Rénover un couvercle de batterie (pour pas cher)
Posté : 20 mars 2019, 10:05
Bon, voilà, un ancien propriétaire a remplacé le cache batterie d'origine de la Bullet par la version « qui fait cligner des yeux » :
Les goûts et les couleurs... « Trop de chrome tue le chrome », dirons-nous. Surtout dans une finition aussi aride : pas même un autocollant pour égayer cette surface éblouissante...
La caisse de pièce fournie avec la machine ayant la bonne idée de nous proposer le cache batterie d'origine, nous décidons de réutiliser celui-ci.
Bon, certes. Il a connu des heures plus glorieuses : rayure multiples dont une jusqu'à la fibre de verre, autocollant défrâichi, surface ternie. Plus une déco d'origine assez minimaliste...
L'intérieur n'est pas mieux avec sa mousse tachée et pelée :
Allez hop. Nous retirons l'autocollant (il vient sans se déchirer ni nécessiter de dégraissant), puis, muni de notre papier abrasif de grain 180 et d'un peu d'eau pour l'humidifier, nous ponçons régulièrement le cache.
L'épaisseur de peinture originale n'est pas plus régulière que la surface en fibre de verre moulée, il est donc inutile de vouloir obtenir un résultat visuellement homogène. Le critère d'acceptation ici est d'obtenir un rendu lisse et doux sous la pulpe du doigt (« peau de pêche ») et d'effacer toutes les rayures.
Pour l'intérieur, nous nous contentons d'arracher la vielle mousse et d'en gratter les résidus avec une éponge abrasive et un peu de dégraissant vaisselle.
Il nous reste une petite bombe de peinture noire de 150 ml à l'atelier, encore à moitié pleine. Celle-ci sera parfaite pour la mise en peinture du cache (en cas de besoin, ce type de bombe est vendue entre 6 et 8 euros en magasin de bricolage).
Pour l'intérieur, un simple voile de peinture appuyé est suffisant.
Pour la partie visible du cache, nous passons une première couche.
Les règles pour peindre à la bombe sont simples : bien secouer la bombe, peindre à une distance suffisante (ici jamais moins de 20 cm) et conserver un mouvement permanent de la main pour éviter toute surépaisseur localisée qui se traduirait par une coulure.
(NB : Que faire en cas de coulure ? Ne surtout pas tripoter la peinture dans le frais et attendre qu'elle soit bien sèche pour poncer doucement la coulure – et seulement la zone de la coulure - au papier abrasif).
24 heures plus tard, nous passons la deuxième couche.
Notre Bullet étant « Deluxe » noire et chrome avec filets dorés, nous nous procurons un rouleau de filets dorés qui nous permettre de rester dans ce thème. Cet autocollant coûte moins de dix euros les dix mètres et peut se trouver chez les accessoiristes auto/moto.
Nous choisissons de poser deux filets latéraux qui entoureront un autocollant de style « vintage ». Le filet étant repositionnable (sans excès), le plus difficile est de le décoller de son fin support avec nos gros doigts...
Pour le motif, nous avons choisi un écusson RE affublé d'une pin-up, bien dans l'esprit des années 50. L'autocollant vinyle et anti-UV coûte moins de six euros.
La mousse du cache batterie chromé étant en bon état, nous la récupérons pour la coller dans le cache rénové, après un simple ajustement aux ciseaux. Pour l'encollage, une colle cyano standard suffit, avec quelques gouttes aux quatre coins et au milieu.
Il reste à apposer deux fines couches de vernis. N'ayant pas de vernis aérosol au garage, nous utilisons du « True-Oil », un vernis à tamponner très utilisé en armurerie et en lutherie. Il permet, en multipliant les couches d'obtenir, une finition qui va du satiné (crosse de fusil) au transparent le plus profond (corps de guitare par exemple). Nous appliquons ici trois fines couches.
Pour parfaire la finition, la dernière couche de vernis est dépoli à la laine d'acier triple zéro. Il suffit de la passer très doucement sur la surface en ronds concentriques pour matifier le rendu trop brillant. Le cache est ensuite frotté vigoureusement avec un chiffon propre et sec pendant plusieurs minutes. On obtient ainsi un satiné profond plus naturel que le brillant trop « plastique » du vernis. Pour cela, bien sûr, la dernière couche de vernis doit être parfaitement sèche, 24 heures sont un minimum.
NB : Ceux qui souhaitent une finition très brillante peuvent bien sûr faire l'économie de cette étape.
La goupille de couvercle d'origine n'est rien d'autre qu'un morceau de fil de fer tordu :
Pas évident à redresser aux deux bouts et à enlever sans abîmer le cache avec la pince ! Pour plus de commodités, nous refabriquons un axe en meulant une vis à bois en laiton de la bonne longueur :
La Bullet a retrouvé son cache d'origine qui lui initialement fut attribuée à l'usine de Chennai, mais avec une décoration unique. Sa couleur noire et ses filets dorés s'intègrent mieux avec la boîte à outils et la décoration noire et chrome à filets dorés du réservoir :
Les goûts et les couleurs... « Trop de chrome tue le chrome », dirons-nous. Surtout dans une finition aussi aride : pas même un autocollant pour égayer cette surface éblouissante...
