la selection du jour

[Jackymoto]

Toute modification doit être réversible...

[Marco]

J'ai une faiblesse pour les motos Anglaises, mais ça j'aime bien aussi, même si c'est pas la couleur que je lui préfère !!

https://www.leboncoin.fr/motos/1934906012.htm

La Laverda 750, c'est tout le contraire des twins anglais : c'est solide, ça prend des tours, ça freine, mais c'est dur, raide de partout, au point d'être vraiment très inconfortable. J'en ai essayé une, une SF3 (à freins à disques), y'a une quinzaine d'années, lors d'un comparo avec d'autres motos (une Ducati 1000 SR2, une Triumph Speed-triple 1150 et une Norton Commando 850 Mk2), durant cinq jours sur plusieurs centaines de bornes, dans la Drôme.

La Laverda, toute l'équipe d'essayeurs de ce comparo en rêvaient, personne n'en avait conduit avant. Dès le premier jour, ce fut à qui l'essayerait en premier. Le 5è jour, on la fuyait, préférant rouler sur une des trois autres.

La position en selle est désagréable : cul en arrière (le réservoir est long), pieds trop hauts (repose-pied perchés pour gagner de la garde au sol) et trop en avant, buste penché sur le cintre plat. Les commandes sont dures, fatigantes en permanence : la poignée de gaz est dure à tourner (les ressorts des Del'Orto sont raides), ça donne l'impression de forcer sur le moteur, ça te file une putain de crampe à la base du pouce au bout de quelques heures, la poignée a tendance à revenir à zéro dès que tu mollis. Le levier d'embrayage est dur aussi, m'enfin on ne débraye pas tout le temps. Le sélecteur (à droite, 1ère en bas) est dur lui aussi.
Et la partie-cycle ? T'as l'impression d'être à cheval sur un IPN... à se demander si tu as bien replié la béquille centrale ! Les amortos AR sont de vrais bouts de bois et mieux vaut alors que la fourche ne soit pas trop molle. Même à l'arrêt, pour la manoeuvrer, elle est raide, revêche, avec un poids haut perché et un faible rayon de braquage.
Et le moteur ? Bruyant, ferraillant, résonnant de tout sa masse en alliage à ailettes et de ses multiples chaînes. Par contre, il prend des tours et il sait les tenir, si ce n'était l'effort à produire avec cette satanée poignée d'accélérateur. Il vibre aussi, tout le temps, à tous les régimes.
Il en résulte une conduite en force pour en tirer le meilleur. C'est une moto brutale et il faut la dominer en étant brutal... certains aiment ça, les Laverdistes adorent, mais moi ça m'a saoulé. On ne peut pas se balader avec, t'es comme au départ d'un GP en permanence : gaz à fond pour monter les vitesses à coups de latte, planter les freins en savatant le sélecteur pour tomber deux rapports, déhancher et pousser sur le demi guidon intérieur pour l'inscrire en courbe, remettre les gaz au plus tôt pour la redresser, elle ne te laisse aucun répit, il lui faut des coups de cravache, c'est une vraie sado-maso, cette moto ! Aucune douceur, aucune tendresse, c'est une brute.

En comparaison, la Ducati 1000 SR2 avait l'air souple et confortable, c'est dire ! Quant aux deux anglaises, la Commando ancienne (douce, coupleuse mais freinant mal) et la Triumph moderne et vraiment très puissante, elles avaient l'air de shamallows qu'on aurait laisser fondre dans du diluant, comparées à la Laverda.

[Grégory Tlse]

Une bécane hyper exclusive du coup...en effet, ça doit être très lassant !! J'avais 20 ans,le père d'une amie venait d'acquérir une 900 mike hailwood replica...cette machine me faisait rêver jusqu'au jour où il a eu la gentillesse de me la faire essayer...je me retrouve pas mal dans ce que tu viens de décrire,un bout de bois cette bécane, poignée,embrayage,chassis hyper costaud à bouger,a un point que je me demandais si arrivant dans certains virages j'allais réussir à tourner...le moteur ne m'a pas plus emballé que ça non plus...hyper déçu ! A 20 ans,on a peut-être pas le même ressenti qu'à 48 ce qui expliquerait sans doute ma déception...en revanche, il avait un 750 Trident fraîchement restauré...et là j'ai été scotché, c'est peut-être pas la meilleure moto qu'a fait Triumph, mais j'ai découvert un putain de moteur et quel son(version stock) je m'étais régalé !! Je roulais à l'époque sur un 500sr,acheté neuf!!

