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Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar srmotard » 22 août 2021, 14:26

:MDR:
Prudence sur la route les potos ;)

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Ded31
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar Ded31 » 22 août 2021, 14:31

PRYT a écrit :
jbt a écrit :quant à ma Bullet fonte, je fais même pas la comparaison: chaque tour de vilo s'accompagne d'une vibration qui, telle un coup de langue sur l'oignon, me pousse gentiment à aller de l'avant alors que l'Himalayan n'avance tellement pas que j'ai l'impression qu'elle me tire en arrière par les poils du scrotum.

Ouah, je vais arrêter de mettre du cuir !!

Près de 200 bornes sur les p'tites routes pour rentrer de Pyrénées avant hier... :woot:
L'extase.... :ptdr:

:ange!
Quand on n'aime pas un dessin, on ne tue pas les gens, on en fait un plus joli - (Léa 6 ans).
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PRYT
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar PRYT » 22 août 2021, 15:47

Tiens, un petit texte, qui date (1951) d'un anglais et son périple en France avec sa 125 cm³ 2 temps Royal Enfield, une RE, version civile de la fameuse "Flying flea".
Quand je pense que certains se posent des questions sur la possibilité de rouler avec une fonte, et pis encore avec une EFI.
Décidément, on s'est amolli, embourgeoisé...et dire qu'on oserait dire que ce serait "une aventure" !!!!

"Gun 283 juin/juillet 2021 Gun 284 août/septembre 2021

De Bath à Biarritz en 125 cm³
2400 km à travers la France sur une Royal Enfield modèle RE
George Dance - 1951

Voici l’histoire d’une « gringalette » qui m’a transporté sans ennuis de Bath à Biarritz, et retour.
Ma monture est une 125 Royal Enfield ex militaire qui m’avait déjà amené dans des endroits comme Torquay, Paignton, Londres et Birmingham avant que l’idée d’aller me promener à l’étranger ne me traverse l’esprit. Ma première intention était d’aller visiter des sites de la bataille de Normandie que j’avais fréquentés en 1944 mais j’imaginai bientôt un voyage plus ambitieux qui m’emmènerait jusqu’à la frontière franco-espagnole, à Biarritz, avec l’espoir d’y passer quelque temps au soleil.
J’inscrivis Gringalette à l’A.A. (Automobile Association) et fixai un petit porte-bagages sur l’arceau du garde-boue arrière pour un bidon d’essence de secours et une autonomie d’environ 320 km. L’A.A. m’aida à obtenir mes billets de voyage, me fournit les papiers nécessaires pour ma compagne et m’envoya même une carte avec un itinéraire suggéré, de sorte qu’un samedi matin me voici parti pour un voyage au long cours.
Le bateau accosta à Dieppe peu avant l’aube dominicale mais je restai dans ma couchette jusqu’à 7 h et pris mon petit déjeuner à bord. Puis je mis pied à terre pour aller récupérer ma monture dans les locaux des douanes.
J’avais l’intention de rouler le plus possible chaque jour, sans aller au delà de mes limites, de sorte que l’objectif de ma première journée était la ville de Tours, distante de 328 km. Je quittai Dieppe vers 9 h, suivant l’itinéraire indiqué par l’AA jusqu’à Rouen. Je me trompai toutefois à Sacqueville en tournant à gauche au lieu d’aller tout droit en direction d’Omonville. Un gros panneau de signalisation indiquant Rouen vers la gauche m’avait égaré mais je ne le regrettai pas car ces quelques km supplémentaires de route sinueuse et boisées me firent traverser quelques jolis villages avant de rejoindre la route que j’avais quittée précédemment.
J’approchai de Rouen en longeant la berge nord de la Seine et me heurtai aux premières constructions de la ville qui se trouvait dans un état épouvantable, spécialement en bord de fleuve qui avait été très bombardé pendant la guerre. Je ne fis que traverser Rouen en passant à côté de la cathédrale détruite par la guerre et empruntai la RN182 en direction de Paris en traversant Louviers et Évreux.
Je pris ensuite la direction de Chartres en passant par Dreux et arrivai à Bonneval vers 14h15, où je fis mon premier arrêt buffet : une excellente omelette suivie d’un steak-frites, le tout pour 300 F. Avant la dévaluation bien sur, cela m’aurait coûté bien plus de shillings !
Je quittai Bonneval en suivant de belles routes aussi rectilignes qu’un sillon dans un champ labouré, Gringalette ronronnant tranquillement à 50/60 km/h. De temps en temps nous étions dépassés par une voiture de touristes anglais qui nous saluaient de la main. Puis un couple d’anglais sur une Panther 600 nous rattrapa et nous accompagna un moment avant d’ouvrir et de nous laisser là. Nous les dépassâmes quelques heures plus tard alors qu’ils se reposaient à la terrasse d’un café.
Je fis mon premier plein depuis Dieppe à Vendôme et m’aperçus que si mon réservoir prit facilement les 5 litres de mon premier ticket d’essence, mon jerrycan de secours de 1 gallon (4,5 l) ne pouvait pas tout contenir du deuxième.
J’arrivai bientôt à Tours mais Gringalette marchait si bien et le temps était si beau que je décidai de continuer sur ma lancée. Tours est une belle ville en bord de Loire. Je trouvai les paysages rive gauche très agréables avec des pentes boisées et plus de pâturages que ceux très cultivés que je venais de traverser.
Je commençai à ressentir une certaine lassitude et en atteignant Poitiers je décidai de mettre un terme à ma première journée de voyage. Cette nuit à Poitiers conclut donc cette deuxième journée qui nous avait vu parcourir 460 km et près de 9 h en selle, ce qui en dit long sur les qualités de confort de Gringalette car je me sentais encore assez frais.
J’avais l’intention de démarrer tôt le lendemain matin afin d’éviter de rouler sous la chaleur mais je ne décollai pas avant 8 h et, la machine ronronnant toujours avec autant d’allant, j’arrivai à Angoulême pour faire le plein, engloutissant à nouveau 10 l pour 320 km (3,2 l/100km). Le soleil était maintenant très chaud et je commençais à regretter de ne pas avoir pris quelque couvre-chef. Toutefois je continuai à avaler ces routes bien droites bordées de cultures, bien que de plus en plus vallonnées et boisées. Je me rapprochais des vignobles.
Passé Barbezieux, je rencontrai des hectares de rangs de vigne tirés au cordeau me signalant que j’approchais de Bordeaux où j’avais initialement prévu de passer ma deuxième nuit. Je décidai pourtant de me hâter vers Biarritz afin d’y passer une bonne semaine. Je résistai donc à la tentation de m’arrêter et traversai la Garonne par un joli pont, qui se trouve d’ailleurs être le seul de Bordeaux. Je regardai les quais qui comportaient un joli petit port d’escale où battaient de nombreux pavillons de diverses nationalités et traversai la ville pour rejoindre la N312 direction Biarritz.

