QuentinRE33 a écrit :une centaines de bloqueurs contre plusieurs milliers d'étudiants qui veulent avoir cours. Résultat: aucun soutien étudiants dans les mobilisations (à part ceux qui y participaient déjà)
-autre exemple: quelques centaines de manifestants (dans une métropole de presque 900 000 habitants et un département de 1.6 millions d'habitants) foutent le bordel, brûlent les poubelles et autres biens publics et privés, détruisent volontairement tout ce qu'ils trouvent, brûlent la porte de l'Hôtel de Ville, etc... C'est bien, ça a bloqué tout le monde, ça met les petits commerçants/artisants/restos en difficultés, la ville/collectivités/assurances/etc/le peuple vont payer les dégâts, mais la cible principale est toujours tranquille (donc gros bordel, zéro effet)
Bloquer et foutre le bordel en effet ça fait causer, mais ça n'atteint jamais (ou très rarement) la bonne cible; sauf peut-être quelques fois où ça a réussi il y a bien longtemps, mais c'est tout.
Enfin bref, chacun son avis et je le respecte totalement
Bien sûr que je respecte ton avis également mais je vais te répondre.
Les 100 manifestants sur les milliers d'étudiants
voyant à court terme désireux de faire cours ne sont pas là pour les convaincre de les rejoindre (certains peuvent adhérer en route) mais pour dénoncer et répondre à un monologue.
Le monologue, c'est bien cela qui enflamme les poubelles et casse les vitrines.
Il est là le point de départ.
Ne rejettons pas la faute sur la colère légitime de la rue.
Quand un système est immoral, il est logique que les plus courageux le combattent. Les moins courageux profiteront des retombées, quand elle retomberont un jour.
En attendant, ils regardent la TV et avalent sa bouillie.
Heureusement (et par bonheur) c'est souvent les Banques, les assurances et les enseignes de luxe qui sont choisies comme cibles. Ce n'est pas pour rien.
Dans ma petite ville, en deux semaines deux manifs diamétralement opposées.
Une a été réprimée par des policiers en armure noire et à coup de gaz parceque les manifestants avaient fait 100m de trop.
Des pierres et des bouteilles incendiaires ont été lancées.
Une semaine après, les manifestants ont complètement changés le parcours et se sont scindés en plusieurs groupes, bloquant ainsi simultanément toute la ville.
Il n'y avait que la police municipale et les policiers de l'hotel de police.
Bon, ils courraient un peu partout mais tout s'est passé dans le calme.
Il n'y a pas eu de provocation.
La violence est voulue, provoquée car elle permet de justifier les charges CRS et comme tu le dis, décrédibilise le mouvement.
Souvenons nous des gilets jaunes, il n'était filmés que des gueulards alcolos analphabètes sur les ronds points alors qu'on sait les prises de paroles et les luttes libertaires qui ont été menées, des comités qui se sont créés et autogérés.
Tu remarqueras que d'une manière générale, quand un mouvement se crée, il est tout de suite qualifié "d'extrême, d'ultra et surtout de terrorisme ou de violent"
Les mouvements sont dépolitisés, vidés de leur substance revendicatrice, surtout on ne précise pas ce qui les animes, on n'explique jamais le pourquoi de leur motivations, on ne leur donne JAMAIS la parole, ce sont tous des terroristes anarchistes.
Tout est dit, on passe à autre chose.
La météo.
Et demain peut-être, les plus courageux repartiront dans la rue. Et les moins courageux, les plus égoïstes attendront que les plus courageux se battent pour eux.
Comme d'hab. Ça va pas changer demain.
Et on oubliera bien vite 1936, 1954, 1968.
Là aussi des étudiants jaunes voulaient rentrer en cours... Là aussi ça brûlait et cassait. Maintenant que l'Histoire l'a validé comme des progrès sociaux, on peut dire qu'ils avaient raison. Hum ?
L'homme ne change pas, c'est le décor qui change. (J'ai lu ça ici ces jours derniers, et c'est tellement vrai...)
Quand une jolie personne passe et que le sage désigne ses fesses, l'imbécile croit qu'il veut parler de la lune.