[Marco]

Une bécane hyper exclusive du coup...en effet, ça doit être très lassant !! J'avais 20 ans,le père d'une amie venait d'acquérir une 900 mike hailwood replica...cette machine me faisait rêver jusqu'au jour où il a eu la gentillesse de me la faire essayer......

J'ai aussi essayé une Ducati 900 SS (pour Motomagazine et Moto-revue Classic)... c'est vrai que c'est raide aussi.

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Le problème de ces motos aujourd'hui, c'est qu'en dehors des circuits de vitesse adaptés (il en faut des longs), on ne peut plus exploiter ces sportives des années 70 sur les routes des années 2020. La 900 SS, c'était l'hyper-sport exclusive de son temps : une moto pour aller vite en ligne droite, une moto pour taper le 200 sur l'autoroute pour aller manger des moules à Dieppe le vendredi soir à 23 h en quittant une heure plus tôt le rassemblement de la Bastille.
A ces vitesses-là, t'es content de te mettre en limande pour s'effacer dans la bulle, t'es content que la moto tienne sa traj' et pas toute la route...
Mais au quotidien, c'est pas vraiment le genre de moto pour aller bosser dans les embouteillages, ni pour se balader au rythme pépère d'un moto-club, entre arrêts binouzes, arrêts clopes et arrêts pipi.
Cette moto n'aime pas les demi-tour, son moteur n'aime pas les sous-régimes, c'est plutôt exigeant en fait...

Une 900 SS, ça braque comme un porte-avion, c'est haut de selle, y'a pas de béquille latérale, ça ne démarre qu'au kick, le sélecteur est à droite, c'est une moto solo, c'est bruyant pour le voisinage et ça demande une conduite physique tout le temps. Ça demande aussi de la mécanique car il fallait ouvrir le moteur régulièrement pour décrouter l'épurateur centrifuge dans le vilo... les plus habiles arrivaient à le faire vite-fait en déposant juste le cylindre AR. En général, les heureux acheteurs de cette magnifique moto lâchaient l'affaire au troisième vilebrequin à remplacer.

Tout ça a contribué à forger leur légende, autant que les quelques victoires obtenues sur circuit.

Mais quels beaux objets !

[Grégory Tlse]

Je ne me souviens pas que les vitesses se passaient à droite en revanche !!

[APEMA]

...La Laverda 750, c'est tout le contraire des twins anglais : c'est solide, ça prend des tours, ça freine, mais c'est dur, raide de partout, au point d'être vraiment très inconfortable. J'en ai essayé une, une SF3 (à freins à disques), y'a une quinzaine d'années, lors d'un comparo avec d'autres motos (une Ducati 1000 SR2, une Triumph Speed-triple 1150 et une Norton Commando 850 Mk2), durant cinq jours sur plusieurs centaines de bornes, dans la Drôme.

La Laverda, toute l'équipe d'essayeurs de ce comparo en rêvaient, personne n'en avait conduit avant. Dès le premier jour, ce fut à qui l'essayerait en premier. Le 5è jour, on la fuyait, préférant rouler sur une des trois autres.

La position en selle est désagréable : cul en arrière (le réservoir est long), pieds trop hauts (repose-pied perchés pour gagner de la garde au sol) et trop en avant, buste penché sur le cintre plat. Les commandes sont dures, fatigantes en permanence : la poignée de gaz est dure à tourner (les ressorts des Del'Orto sont raides), ça donne l'impression de forcer sur le moteur, ça te file une putain de crampe à la base du pouce au bout de quelques heures, la poignée a tendance à revenir à zéro dès que tu mollis. Le levier d'embrayage est dur aussi, m'enfin on ne débraye pas tout le temps. Le sélecteur (à droite, 1ère en bas) est dur lui aussi.
Et la partie-cycle ? T'as l'impression d'être à cheval sur un IPN... à se demander si tu as bien replié la béquille centrale ! Les amortos AR sont de vrais bouts de bois et mieux vaut alors que la fourche ne soit pas trop molle. Même à l'arrêt, pour la manoeuvrer, elle est raide, revêche, avec un poids haut perché et un faible rayon de braquage.
Et le moteur ? Bruyant, ferraillant, résonnant de tout sa masse en alliage à ailettes et de ses multiples chaînes. Par contre, il prend des tours et il sait les tenir, si ce n'était l'effort à produire avec cette satanée poignée d'accélérateur. Il vibre aussi, tout le temps, à tous les régimes.
Il en résulte une conduite en force pour en tirer le meilleur. C'est une moto brutale et il faut la dominer en étant brutal... certains aiment ça, les Laverdistes adorent, mais moi ça m'a saoulé. On ne peut pas se balader avec, t'es comme au départ d'un GP en permanence : gaz à fond pour monter les vitesses à coups de latte, planter les freins en savatant le sélecteur pour tomber deux rapports, déhancher et pousser sur le demi guidon intérieur pour l'inscrire en courbe, remettre les gaz au plus tôt pour la redresser, elle ne te laisse aucun répit, il lui faut des coups de cravache, c'est une vraie sado-maso, cette moto ! Aucune douceur, aucune tendresse, c'est une brute....