Parmi les pins
De nouveau je me trouvai sur une « Route Nationale » en parfait état qui traçait un sillon bien droit pendant des kilomètres. Mais le paysage qui l’encadrait n’était plus le même, la route traversant une multitude de pins bien alignés, la forêt des Landes qui m’apportait une ombre bien venue. Je remarquai que les troncs des pins étaient saignés comme les hévéas des plantations de caoutchouc et j’appris plus tard qu’une grande quantité de résine de pin était exportée de Bordeaux. C’est là que je fis une pose vérification du réservoir : j’avais parcouru 202 km et le réservoir n’était pas vide.
La fatigue se fit sentir plus tôt au cours de cette deuxième journée de long voyage et je fus heureux d’arriver à Bayonne, qui ne se trouve qu’à 10 km de Biarritz. Je traversai l’Adour et dus endurer les secousses d’une portion de pavés inattendue avant de prendre la route qui allait me conduire au terminus.
J’avais roulé de 8 h à 18 h, parcourant 430 km, sans même un hoquet.
J’avais donc avalé 1140 km en trois jours et ne me sentais pas trop fatigué. Quelle magnifique comportement de ma petite 125 cc 2 temps Royal-Enfield, surtout que d’aucune façon je ne suis un petit modèle avec mes 1,80 m et 82 kg !
Je n’avais plus qu’à me trouver un endroit de villégiature. Je m’approchais d’un homme qui me semblait du coin et lui demandai conseil dans mon meilleur français. Il se trouvait qu’il était anglais et sur ses indications je m’installai au Château de Falaises, un bel hôtel avec vue sur mer, et les Pyrénées au loin. Malgré la fatigue, je pris plaisir à me baigner avant de repartir. J’étais très heureux de mes deux grandes journées de voyage qui avaient montré les excellentes qualités d’endurance et de confort de ma petite moto.
Durand la semaine qui suivit je me régalai à me baigner, lézarder au soleil et découvrir ce merveilleux Pays Basque.
Je fis une expérience amusante en me rendant au Consulat d’Espagne pour obtenir un visa touristique. Beaucoup de personnes de nationalités différentes attendaient que le bureau des visas ouvre en somnolant dans la salle d’attente, guettant le déclic d’une fenêtre annonçant l’ouverture. Instantanément tous se ruèrent vers le guichet, le dernier arrivé n’étant pas le moins rude à jouer des coudes pour être le premier. Étant habitué au respect de la queue dans mon pays, je finis par réaliser que je n’agirais peut-être pas différemment si je passais ici des jours à attendre pour espérer un sésame. Aussi, usant de mes meilleures aptitudes de joueur de rugby en mêlée, j’atteignis rapidement le guichet et obtins un visa touristique qui me coûta 1100 F.
Je partis le jour suivant sur Gringalette pour Hendaye et la frontière espagnole mais je fis une halte en route à Saint-Jean de Luz, un port délicieux surplombé par les montagnes Pyrénées. Ma RE fut très regardée à la frontière où le douanier français, un homme de ma corpulence, fut ravi d’apprendre que j’ai pu accomplir un si long voyage sur une si petite machine. Il fit même un petit tour dessus pour tester son confort.
Après avoir traversé la rivière qui sépare les deux pays (la Bidassoa) je pénétrai en Espagne où là aussi ma monture fut l’objet d’une grande curiosité de la part des douaniers. Je fus néanmoins consterné de devoir payer une poignée de pesetas équivalent à 900 Fr pour pouvoir rouler avec ma machine. J’expliquais cependant que je voulais simplement aller visiter San Sebastian, pas l’acheter, que j’avais déjà payé un visa de 1100 F et que 900 F pour une si petite moto que ma Gringalette me paraissait abusif. Pour finir, et pour une raison inexpliquée, je n’eus à débourser que 600 F. J’étais très désireux d’aller voir cet onéreux petit morceau d’Espagne et me trouvai rapidement à grimper les petites routes dominant San Sebastian.