La caisse de pièce fournie avec la machine ayant la bonne idée de nous proposer le cache batterie d'origine, nous décidons de réutiliser celui-ci.
Bon, certes. Il a connu des heures plus glorieuses : rayure multiples dont une jusqu'à la fibre de verre, autocollant défrâichi, surface ternie. Plus une déco d'origine assez minimaliste...
L'intérieur n'est pas mieux avec sa mousse tachée et pelée :
Allez hop. Nous retirons l'autocollant (il vient sans se déchirer ni nécessiter de dégraissant), puis, muni de notre papier abrasif de grain 180 et d'un peu d'eau pour l'humidifier, nous ponçons régulièrement le cache.
L'épaisseur de peinture originale n'est pas plus régulière que la surface en fibre de verre moulée, il est donc inutile de vouloir obtenir un résultat visuellement homogène. Le critère d'acceptation ici est d'obtenir un rendu lisse et doux sous la pulpe du doigt (« peau de pêche ») et d'effacer toutes les rayures.
Pour l'intérieur, nous nous contentons d'arracher la vielle mousse et d'en gratter les résidus avec une éponge abrasive et un peu de dégraissant vaisselle.
Il nous reste une petite bombe de peinture noire de 150 ml à l'atelier, encore à moitié pleine. Celle-ci sera parfaite pour la mise en peinture du cache (en cas de besoin, ce type de bombe est vendue entre 6 et 8 euros en magasin de bricolage).
Pour l'intérieur, un simple voile de peinture appuyé est suffisant.
Pour la partie visible du cache, nous passons une première couche.
Les règles pour peindre à la bombe sont simples : bien secouer la bombe, peindre à une distance suffisante (ici jamais moins de 20 cm) et conserver un mouvement permanent de la main pour éviter toute surépaisseur localisée qui se traduirait par une coulure.
(NB : Que faire en cas de coulure ? Ne surtout pas tripoter la peinture dans le frais et attendre qu'elle soit bien sèche pour poncer doucement la coulure – et seulement la zone de la coulure - au papier abrasif).
24 heures plus tard, nous passons la deuxième couche.
Notre Bullet étant « Deluxe » noire et chrome avec filets dorés, nous nous procurons un rouleau de filets dorés qui nous permettre de rester dans ce thème. Cet autocollant coûte moins de dix euros les dix mètres et peut se trouver chez les accessoiristes auto/moto.
Nous choisissons de poser deux filets latéraux qui entoureront un autocollant de style « vintage ». Le filet étant repositionnable (sans excès), le plus difficile est de le décoller de son fin support avec nos gros doigts...
Pour le motif, nous avons choisi un écusson RE affublé d'une pin-up, bien dans l'esprit des années 50. L'autocollant vinyle et anti-UV coûte moins de six euros.
La mousse du cache batterie chromé étant en bon état, nous la récupérons pour la coller dans le cache rénové, après un simple ajustement aux ciseaux. Pour l'encollage, une colle cyano standard suffit, avec quelques gouttes aux quatre coins et au milieu.
Il reste à apposer deux fines couches de vernis. N'ayant pas de vernis aérosol au garage, nous utilisons du « True-Oil », un vernis à tamponner très utilisé en armurerie et en lutherie. Il permet, en multipliant les couches d'obtenir, une finition qui va du satiné (crosse de fusil) au transparent le plus profond (corps de guitare par exemple). Nous appliquons ici trois fines couches.
Pour parfaire la finition, la dernière couche de vernis est dépoli à la laine d'acier triple zéro. Il suffit de la passer très doucement sur la surface en ronds concentriques pour matifier le rendu trop brillant. Le cache est ensuite frotté vigoureusement avec un chiffon propre et sec pendant plusieurs minutes. On obtient ainsi un satiné profond plus naturel que le brillant trop « plastique » du vernis. Pour cela, bien sûr, la dernière couche de vernis doit être parfaitement sèche, 24 heures sont un minimum.
NB : Ceux qui souhaitent une finition très brillante peuvent bien sûr faire l'économie de cette étape.
La goupille de couvercle d'origine n'est rien d'autre qu'un morceau de fil de fer tordu :
Pas évident à redresser aux deux bouts et à enlever sans abîmer le cache avec la pince ! Pour plus de commodités, nous refabriquons un axe en meulant une vis à bois en laiton de la bonne longueur :
La Bullet a retrouvé son cache d'origine qui lui initialement fut attribuée à l'usine de Chennai, mais avec une décoration unique. Sa couleur noire et ses filets dorés s'intègrent mieux avec la boîte à outils et la décoration noire et chrome à filets dorés du réservoir :