Bravo Marco, tout ce que tu dis est vrai : Je sais, j'ai une SF 750 "0" de 1972 (donc avec freins à tambour), depuis quelques années. J'ai remis la parte-cycle en ligne de vol, car la moto avait fait de la course de côte dans ses vies antérieures, mais du coup, le moteur et boite avaient été entièrement refaits par un bouclard spécialisé en italiennes, bien connu dans la région parisienne (avec une facture de 5 pages !).

Du coup, ce moteur, qui doit avoir 6000 km maxi (dont 4000 faits avec moi) est un "roc" indestructible : C'est un moteur des années 70, qui entretenu correctement (vidanges tous les 2500 kms !) est surement (peut-être avec les flats BM série 5 ? Et encore !) le plus costaud de ces années là.
Donc, oui, solide.
En plus, ce moteur (bien réglé, mais c'est facile) démarre au premier coup de démarreur même après 3 mois de garage. Je dis bien au premier coup ! Donc, en plus d'être solide, c'est mieux qu'un moteur moderne...Et contrairement aux légendes urbaines, le circuit électrique est "top" car c'est un BOSCH bien foutu.

Toujours pour les années 70, je n'ai jamais eu une telle puissance de freinage sur mes autres motos des années 70 (y compris avec les motos à disque type Norton ou R 90S), loin de là : Le frein AV est d'une puissance telle qu'on peut l'utiliser en balade comme un frein de moderne : Avec deux doigts, sans compter le frein AR (double cames !) qu'il faut caresser du pied tellement c'est puissant !

La tenue de route type "rail" a été rappelée par Marco, et je confirme : Quand on compare à une CB 750 Four de la même année, on a l'impression d'être sur une moto de course tellement ça tient bien "le pavé"...Après 10 minutes de petites routes à virages larges ou serrés, la pauvre 4 pattes est très loin derrière la SF !

Bon, en plus, elle est magnifique, et le son est du type "italien" rauque, fort, grave...avec les échappements d'origine !

Mais tout le reste est vrai aussi : La 750 SF est extrêmement inconfortable : Pas tellement du fait des amortisseurs (parce que ça se change !) ou de l'excellente fourche CERIANI, mais à cause :
- Des vibrations insupportables à tous les régimes
- De la position de conduite affreuse : Long réservoir, guidon très loin, repose-pieds beaucoup trop hauts.
- D'un embrayage d'une dureté incroyable (même avec un câble spécial, le bon cheminement, etc.) amenant des crampes à la main gauche en ville au bout de 30 minutes.
- D'une lourdeur générale (empattement long et centre de gravité haut), rayon de braquage de moto de course empêchant les demi-tours rapides.
- D'une consommation d'essence assez élevée pour l'époque, ce qui fait que malgré le "gros" réservoir, pas plus de 200 km d'autonomie.

Oui, c'est une moto brutale, qu'il faut manier le couteau entre les dents, et elle aime ça ! Les régimes élevés ne lui font pas peur, et longtemps s'il le faut (si le pilote tient le coup !). Aujourd'hui, en 2021, c'est la moto qu'il faut pour faire 100 km de balade "rapide", par exemple en compagnie d'une 750 Kawa H2, d'une Ducati 900SS...à la rigueur d'une R 90S (aussi rapide, mais très reposante !)...

Ce que je retiens le plus de ma SF, c'est sa bonne volonté mécanique de tous les instants, son freinage extraordinaire, les décibels de son moteur...et hélas, ses vibrations et sa position de conduite.