J’avais l’intention de prendre quelques belles photos de ce paysage montagneux mais ce jour là le brouillard masquait les sommets, empêchant une large perspective. De plus un orage semblait se préparer et alors que j’atteignais les faubourgs de la ville, j’entendis le tonnerre et vis les éclairs dans les collines que je venais de quitter.
San Sebastian est une ville agréable mais je n’y restai pas aussi longtemps que je l’aurais voulu. J’étais légèrement vêtu d’une chemise de cricket et d’un bermuda et l’orage était menaçant. Aussi j’enfourchai Gringalette pour refaire rapidement les 50 km me séparant de Biarritz. À mi-chemin je traversai Irun qui avait été sévèrement endommagée à la fin de la guerre mais qui aujourd’hui était presque entièrement reconstruite. Une pluie drue se mit à tomber et je réussis à atteindre le poste-frontière où je restai à l’abri et discutai avec le douanier dans un charabia d’anglais, de français et d’espagnol. L’orage s’arrêta aussi vite qu’il avait commencé, le soleil réapparut et les routes furent rapidement sèches. Toutefois, la vapeur s’élevant de la route séchant au soleil réduisait la visibilité.
J’avais remarqué en gravissant les collines que Gringalette avait tendance à s’essouffler et je calculai que j’avais parcouru près de 5000 km sans avoir décalaminé. Je me résolus donc à le faire au plus tôt.
Le lendemain, j’eus le plaisir de retrouver mes deux compatriotes en Panther qui venaient d’arriver en ayant emprunté le chemin des écoliers, là où j’avais mis deux jours à descendre à marche forcée.
Il était temps pour moi de faire mes adieux à mon hôtel, délicieux mais cher. Je démarrai le lendemain à 6h30 afin d’éviter les grosses chaleurs. Il me fut rapidement évident que le moteur avait grand besoin d’un décalaminage car même s’il était vaillant il ne tirait pas aussi bien qu’au début. Aussi mis-je plus de temps pour atteindre Bordeaux et faire les 200 km qu’à l’aller. Un gendarme de bonne volonté m’indiqua l’hôtel de Bayonne dans le centre où j’eus plaisir de prendre un bon bain frais qui me fit le plus grand bien après cette journée de voyage sous un grand soleil.
Je voulais faire décalaminer Gringalette à Bordeaux mais je ne savais pas où. Le soir je déambulai sur les quais et je vis un bateau britannique, le S S Crane. Je montai à bord pour discuter avec son capitaine, un homme intéressant et sympathique qui connaissait Bordeaux comme sa poche. Il m’apprit qu’il était à quai depuis trois semaines à cause d’une grève des dockers et n’avait aucune idée de quand il pourrait être chargé et quitter le port, sinon il aurait été heureux de me ramener gratuitement à Southampton.
Le lendemain matin, le capitaine me présenta aux agents maritimes qui représentaient aussi l’A.A. Ils m’indiquèrent un motociste local, un Monsieur Dubois, qui prit Gringalette en charge. M. Dubois est l’agent local de Norton et Matchless et me démontra qu’il n’y avait que peu de choses qu’il ne savait pas sur les machines anglaises. Il démonta ma Gringalette en 2 temps 3 mouvements, la décalamina et la nettoya complètement pour la somme plus que raisonnable de 300 F. Son atelier est situé 253 cours de l’Argonne et je le recommande à tout possesseur d’une moto anglaise ayant besoin d’entretien dans la région de Bordeaux.
Le lendemain, je dus partir vraiment de bonne heure : je quittai Bordeaux à 5h30. Gringalette avait retrouvé tout son allant et il était agréable de rouler à la fraîche à travers les vignes. Je dépassai rapidement Barbezieux et Angoulême, en direction de Poitiers.

