van.alstine a écrit :....couper les ailes arrières de la deuch c'est pour pouvoir changer la roue sans démonter l'aile ?
Salut,
en conditions normales, pas besoin de déposer les ailes pour retirer la roue... mais faut monter la voiture très haut sur son cric, ce qui n'est pas toujours facile en terrains difficiles.
Ma 2CV, je l'avais conçue pour le voyage et la piste. J'ai monté ces ailes en polyester qui reprennent la découpe des ailes de la 2CV 4X4. Cela permet d'accéder à la valve de gonflage sans avoir à lever la voiture, ce qui est parfois nécéssaire pour dégonfler dans le sable ou surgonfler en terrain très dur, comme pour évoluer sur une piste très caillouteuse, par exemple.
Cette 2CV était très spéciale : j'étais reparti d'une CG de 1980 et des restes d'une Chalerston de 1987 dont j'avais récupéré le train AR et le réservoir d'essence. Tout le reste, je l'ai changé et modifié.
Le châssis provenait d'une AMI-6 break (plus solide), avec les grosses suspensions de la fourgonnette AK-400. je l'avais renforcé selon les préco Citroën du Raid Afrique 1972, avec des goussets de tôle de 3mm sur les flans des longerons.
Le moteur était une base d'Ami-8 de 35 ch, avec volant moteur lourd, allumage électronique, arrivée d'air forcé au carbu dans lequel étaient montés des gicleurs de carbu de Visa 652 cm3.
Il était accouplé à une BV d'Acadiane, avec freins à disques en sortie de BV et maître-cylindre à double sortie en liquide LHM.
Sous le capot, il y avait un carbu double-corps neuf, ainsi qu'une alternateur neuf aussi.
J'avais monté un jeu de chemises-pistons neufs en TC de 8,5 : 1 et fait rectifier les sièges et les portées de soupapes.
Tout le faisceau électrique venait d'une 2CV6 de 1983.
La coque provenait d'une AZA de 1965 première série, les premières avec portes ouvrant dans le bon sens, mais sans les glaces de custode.
Son aménagement pour une mécanique de 2CV "moderne" (en 12 V) m'a demandé pas mal de boulot. La caisse était renforcée transversalement par des feuillures d'acier soudé, les ouvrants par des équerres et elle recevait, avec les renforts adequats, des ceintures à enrouleur à l'avant et des ventrales à l'AR.
Les sièges séparés à l'avant, en tubes apparents et garnitures en toile "bayadère" provenait à l'avant d'une fourgonnette AK-400, la banquette AR venait d'une 2CV.
Pour gagner de la place dans le fond de coffre quand je partais en voyage, j'avais un deuxième capot moteur avec montage de roue de secours dessus.
Cette 2CV6 avec un aspect d'AZA des années 60 roulait à 110 km/h en croisière et pouvait enquiller des chemins de terre à 60 km/h.
J'ai fait 100 000 km avec en dix ans, sans une seule panne, à l'exception d'un gicleur bouché.
Sur la plage de Banyuls
À l'assaut du Canigou, dans les PO
Avec sa toile par-soleil au-dessus de l'habitacle
En vacances, chargés à bloc... mais y'a de la place sous les sièges minimalistes
Dans la file d'attente de la concentre nationale de Dunkerque, en 2008.
Au col de la Bonnette, le plus haut de France
Arrivés au Col du galibier
Sous le capot, un moteur propre et efficace.
Le pare-choc provient d'une 2CV PO (pays d'outremer), renforcé et prolongé d'une tôle de protection sous le moteur.
Quelque part en Lozère
Voilà, ça a été la 2CV des vacances durant dix ans, dans les années 2000.
Je l'ai emmené sur toutes les routes de France, des Alpes à la Bretagne, en passant par les Pyrénées et les plages du Nord, la Corse et l'Italie.