Mais pas question de petites balades plus ou moins longues, le nez au vent...Une brute, Marco l'a dit, et je confirme !

[APEMA]

...en revanche, il avait un 750 Trident fraîchement restauré...et là j'ai été scotché, c'est peut-être pas la meilleure moto qu'a fait Triumph, mais j'ai découvert un putain de moteur et quel son(version stock) je m'étais régalé !! Je roulais à l'époque sur un 500sr,acheté neuf!!

Les anglaises des années 1950-1970 (en gros !), c'est "smooth" comme ils disent...Malgré les vibrations (pas trop sur les 750 "3 pattes"), ce sont des motos faciles, légères, finalement assez confortables, les reines des balades sympa sur petites routes.
MAIS (c'est la différence avec les italiennes type Ducati, Guzzi, Laverda des années 1970), c'est fragile, pas très bien conçu mécaniquement (car leur conception date des années 30 ou 40...), et peu faites pour "attaquer"...Presque des motos utilitaires, en somme...
Quand je partais en balade longue (500 km) sur le week-end avec ma Commando ou ma T120, je disais "j'espère arriver", et immanquablement, j'avais au moins un arrêt plus ou moins long dans l'herbe, sur le bas côté, pour sortir mes outils . Réflexe que je n'ai jamais eu en flat série 5 ou en Laverda par exemple...

[jbt]

J'ai aussi roulé avec la 750 SF 0 d'un copain.
J'en retiens surtout un caractère moteur qui n'a d'équivalent qu'en deux-temps, avec pas grand chose en bas en une métamorphose en grimpant dans les tours, ça se met à pousser, bin, brutalement. Et ça semble ne jamais vouloir s'arrêter.
Pour l'arrêter, je confirme que les tambours sont pas mal. Enfin, surtout l'arrière, parce que quand tu veux rétrograder en arsouillant dans le col du Chat où tu viens de faire l'exter à un kéké en japonaise à l'approche d'une épingle, et qu'en fait de sélecteur tu appuies sur la pédale de frein arrière, bin la moto se met en travers. Un coup sur deux, elle est déjà alignée pour ressortir de l'épingle, remarque.
J'ai bien aimé, franchement. Je roulais à l'époque en R75/5 cafe racer, je trouvais la Laverda moins facile, plus lourde, mais beaucoup plus puissante aussi. La dureté des commandes ne m'avait pas marqué plus que ça, mais j'aime bien casser des noix en les serrant dans le poing.
Je cracherais pas dessus, mais là, on vient de me proposer une Benelli 654 à prix d'ami, c'est différent mais peut être encore plus rare.

[Grégory Tlse]

...La Laverda 750, c'est tout le contraire des twins anglais : c'est solide, ça prend des tours, ça freine, mais c'est dur, raide de partout, au point d'être vraiment très inconfortable. J'en ai essayé une, une SF3 (à freins à disques), y'a une quinzaine d'années, lors d'un comparo avec d'autres motos (une Ducati 1000 SR2, une Triumph Speed-triple 1150 et une Norton Commando 850 Mk2), durant cinq jours sur plusieurs centaines de bornes, dans la Drôme.

La Laverda, toute l'équipe d'essayeurs de ce comparo en rêvaient, personne n'en avait conduit avant. Dès le premier jour, ce fut à qui l'essayerait en premier. Le 5è jour, on la fuyait, préférant rouler sur une des trois autres.

La position en selle est désagréable : cul en arrière (le réservoir est long), pieds trop hauts (repose-pied perchés pour gagner de la garde au sol) et trop en avant, buste penché sur le cintre plat. Les commandes sont dures, fatigantes en permanence : la poignée de gaz est dure à tourner (les ressorts des Del'Orto sont raides), ça donne l'impression de forcer sur le moteur, ça te file une putain de crampe à la base du pouce au bout de quelques heures, la poignée a tendance à revenir à zéro dès que tu mollis. Le levier d'embrayage est dur aussi, m'enfin on ne débraye pas tout le temps. Le sélecteur (à droite, 1ère en bas) est dur lui aussi.
Et la partie-cycle ? T'as l'impression d'être à cheval sur un IPN... à se demander si tu as bien replié la béquille centrale ! Les amortos AR sont de vrais bouts de bois et mieux vaut alors que la fourche ne soit pas trop molle. Même à l'arrêt, pour la manoeuvrer, elle est raide, revêche, avec un poids haut perché et un faible rayon de braquage.
Et le moteur ? Bruyant, ferraillant, résonnant de tout sa masse en alliage à ailettes et de ses multiples chaînes. Par contre, il prend des tours et il sait les tenir, si ce n'était l'effort à produire avec cette satanée poignée d'accélérateur. Il vibre aussi, tout le temps, à tous les régimes.
Il en résulte une conduite en force pour en tirer le meilleur. C'est une moto brutale et il faut la dominer en étant brutal... certains aiment ça, les Laverdistes adorent, mais moi ça m'a saoulé. On ne peut pas se balader avec, t'es comme au départ d'un GP en permanence : gaz à fond pour monter les vitesses à coups de latte, planter les freins en savatant le sélecteur pour tomber deux rapports, déhancher et pousser sur le demi guidon intérieur pour l'inscrire en courbe, remettre les gaz au plus tôt pour la redresser, elle ne te laisse aucun répit, il lui faut des coups de cravache, c'est une vraie sado-maso, cette moto ! Aucune douceur, aucune tendresse, c'est une brute....

