Bol d'Or 1974 au Mans
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Re: Bol d'Or 1974 au Mans
Il n'est pas trop tard pour payer ta bière!!!!
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Re: Bol d'Or 1974 au Mans
GeLeon a écrit :Socotel 63 dit S63.
Mais il existait la version clavier !
Réservée aux pistonnés ! En 74 fallait encore pleurer pour avoir le téléphone !
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Topic author - Le moteur tourne bien
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Re: Bol d'Or 1974 au Mans
nirlo a écrit : En 74 fallait encore pleurer pour avoir le téléphone !
Deux (2) années pour mes parents !
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Re: Bol d'Or 1974 au Mans
Bol d'or 1974 je n'y étais pas mais au Bol 1975 au Mans Victoire Godier/Genou sur Kawa j'y étais Voici la preuve .... et je fumais et je buvais et ma 350 Suzuki 2 cylindres 2 temps 2 carbus de 32 beaucoup plus que moi ...... et j'avais 31 ans marié et 2 filles ... 4 ans et un mois ... P ..t'in c'est vachement loin car la première fille elle a maintenant 50 ans et moi toujours un 500 Royal Enfield .. ça conserve jeune .....
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Re: Bol d'Or 1974 au Mans
ness a écrit :En 74 moi je roulais sur ma Gitane testi
Moi aussi.
Pas vite mais bien !
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Re: Bol d'Or 1974 au Mans
Jivaro a écrit :Il n'est pas trop tard pour payer ta bière!!!!
T'as raison Daniel d'ailleurs ça s'fera
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Re: Bol d'Or 1974 au Mans
En septembre 1974, j'avais neuf ans.
Les motos que je voyais, c'était les 125 Motobec des fils et du père de la famille qui habitaient au dernier étage de mon HLM, Cité Fabien. Ils les rangeaient dans la local à vélo/poussettes, ça puait l'essence. Je les aimais bien, mais mon père les tenaient à distance... ils ne devaient pas lui prendre l'Huma-dimanche, alors peut-être qu'ils étaient de droite et pourtant, c'étaient des ouvriers.
Y'avait aussi le side-car BMW noir du livreur de journaux qui jetait ses paquets devant le kiosque où on achetait des bonbons, au milieu de la cité, dans un local en rotonde qui faisait le lien entre les deux rangées d'immeubles principales et l'avenue du Cl Fabien. Ça, c'était un spectacle qui valait le détour !
Quelle allure, ce livreur ! Il montait sur le large trottoir avec sa Béhême qui faisait pout-pout-pout, le bas de son corps disparaissant sous un grand tablier noir qui faisait des plis comme une vieille peau d'éléphant. Au-dessus de cette peau qui cachait tout le bas (avait-il des jambes ou bien son corps était-il soudé à jamais sur sa moto ?), il se dressait comme un centaure ! Devant le kiosque, sans jamais descendre de sa formidable machine, il sortait son paquet de journaux ficelés des profondeurs de la grosse caisse du side qui me faisait penser à un bateau et d'un geste, platch, il balançait son colis devant le kiosque tout en laissant son attelage arrondir son demi-tour sur l'élan... et puis il repartait en remettant les gaz, brôôômmm, la machine passant souplement la marche du trottoir, toujours pile exactement au même endroit... je le regardais s'éloigner sur l'avenue, droit dans sa veste en cuir, casquette sur le crâne et clope au bec, le tablier claquant au vent. Encore plus fortiche que les éboueurs qui sautaient et remontaient en marche à l'arrière de leur camion !
Et puis y'avait aussi les motards qui arrivaient à la Fête de l'Huma, chaque vendredi soir de septembre, pour la Concentration de l’Élan. Leur rassemblement était à droite de l'entrée de la fête, sous les arbres qui marquaient la frontière avec le parc de la Courneuve... pendant que mon paternel retrouvaient des copains (tous les militants étaient des copains), pendant qu'on faisait la queue pour entrer en montrant sa "vignette", je reluquais les motards qui arrivaient par groupes, cherchant des yeux leurs feux de camps sous les arbres, fasciné par ces gars barbus et casqués qui se retrouvaient en se donnant des grandes claques dans le dos et en se filant des clopes, avec l'air d'arriver fourbus du bout du Monde pour se retrouver là, comme une société secrète dont les membres venaient accomplir un rituel sacré, dans la lumières des phares jaunes et les odeurs de merguez.
