Bon, revenons au sujet du CT-moto.
Vous savez que le Conseil d'État l'a décidé suite aux saisines répétées de trois associations requérantes. Ces trois assos s'appellent "Ras-le-scoot", "Paris sans voiture" et "Respire".
Devenue une association déclarée depuis peu, Ras-le-scoot est au départ un collectif fondé par un cadre de la Sté "Cyclable entreprise" et ancien délégué général de "Respire", regroupant les associations suivantes : "
60 Millions de Piétons", "Association des Usagers des Transports", "Mieux se Déplacer à Bicyclette", "Paris en Selle", "Paris Sans Voiture", "Respire", "Respir’Action", "Rue de l’Avenir", "Vélorution Paris IdF", "Vivre le Marais !"Les assos "60 Millions de Piétons", "Association des Usagers des Transports" et "Rue de l’Avenir" siègent au Conseil national de la Sécurité routière.
L'association "Respire" touche 40 000 € de T&E (Transport et Environnement ou "Fédération européenne pour le transport et l'environnement", organisation européenne qui regroupe une cinquantaine d'ONG actives dans le domaine du transport et de l'environnement. Elle vise à l'établissement d'un système de mobilité zéro-émission qui promeut 100 % de voitures électriques en 2035.
"Respire" est également subventionnée à quelques milliers d’Euros par la Sté Lime, entreprise de location de trottinettes électriques, qui a donc intérêt à empêcher les 2RM en ville pour gonfler son chiffre d’affaires !
Pour info, la Sté Lime est américaine, déployée sur une vingtaine de ville en Europe. Wikipedia indique que selon une étude de la North Carolina State University, les trottinettes électriques partagées sont plus polluantes qu'un bus diesel ou qu'un vélo électrique.
Au final, "Respire" déclare 970 € d’adhésions annuelles, ce qui ferait 97 adhérents à 10 € l’an !
Quant à l'association "Paris sans voiture", elle touche plusieurs milliers d’euros de subventions de la Mairie de Paris (39 000 € sur 2020 et 2021) mais leurs comptes ne sont pas publiés.
Par ailleurs, depuis plus de dix ans, tous les rapports "d'experts" du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) consacrés aux mesures qu'il faudrait engager pour la sécurité routière des 2RM commencent par recommander un CT-2RM obligatoire périodique... systématiquement, la rédaction de ces rapports déplore que jusqu'à présent, cela na pas pu être possible
"à cause du lobbying de quelques associations de motards" dont les "manifestations inquiètent les pouvoirs publics". Ces rapports sont supervisés par l'Observatoire national de la sécurité routière, un organisme d'état rattaché au Ministère de l'Intérieur et composé de fonctionnaires qui, en dépit de leur fonction étatique les obligeant à une réserve, se déclarent volontiers, dans le secret de leurs réunions, opposés aux motos et aux motards.
Quant au collectif d'experts du CNSR, ses membres les plus influents sont des chercheurs de l'Institut Gustave Eiffel (ex IFSTTAR, "L'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux ", établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle du Ministère de la Transition écologique), ainsi que le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), autre organisme public.
On doit à ces "experts" et à leurs rapports le 80 km/h, le port des gants obligatoires, le permis A2 et les velléités de rendre obligatoire le port du gilet air-bag et la plaque d'immat' à l'avant des motos.
En revanche, traduire en "droit opposable" les défauts de l'infrastructure routière et les incohérences de certains aménagements, demande récurrente de la FFMC, n'a toujours pas abouti, les recommandations du Cerema pour des infrastructures routières plus adaptées aux 2RM ne restant que des "recommandations", donc pas obligatoires.
Donc, ces gens voudraient nous obliger à ce qui, selon eux, seraient "bon pour nous", mais refusent d'être eux-même contraints, par une réglementation qu'ils sont les seuls à pouvoir élaborer, à mettre en oeuvre les mesures qui les engagent eux. C'est fort, non ?
Par contre, quand des représentants de la FFMC proposent des idées intéressantes, facilement applicables sans contraintes, bref, des idées qui font l'unanimité, le camp d'en face répond systématiquement qu'on ne peut pas les traduire en mesures réelles car comme elles sont proposées par la FFMC, "c'est partisan et partial", donc non recevable.
Tous ces gens, leurs organismes et les associations qui dénoncent régulièrement le "lobby motard" comme une hydre malfaisante pour la sécurité routière et le climat représentent finalement une autre forme de lobby anti-motos aux relais et soutiens puissants, déjà rien qu'au niveau de l'État et de nombreux élus.