Bravo Marco, tout ce que tu dis est vrai : Je sais, j'ai une SF 750 "0" de 1972 (donc avec freins à tambour), depuis quelques années. J'ai remis la parte-cycle en ligne de vol, car la moto avait fait de la course de côte dans ses vies antérieures, mais du coup, le moteur et boite avaient été entièrement refaits par un bouclard spécialisé en italiennes, bien connu dans la région parisienne (avec une facture de 5 pages !).

Du coup, ce moteur, qui doit avoir 6000 km maxi (dont 4000 faits avec moi) est un "roc" indestructible : C'est un moteur des années 70, qui entretenu correctement (vidanges tous les 2500 kms !) est surement (peut-être avec les flats BM série 5 ? Et encore !) le plus costaud de ces années là.
Donc, oui, solide.
En plus, ce moteur (bien réglé, mais c'est facile) démarre au premier coup de démarreur même après 3 mois de garage. Je dis bien au premier coup ! Donc, en plus d'être solide, c'est mieux qu'un moteur moderne...Et contrairement aux légendes urbaines, le circuit électrique est "top" car c'est un BOSCH bien foutu.

Toujours pour les années 70, je n'ai jamais eu une telle puissance de freinage sur mes autres motos des années 70 (y compris avec les motos à disque type Norton ou R 90S), loin de là : Le frein AV est d'une puissance telle qu'on peut l'utiliser en balade comme un frein de moderne : Avec deux doigts, sans compter le frein AR (double cames !) qu'il faut caresser du pied tellement c'est puissant !

La tenue de route type "rail" a été rappelée par Marco, et je confirme : Quand on compare à une CB 750 Four de la même année, on a l'impression d'être sur une moto de course tellement ça tient bien "le pavé"...Après 10 minutes de petites routes à virages larges ou serrés, la pauvre 4 pattes est très loin derrière la SF !

Bon, en plus, elle est magnifique, et le son est du type "italien" rauque, fort, grave...avec les échappements d'origine !

Mais tout le reste est vrai aussi : La 750 SF est extrêmement inconfortable : Pas tellement du fait des amortisseurs (parce que ça se change !) ou de l'excellente fourche CERIANI, mais à cause :
- Des vibrations insupportables à tous les régimes
- De la position de conduite affreuse : Long réservoir, guidon très loin, repose-pieds beaucoup trop hauts.
- D'un embrayage d'une dureté incroyable (même avec un câble spécial, le bon cheminement, etc.) amenant des crampes à la main gauche en ville au bout de 30 minutes.
- D'une lourdeur générale (empattement long et centre de gravité haut), rayon de braquage de moto de course empêchant les demi-tours rapides.
- D'une consommation d'essence assez élevée pour l'époque, ce qui fait que malgré le "gros" réservoir, pas plus de 200 km d'autonomie.

Oui, c'est une moto brutale, qu'il faut manier le couteau entre les dents, et elle aime ça ! Les régimes élevés ne lui font pas peur, et longtemps s'il le faut (si le pilote tient le coup !). Aujourd'hui, en 2021, c'est la moto qu'il faut pour faire 100 km de balade "rapide", par exemple en compagnie d'une 750 Kawa H2, d'une Ducati 900SS...à la rigueur d'une R 90S (aussi rapide, mais très reposante !)...

Ce que je retiens le plus de ma SF, c'est sa bonne volonté mécanique de tous les instants, son freinage extraordinaire, les décibels de son moteur...et hélas, ses vibrations et sa position de conduite.