Le dernier trajet
J’atteignis Poitiers où je ne m’arrêtai pas, impatient d’atteindre Tours, avec ma Gringalette qui ne voulait pas s’arrêter. Je résistai à la tentation d’y faire halte et décidai d’aller jusqu’à Chartres, à mi-chemin de Dieppe pour la dernière étape. J’atteignis Chartres à 17h 45 et pris chambre à l’hôtel de la Poste, sur la place principale.
Mon voyage touchait à sa fin et je n’avais plus qu’à parcourir tranquillement mes 200 derniers km jusqu’à Dieppe via Évreux, où je fus encore une fois choqué par les ruines de la guerre dans les rues, et en passant le long de l’église St-Pierre, du 12ème siècle. Je m’arrêtai à Rouen pour faire quelques clichés de la cathédrale puis, en reprenant la route, je fis exactement la même erreur qu’à l’aller, quittant le trajet prévu pour m’égarer sur une route secondaire vers Sacqueville, mes deux seules erreurs d’orientation dans ce voyage.
J’arrivai à Dieppe à 14 h et nous nous embarquâmes à minuit sur le bateau à destination de Newhaven. Mon voyage finissait vraiment et après une traversée tranquille, je repris la route vers Bath via Brighton, Winchester et Salisbury. Est-il utile de préciser qu’il bruinait à mon débarquement à Newhaven et qu’il plut quasiment tout au long du trajet vers Bath que j’atteignis à 15 h ?
Le voyage se terminait donc sans un accroc et avait démontré sans l’ombre d’un doute les qualités de fiabilité et de confort de ma petite 125 cm³ qui m’avait permis de parcourir près de 2400 km en 13 jours."