Ouais, en 74, pour moi, la moto c'était ça.
Les motos que je voyais, c'était les 125 Motobec des fils et du père de la famille qui habitaient au dernier étage de mon HLM, Cité Fabien. Ils les rangeaient dans la local à vélo/poussettes, ça puait l'essence. Je les aimais bien, mais mon père les tenaient à distance... ils ne devaient pas lui prendre l'Huma-dimanche, alors peut-être qu'ils étaient de droite et pourtant, c'étaient des ouvriers.
Y'avait aussi le side-car BMW noir du livreur de journaux qui jetait ses paquets devant le kiosque où on achetait des bonbons, au milieu de la cité, dans un local en rotonde qui faisait le lien entre les deux rangées d'immeubles principales et l'avenue du Cl Fabien. Ça, c'était un spectacle qui valait le détour !
Quelle allure, ce livreur ! Il montait sur le large trottoir avec sa Béhême qui faisait pout-pout-pout, le bas de son corps disparaissant sous un grand tablier noir qui faisait des plis comme une vieille peau d'éléphant. Au-dessus de cette peau qui cachait tout le bas (avait-il des jambes ou bien son corps était-il soudé à jamais sur sa moto ?), il se dressait comme un centaure ! Devant le kiosque, sans jamais descendre de sa formidable machine, il sortait son paquet de journaux ficelés des profondeurs de la grosse caisse du side qui me faisait penser à un bateau et d'un geste, platch, il balançait son colis devant le kiosque tout en laissant son attelage arrondir son demi-tour sur l'élan... et puis il repartait en remettant les gaz, brôôômmm, la machine passant souplement la marche du trottoir, toujours pile exactement au même endroit... je le regardais s'éloigner sur l'avenue, droit dans sa veste en cuir, casquette sur le crâne et clope au bec, le tablier claquant au vent. Encore plus fortiche que les éboueurs qui sautaient et remontaient en marche à l'arrière de leur camion !
Et puis y'avait aussi les motards qui arrivaient à la Fête de l'Huma, chaque vendredi soir de septembre, pour la Concentration de l’Élan. Leur rassemblement était à droite de l'entrée de la fête, sous les arbres qui marquaient la frontière avec le parc de la Courneuve... pendant que mon paternel retrouvaient des copains (tous les militants étaient des copains), pendant qu'on faisait la queue pour entrer en montrant sa "vignette", je reluquais les motards qui arrivaient par groupes, cherchant des yeux leurs feux de camps sous les arbres, fasciné par ces gars barbus et casqués qui se retrouvaient en se donnant des grandes claques dans le dos et en se filant des clopes, avec l'air d'arriver fourbus du bout du Monde pour se retrouver là, comme une société secrète dont les membres venaient accomplir un rituel sacré, dans la lumières des phares jaunes et les odeurs de merguez.
Ouais, en 74, pour moi, la moto c'était ça.
Je suis de la mauvaise herbe, c'est pas moi qu'on rumine et c'est pas moi qu'on met en gerbe, je suis de la mauvaise herbe, je pousse en liberté dans les jardins mal fréquentés. (G. Brassens)
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Re: Bol d'Or 1974 au Mans
De Marco :
"Et puis y'avait aussi les motards qui arrivaient à la Fête de l'Huma, chaque vendredi soir de septembre, pour la Concentration de l’Élan. Leur rassemblement était à droite de l'entrée de la fête."
C'est certainement la seule chose qui osait être à droite lors de ces rassemblements.
"Et puis y'avait aussi les motards qui arrivaient à la Fête de l'Huma, chaque vendredi soir de septembre, pour la Concentration de l’Élan. Leur rassemblement était à droite de l'entrée de la fête."
C'est certainement la seule chose qui osait être à droite lors de ces rassemblements.
JacquesD
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Re: Bol d'Or 1974 au Mans
JacquesD a écrit :De Marco :
"Et puis y'avait aussi les motards qui arrivaient à la Fête de l'Huma, chaque vendredi soir de septembre, pour la Concentration de l’Élan. Leur rassemblement était à droite de l'entrée de la fête."
C'est certainement la seule chose qui osait être à droite lors de ces rassemblements.
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