Mais pas question de petites balades plus ou moins longues, le nez au vent...Une brute, Marco l'a dit, et je confirme !

Merci pour ces infos !! Elle est magnifique en rouge!

[Grégory Tlse]

...en revanche, il avait un 750 Trident fraîchement restauré...et là j'ai été scotché, c'est peut-être pas la meilleure moto qu'a fait Triumph, mais j'ai découvert un putain de moteur et quel son(version stock) je m'étais régalé !! Je roulais à l'époque sur un 500sr,acheté neuf!!

Les anglaises des années 1950-1970 (en gros !), c'est "smooth" comme ils disent...Malgré les vibrations (pas trop sur les 750 "3 pattes"), ce sont des motos faciles, légères, finalement assez confortables, les reines des balades sympa sur petites routes.
MAIS (c'est la différence avec les italiennes type Ducati, Guzzi, Laverda des années 1970), c'est fragile, pas très bien conçu mécaniquement (car leur conception date des années 30 ou 40...), et peu faites pour "attaquer"...Presque des motos utilitaires, en somme...
Quand je partais en balade longue (500 km) sur le week-end avec ma Commando ou ma T120, je disais "j'espère arriver", et immanquablement, j'avais au moins un arrêt plus ou moins long dans l'herbe, sur le bas côté, pour sortir mes outils . Réflexe que je n'ai jamais eu en flat série 5 ou en Laverda par exemple...

C'est la réputation qu'elles ont malheureusement !!

[APEMA]

... mais là, on vient de me proposer une Benelli 654 à prix d'ami, c'est différent mais peut être encore plus rare.

Oui, beaucoup plus rare, mais un peu "copie" des "4 pattes" Honda de l'époque, avec, sans doute, une bien meilleure tenue de route ! Méfie-toi de la disponibilité des pièces...

[Grégory Tlse]

https://www.leboncoin.fr/motos/1970834471.htm

[APEMA]

La Benelli 250 2C est une très belle petite moto (231 cm3 !) qui cherchait à concurrencer les Yamaha et Suzuki de l'époque...Malheureusement, sa carburation au MELANGE (comme les mobs' !) et son prix trop élevé ne lui pas permis de dépasser quelques centaines (dizaines ?) de ventes en France...

[druid]

et qu'en fait de sélecteur tu appuies sur la pédale de frein arrière, bin la moto se met en travers.

Cette erreur ne peut être due qu'à une overdose de bien molle ou de japoniaiseries.

[eglishadow]

...La Laverda 750, c'est tout le contraire des twins anglais : c'est solide, ça prend des tours, ça freine, mais c'est dur, raide de partout, au point d'être vraiment très inconfortable. J'en ai essayé une, une SF3 (à freins à disques), y'a une quinzaine d'années, lors d'un comparo avec d'autres motos (une Ducati 1000 SR2, une Triumph Speed-triple 1150 et une Norton Commando 850 Mk2), durant cinq jours sur plusieurs centaines de bornes, dans la Drôme.

La Laverda, toute l'équipe d'essayeurs de ce comparo en rêvaient, personne n'en avait conduit avant. Dès le premier jour, ce fut à qui l'essayerait en premier. Le 5è jour, on la fuyait, préférant rouler sur une des trois autres.

La position en selle est désagréable : cul en arrière (le réservoir est long), pieds trop hauts (repose-pied perchés pour gagner de la garde au sol) et trop en avant, buste penché sur le cintre plat. Les commandes sont dures, fatigantes en permanence : la poignée de gaz est dure à tourner (les ressorts des Del'Orto sont raides), ça donne l'impression de forcer sur le moteur, ça te file une putain de crampe à la base du pouce au bout de quelques heures, la poignée a tendance à revenir à zéro dès que tu mollis. Le levier d'embrayage est dur aussi, m'enfin on ne débraye pas tout le temps. Le sélecteur (à droite, 1ère en bas) est dur lui aussi.
Et la partie-cycle ? T'as l'impression d'être à cheval sur un IPN... à se demander si tu as bien replié la béquille centrale ! Les amortos AR sont de vrais bouts de bois et mieux vaut alors que la fourche ne soit pas trop molle. Même à l'arrêt, pour la manoeuvrer, elle est raide, revêche, avec un poids haut perché et un faible rayon de braquage.
Et le moteur ? Bruyant, ferraillant, résonnant de tout sa masse en alliage à ailettes et de ses multiples chaînes. Par contre, il prend des tours et il sait les tenir, si ce n'était l'effort à produire avec cette satanée poignée d'accélérateur. Il vibre aussi, tout le temps, à tous les régimes.
Il en résulte une conduite en force pour en tirer le meilleur. C'est une moto brutale et il faut la dominer en étant brutal... certains aiment ça, les Laverdistes adorent, mais moi ça m'a saoulé. On ne peut pas se balader avec, t'es comme au départ d'un GP en permanence : gaz à fond pour monter les vitesses à coups de latte, planter les freins en savatant le sélecteur pour tomber deux rapports, déhancher et pousser sur le demi guidon intérieur pour l'inscrire en courbe, remettre les gaz au plus tôt pour la redresser, elle ne te laisse aucun répit, il lui faut des coups de cravache, c'est une vraie sado-maso, cette moto ! Aucune douceur, aucune tendresse, c'est une brute....