Bons voyages à tous.
Modifié en dernier par PRYT le 23 août 2021, 10:13, modifié 3 fois.
"« Le gros mono : un générateur de bonne humeur à basse fréquence ». Guido Bettiol

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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar srmotard » 22 août 2021, 16:36

Merci Pryt pour la narration de ce beau voyage.
Comme quoi, il n'est plus à démontrer que le plaisir à moto n'est aucunement lié à la cylindrée. Et c'est très bien comme cela. Chacun vis sa moto, ses voyages.
Suis heureux d'avoir ouvert cette discussion, on a de beaux témoignages les potos :oué:
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar JacquesD » 22 août 2021, 16:50

Merci Pryt,
Grâce à toi et au récit de George Dance, les motards de Bordeaux ont une bonne adresse pour faire réparer leur anglaise. :D

:chapo:
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APEMA
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar APEMA » 22 août 2021, 17:18

Ma petite contribution à la légende RE: J'ai acquis une classic "Tribute black" (donc EFI EURO 4) neuve fin 2020, destinée à mes courts trajets à Paris et région parisienne, parce que cette Classic 500 me tente depuis pas mal d'années, et aussi parce que la vignette "Crit'air 1" me permet de rouler sans crainte de la ZFE parisienne... ;) En effet, mes motos dites "de collection" (avec la carte grise ad'hoc) permettaient ce type d'incursion dans la jungle parisienne, en théorie. En effet, ceux qui n'ont jamais piloté une Bonneville 1969, une Laverda 750 SF, ou une Norton Commando 1973 (au hasard...) dans un embouteillage sur voie rapide, en "inter-files" un doigt sur le frein (mais que pourraient ces freins des années 70 en cas de besoin d'arrêt brutal ?), avec un moteur qui ratatouille tellement il chauffe, avec un embrayage dont la garde atteint 3 ou 4 cm après une heure de ce régime, etc. peuvent comprendre le besoin d'un engin "moderne" dans cet environnement. :grmmml:

Pour la route, par contre, mes bonnes "mamies" me conviennent tout à fait, y compris avec quelques arrêts de mécanique intempestifs, que j'assume. :)

Mais là, il fallait que j'atteigne enfin l'objectif de la première révision, car les 500 km à coups de petits trajets de 15/20 kms, c'est un peu long pour parvenir aux fatidiques 500 kms...

Donc, je profite des vacances pour me prévoir un petit aller et retour, via départementales, entre mon Ouest parisien et la côte de la Manche, soit 400 km aller sur le week-end, donc avec ma Classic...

Je précise qu'en ville, pas de soucis pour respecter le 70/75 km/h compteur du rodage, jamais atteint plus de quelques minutes. Au passage, au GPS, le 70 compteur vaut 62 km/h réels, le 80 compteur environ 70/71 km/h...

Là, pour mes 200 km aller, j'avais un peu l'impression de rouler comme un escargot, à 70/80 km/h (cette dernière vitesse atteinte en descente ou faux plat descendant...). Mais je me disais que cette RE pouvait être l'aboutissement d'une longue carrière de motard (permis A à 16 ans début 1973), de motos de toutes nationalités acquises avec l'envie du "toujours plus vite" (roule t-elle à 230 ou 245 km/h chrono ?), du toujours plus gros et "confortable" (a t-elle un pare-brise - de préférence électrique" - , des valises, la radio, etc.), de celle qui freine le mieux (des Brembo radiaux ou des "séries or" à 6 pistons ?), etc. Sans compter les années de rallyes africains, des enduros, celles des circuits et des rallyes routiers, bref celles de la licence FFM de "païlot" renouvelée chaque année...Motard des années 70, donc, comme certains ici... :polom:

Et en fait, à mon petit train, j'y ai prix beaucoup de plaisir, quelque chose de nouveau, de calme...et de confortable. Je me disais que cette Classic était une merveille de moto, facile, accueillante, sympathique, et économe (je ne suis pas sûr, mais j'ai du consommer 3,5 l / 100....). Bref, une découverte totale sur des routes improbables (avec parfois de l'herbe au milieu !), une cure de repos motocycliste... :amour:
Et quoi qu'en on dise, je n'ai absolument pas senti de vibrations considérables (mais peu-être suis je déformé par les "vraies" vibrations ressenties à 110/120 km/h sur ma T120 ou ma Benelli Tornado 650, sans parler de celles de ma 750 SF). Non, une régularité de métronome, pas un raté, des rétroviseurs clairs (avec les prolongateurs Hitchkock's, quand même !), un freinage avec deux doigts (il est vrai qu' à cette vitesse...!), une autonomie record, et en prime, le sourire des gens rencontrés (celà dit, j'ai ce contact aussi avec mes "vieilles", pourtant nettement plus bruyantes...).

La 500 Classic ? Une merveille...Avec une petite réserve : je vais sans doute en fâcher quelques-uns, mais ce n'est pas une moto de "jeune", il faut avoir beaucoup - beaucoup - roulé avec toutes sortes de fusées sur deux roues, pour apprécier la RE dans sa quintessence...Je crois que sinon, on pourrait se lasser, probablement :ouiiin:

Bon, il me reste à faire entreprendre (enfin !) ma première révision dite "des 500 kms", avec en réalité 750 kms au compteur...

