inox un peu plus long pour rattraper le jeux. En outre le reste de la visserie (boulon du haut) et les fixations des pattes dans les extrémités de tubes (écrous noyés) ne sont pas en métrique, mais de la visserie UNC 5/16’’.
J’ai donc réutilisé cette visserie en rajoutant simplement des rondelles d’appui et une rondelle Grower au boulon supérieur pour éviter tout desserrage intempestif.
Photos F et G.



Essayée longuement sur route sinueuse ce nouveau pare-jambes reste suffisamment haut pour ne pas frotter le bitume en virage. En outre, sur route droite, il m'est possible de me détendre les jambes quelques minutes, en utilisant le pare-jambes comme repose pieds, jambes allongées comme sur une Harley. Pratique !
Restait à tester son efficacité en tant qu’aide au relevage.

Test effectué hier en présence de l’ami Ziva17.

La moto couchée est bien moins inclinée en appuyant avec le pied sur la roue arrière au besoin pour la redresser en bonne position et je la relève sans difficulté, dos tourné à la machine. Il faut simplement éviter quelle ne pivote lors du relevage en bloquant la rotation de la roue arrière soit en passant une vitesse, soit à l'aide d’une cale (celle de béquille latérale pour sol meuble) contre la roue.
Photos H


On renouvelle l’opération. Cette fois c’est Didier qui si colle pendant que je prends la photo.
Photos I


Voilà, pour moi, l’objectif est atteint et la chute de la moto ne sera plus pour moi un problème en solitaire. En espérant que ce compte rendu pourra servir à d’autres, confrontés au même problème,
Bon je dois avouer que depuis que cette installation, je n'ai jamais fait chuter la moto.
jp

jpv17 a écrit :Bon je dois avouer que depuis que cette installation, je n'ai jamais fait chuter la moto.
jp

Les objets sont facétieux !

On attend le récit du montage d'un troisième pare-jambe, chocs, chûtes...

Peut-être que tout ces tutos pourraient être placé sur le site ? , ce qui ferait de toi un des plus gros contributeurs...

oui, car chaque sujet mériterait une discussion indépendante et un article sur le site

nirlo a écrit :

jpv17 a écrit :Bon je dois avouer que depuis que cette installation, je n'ai jamais fait chuter la moto.
jp

Les objets sont facétieux !

C’est classique !
Sur mon ex voilier, petit et très manœuvrant, j’avais l’habitude de rentrer sous voiles dans le port des Minimes à La Rochelle. Il m’arrivait d’arriver trop vite au ponton et de bigner l’étrave. Jusqu’au jour ou j’ai installé une défense d’étrave, sorte de pare-choc en plastique souple, que je laissais à poste en naviguant…
Depuis ce jour je suis toujours arrivé en douceur, sans toucher le ponton. J’ai même fini par supprimer cet appendice disgracieux, lorsqu’en ayant changé mon gréement pour une version plus affutée avec grand voile lattée à fort rond de chute, ce bazar devenait à mes yeux incompatible avec l’image sportive que je me faisait de l’engin.

Sans vouloir jouer le rabat-joie, et même si ce tuto a le mérite d'exister, je persiste et signe, en disant que cet empilage de rondelles est anti mécanique et sent bon le montage "brico-dépôt".

Une simple entretoise aux bonnes dimensions ferait toute la différence.

druid a écrit :Sans vouloir jouer le rabat-joie, et même si ce tuto a le mérite d'exister, je persiste et signe, en disant que cet empilage de rondelles est anti mécanique et sent bon le montage "brico-dépôt".

Une simple entretoise aux bonnes dimensions ferait toute la différence.

J'attends que tu m'en offres une paire. En attendant je fais avec.

Plutôt qu'un empilement de rondelles, tu peux, avant le montage, y tirer un peu sur la couenne pour rattraper le jeu, soit simplement avec les bras, soit avec une sangle.

Une rondelle derrière la tête de vis est aussi plus mécanique comme montage.

Suffit d'acheter du rond ( et non pas du tube ), d'en couper la longueur désirée, de le percer au diamètre de la vis de fixation, et c'est terminé.
Rien de bien sorcier... et un rendu moins "bricolage"

Sympa et instructif, les rares fois où j ai acheté des motos neuves je les ai foutu par terre, et avec mon corps de gringalet zobi pour les relever seul, , là, ça (r) assure un max

Vidange fourche Himalayan sur le site de la RA au format pdf
http://www.royalenfieldlesite.fr/spip/I ... en_pdf.pdf

Et Changement des roulements de direction sur Himalayan au format pdf
http://www.royalenfieldlesite.fr/spip/I ... en_pdf.pdf

Les documents sont donc téléchargeables pour ceux qui en auraient besoin, et on peut zoomer sur les photos pour plus de détail.

Merci à Fab pour cette mise en ligne sur le site,
jp

Merci Jean-Pierre,
Un tas de bonnes idées pour l’hivert.

