Mon père s'étant évadé d'un camp d'internement au début de 1943 a eu ensuite la malencontreuse idée de passer nuitamment chez lui, il est resté peu de temps mais assez longtemps pour me laisser en souvenir à ma mère.
Lorsque sa grossesse est devenue visible, les langues se sont déliées et ma mère a vu rappliquer deux gendarmes à vélo qui arrivaient de la ville pour lui demander une fois de plus si elle savait où était mon père, devant ses dénégations, ils ont demandé à ma mère si son gros ventre lui venait du Saint-Esprit, ils ont noté ses réponses en n'ont pas insisté.
Quelques minutes après, un des deux gendarmes est revenu dans la maison (sous prétexte d'avoir oublié son crayon), il a dit à ma mère : Je suis un copain d'école communale de votre mari, si vous voyez mon collègue revenir avec un autre que moi, méfiez-vous en comme de la peste il est archi pétainiste.
Si j'étais tordu, je dirais que ce jour-là il y en avait un de bon et un de mauvais.
Les temps et les conditions ont changé, mais les hommes ne changent que peu à peu.
Il y a eu 67 policiers et gendarmes reconnus "Justes parmi les nations".
D'autres qui n'étaient ni policiers ni gendarmes, anciens de la résistance (héros ou pas), qui ne sachant que faire après la libération se sont engagés dans l'armée et sont partis en Indochine pour tenter de maintenir les Indochinois dans le sein de "l'empire français".
Ces gens-là ont préféré continuer la guerre sous une autre forme, plutôt que de participer aux chantiers de reconstruction de la France d'après guerre.
L'humain est compliqué à comprendre.
Mais tout cela n'a rien à voir avec la manif contre le DT-2RM.
forcement dans la région c'était direction Cherbourg pour direct Allemagne Sur le trajet 
ils ont sautés du camion 
et cachés et résistants à leur façon jusqu'en fin 44