Depuis 2012, la sonde installée en sortie de culasse sur l'échappement n'est plus une sonde lambda, car le calculateur est capable d'évaluer tout seul la richesse du mélange idéal avec d'autres parametres plus simples, une fois modélisé le contexte en fonction de l'ouverture des gaz, de l'avance à l'allumage, de la température moteur, etc.
Mais l'emplacement ne reste pas inusité: la sonde qui y est installée comporte un photorécepteur Col-IB (Collector Illumination Bus) destiné à mesurer l'exposition à la lumiere de l'échappement, pour prévenir une situation dans laquelle il serait recouvert de boue séchée et cuite, par exemple. C'est devenu obligatoire sur le marché intérieur indien, dont les routes sont souvent boueuses à la mousson, pour maintenir en bon état une ligne d'échappement catalysée dont le cata est très sensible au refroidissement: s'il ne fonctionne pas à bonne température, il ne dépollue plus (et c'est pour ça que sur un petit trajet il est inopérant).
Le capteur a une amplitude variable, ça n'est pas juste une info binaire 0/1 qui remonte au calculateur, il est capable de mesurer les variations de luminosité jusqu'à inclure l'albedo naturel de son environnement, ce qui se tient vu qu'il est installé sur un tube chromé qui, lui, réfléchit beaucoup.
Si le calculateur détecte le Col-IB, il modifie le rapport stoechiométrique pour qu'il soit appauvri afin de chauffer au maximum cette croûte, pour qu'elle sèche et se désagrège d'elle même. Un peu le principe de la pyrolyse du four de la cuisine, quoi. D'ailleurs je crois que le système existe depuis longtemps en automobile pour nettoyer les catalyseurs encrassés par une utilisation trop urbaine.
Du coup, le risque d'inflammation d'un bandage thermique qui aurait été installé sur l'échappement par combustion spontanée est loin d'être négligeable.
Si j'étais toi, je le retirerais..
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