Bien que n'ayant pas d' himalayan, je pense avoir beaucoup appris en lisant ces tutos. Merci Jean-Pierre

Le mécano de SOS MECA MOTO, m’avais expliqué comment lui procédait : Pour la bonne mise en place des roulements, outre le fait de taper sous le Té de fourche inférieur, il effectue un premier serrage de l’écrou du Té supérieur bien au delà du couple de serrage requis. Par exemple 90 NM au lieu de 70 Nm. Puis après desserrage et resserrage de l’écrou à créneaux, il remet en place l’écrou qu’il sert cette fois au couple requis. C’est sans doute une solution plus rapide pour un Pro qui a des impératifs de rentabilité.
Moi, je n’ai pas osé de peur d’endommager les nouveaux roulements.
J’aimerai bien avoir l’avis d’autres Pros sur cette façon de procéder. Si ceux du forum et assimilés ont eu la patience de lire ce reportage, leurs avis sont bienvenus.

Je confirme que c'est la procédure que j'ai toujours appliquée pour bien presser l'ensemble des cages dans les colonnes de direction, pas besoin de taper comme un âne, et être sûr et certain que c'est en place ..... dès lors y a pas à revenir ensuite sur le réglage de la direction une fois que tu disposes de suffisamment d'expérience pour finir du premier coup cette mise au point .... A savoir que chaque modèle de deux roues, pour être parfait à toutes allures, a besoin d'une contrainte précise sur les roulements, que ça se joue à pas grand chose .

Autrement à 25000 les roulements je ne les aurais pas remplacés ....La moto levée de l'avant j'aurais amené la direction une paire de fois de butées en butées histoire de balayer et de remettre la graisse partout, puis après avoir desserré les tés et le gros écrou de colonne, j'aurais, après repérage (important), serré l'écrou cannelé jusqu'à suppression du jeu perceptible, puis stopper là,.. la contrainte étant appliquée ensuite grâce au tassement filetages dans filetages par la force de serrage du gros écrou du dessus de té .....Une méthode pas trop éloignée de la vérité en général que l'on peu toujours fignoler après essai's complet's ....Ah oui ne pas oublier le serrage des tés sur les tubes (15-20 Nm) .

yvesmetz a écrit :
Je confirme que c'est la procédure que j'ai toujours appliquée pour bien presser l'ensemble des cages dans les colonnes de direction, pas besoin de taper comme un âne, et être sûr et certain que c'est en place ..... dès lors y a pas à revenir ensuite sur le réglage de la direction une fois que tu disposes de suffisamment d'expérience pour finir du premier coup cette mise au point .... A savoir que chaque modèle de deux roues, pour être parfait à toutes allures, a besoin d'une contrainte précise sur les roulements, que ça se joue à pas grand chose .

Autrement à 25000 les roulements je ne les aurais pas remplacés ....La moto levée de l'avant j'aurais amené la direction une paire de fois de butées en butées histoire de balayer et de remettre la graisse partout, puis après avoir desserré les tés et le gros écrou de colonne, j'aurais, après repérage (important), serré l'écrou cannelé jusqu'à suppression du jeu perceptible, puis stopper là,.. la contrainte étant appliquée ensuite grâce au tassement filetages dans filetages par la force de serrage du gros écrou du dessus de té .....Une méthode pas trop éloignée de la vérité en général que l'on peu toujours fignoler après essai's complet's ....Ah oui ne pas oublier le serrage des tés sur les tubes (15-20 Nm) .

Merci pour cette confirmation du procédé de mise en place des roulements avec un couple de serrage provisoire supérieur à celui requis. J’oserai une prochaine fois.
En ce qui concerne la nécessité ou pas de changer de roulements, je me suis fié d’une part à l’avis de Patrick (65bikeman) confronté au même problème sur le même modèle avec un kilométrage similaire, qui a procédé plusieurs fois à un resserrage comme tu le suggères, dont les effets bénéfiques n’étaient que provisoire. D’autre part j'ai tenu compte de l’avis de Didier (Dodomart0), ex mécano Royal Enfield expérimenté qui a confirmé le caractère transitoire d’une telle solution, et enfin au manuel d’utilisateur qui conseillait le changement des roulements à 25000 km ce qui correspondait à mon kilométrage. Bref, il m'a semblé qu'il était temps.

Je ne regrette pas d’avoir fait ce travail car les bagues extérieures des roulements étaient bien marquées par les rouleaux, et un premier essai de serrage amenait rapidement à un point dur au milieu amenant à un pilotage désagréable au moindre virage. Et je le regrette d’autant moins que j’ai beaucoup appris en réalisant cette opération, qui était une première pour moi et m'aide à mieux connaitre ma machine.

Je comprends ton étonnement quand à la durée de vie de ces roulements, Dominique (Dom17) un ami rochelais m’a rapporté de la même réaction de B. Bourasseau mis au courant. Peut être que sa clientèle d’Himalayan, récente, n’a pas atteint ce kilométrage ?
Je n’avais pas eu ce problème sur ma Bullet que j’ai revendu à 30000km.

Vu que je pratique peu de « tout chemin », je ne mets pas en cause mon style de conduite, mais je m’explique cette usure, semblant prématurée, par la longueur de fourche de l’Himalayan et sont bras de levier important qui doit solliciter d’avantage les roulements.
Pour le serrage des T sir les tubes de fourche, j’ai respecté les données constructeur soit 22,5 Nm. (voir reportage sur le changement d' huile de fourche).

Et si les roulements étaient tout bêtement réglés trop libres d'emblée, ou mal en place, dès la sortie d'usine ? ....Alors là je comprendrais mieux ce phénomène de marquage de direction prématuré ....Sûr que dès qu'elle tape, elle se marque ..... 60-70-75000 km sont les périodicités standards pour des nommés Timken installés sur motos de route qui ne font pas de wheeling .