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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar srmotard » 22 août 2021, 17:50

:oué:
Prudence sur la route les potos ;)

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cambouix
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar cambouix » 22 août 2021, 17:51

srmotard a écrit :Merci Pryt pour la narration de ce beau voyage.
Comme quoi, il n'est plus à démontrer que le plaisir à moto n'est aucunement lié à la cylindrée. Et c'est très bien comme cela. Chacun vis sa moto, ses voyages.
Suis heureux d'avoir ouvert cette discussion, on a de beaux témoignages les potos :oué:


Tout à fait.
L'exemple de cet anglais sur sa gringalette 125 2 temps est très parlant.
Un autre, beaucoup plus modeste : un tour de Normandie au début de cette semaine au départ des Côtes d'Armor.
750 kms en 2 jours sur ces 2 petites machines ( la bordeaux et la verte ) certes aux yeux bridés, certes de petite cylindrée mais chacune acquise moins de 1000 euros ...
Il a juste été nécessaire, après achat, de vidanger, de nettoyer les filtres à huile et à air, de régler la tension de la chaîne et de la graisser , de régler le jeu des soupapes et la tension de la chaîne de distribution. Un train de pneus neufs pour l'une et c'est tout.
113 kgs tous pleins faits et 73 cms de hauteur de selle c'est quand même cool, surtout pour Madame mais il est vrai, pas de poum-poum. :sorry:
On ne peut tout avoir. :oops:
Ces 2 machines ont attiré l'attention et la sympathie d'une troisième à St Pierre de Plesguen (35), petite rouge qui a tenu à se joindre à elles pour la photo. :boire:


PXL_20210818_104108581-4.jpg
PXL_20210818_104108581-4.jpg (179.45 Kio) Vu 812 fois



Bon, ça ne remplace évidemment pas la bonne "classic", notamment au plan de l'agrément de conduite, :oil: et je ne parle pas de l'esthétique mais la vitesse de déplacement (notion quelque peu dépassée et donc bourgeoise ) est quasi-identique 8)

Je précise : ces 2 petites Yam ont déjà 24 ans ...

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Ded31
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar Ded31 » 22 août 2021, 18:37

Les vacances de Lilly !

Trajet principal, mais de nombreuses ballades autour du Canigou et même en Espagne (LLivia :036: ).
Les vacances de Lilly.JPG
Les vacances de Lilly.JPG (105.92 Kio) Vu 795 fois
Chloroquine Dundee.JPG
Chloroquine Dundee.JPG (56.45 Kio) Vu 795 fois
Capture.JPG
Capture.JPG (131.18 Kio) Vu 795 fois


Sur Foix, rencontré Gaël qui a tenté de me semer sur une belle Guzzi V7 IV.
Sur Saillagouse et sa fameuse Charcuterie Catalane Bonzom (photo centrale) mon pote Roberto et un p'tit gars du fofo (à vous de deviner).
Et sur Villefranche de Conflent, une bonne petite bière réparatrice :xptdr:
A noter un petit restau à Llivia sna avoir besoin de passe-passe-partout ni de masque en terrasse... Espagne oblige.

Comme j'ai dit souvent : C'est avec la fonte qu'on fait de bons tripes ! :xptdr:

:oil:
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar srmotard » 22 août 2021, 19:12

Eh les gars, si vous roulez dans le 66, faites moi signe, je suis de Thuir, à côté de Perpignan ;)
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar Ded31 » 22 août 2021, 19:13

srmotard a écrit :Eh les gars, si vous roulez dans le 66, faites moi signe, je suis de Thuir, à côté de Perpignan ;)

Trop tard :sorry:

:)
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar srmotard » 22 août 2021, 19:51

;)
Prudence sur la route les potos ;)

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Alain023
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar Alain023 » 22 août 2021, 20:20

Merci Pryt pour ce bout d'histoire. :oué: :oil:
La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents. Gandhi

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Daniel78
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar Daniel78 » 23 août 2021, 09:11

PRYT a écrit :... L’A.A. m’aida à obtenir mes billets de voyage, me fournit les papiers nécessaires pour ma compagne...

Merci Philippe pour la traduction de ces extraits du Gun.
On s'évade toujours un peu en lisant ces récits de voyage.

En lisant vite, j'ai même cru à un moment que George était parti en compagnie de son épouse sur sa RE 125 cm3. :)

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claude et flo condrieu
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Re: Pourquoi les RE sont si agréables à rouler

Messagepar claude et flo condrieu » 23 août 2021, 11:02

Il ressemble au JY 30.
Eteins la télé, allume ton cerveau... ;)