Bravo Marco, tout ce que tu dis est vrai : Je sais, j'ai une SF 750 "0" de 1972 (donc avec freins à tambour), depuis quelques années. J'ai remis la parte-cycle en ligne de vol, car la moto avait fait de la course de côte dans ses vies antérieures, mais du coup, le moteur et boite avaient été entièrement refaits par un bouclard spécialisé en italiennes, bien connu dans la région parisienne (avec une facture de 5 pages !).

j'aimais bien, j'avais un bon pote à Paris qui en a eu 4, dont une 650, puis celle-ci avec les freins tambour, puis une avec double freins à disque Brembo...ça freinait mieux que tout ce qui existait à l'époque.... venu d'une SPQ et d'une Ducati 350 c'était pas plus duraille et on était jeune... assez lourde mais en plus elle louvoyait longtemps quand on passait fort le "chemin aux bœufs" sur le Bugatti, fortes impressions garanties... on prenait les Kawasaki H2 au freinage mais sinon on perdait près d'une seconde au tour... mais contre Gougy, Rigal, Granier Chochou, en plus fallait vraiment s'arracher. ça poussait pas mal, ça vibrait mais c'était une moto sportive et à l'époque j'ai adoré.
Il me la prêtais souvent et je l'avais même emmener sur circuit

Du coup, ce moteur, qui doit avoir 6000 km maxi (dont 4000 faits avec moi) est un "roc" indestructible : C'est un moteur des années 70, qui entretenu correctement (vidanges tous les 2500 kms !) est surement (peut-être avec les flats BM série 5 ? Et encore !) le plus costaud de ces années là.
Donc, oui, solide.
En plus, ce moteur (bien réglé, mais c'est facile) démarre au premier coup de démarreur même après 3 mois de garage. Je dis bien au premier coup ! Donc, en plus d'être solide, c'est mieux qu'un moteur moderne...Et contrairement aux légendes urbaines, le circuit électrique est "top" car c'est un BOSCH bien foutu.

Toujours pour les années 70, je n'ai jamais eu une telle puissance de freinage sur mes autres motos des années 70 (y compris avec les motos à disque type Norton ou R 90S), loin de là : Le frein AV est d'une puissance telle qu'on peut l'utiliser en balade comme un frein de moderne : Avec deux doigts, sans compter le frein AR (double cames !) qu'il faut caresser du pied tellement c'est puissant !

La tenue de route type "rail" a été rappelée par Marco, et je confirme : Quand on compare à une CB 750 Four de la même année, on a l'impression d'être sur une moto de course tellement ça tient bien "le pavé"...Après 10 minutes de petites routes à virages larges ou serrés, la pauvre 4 pattes est très loin derrière la SF !

Bon, en plus, elle est magnifique, et le son est du type "italien" rauque, fort, grave...avec les échappements d'origine !

Mais tout le reste est vrai aussi : La 750 SF est extrêmement inconfortable : Pas tellement du fait des amortisseurs (parce que ça se change !) ou de l'excellente fourche CERIANI, mais à cause :
- Des vibrations insupportables à tous les régimes
- De la position de conduite affreuse : Long réservoir, guidon très loin, repose-pieds beaucoup trop hauts.
- D'un embrayage d'une dureté incroyable (même avec un câble spécial, le bon cheminement, etc.) amenant des crampes à la main gauche en ville au bout de 30 minutes.
- D'une lourdeur générale (empattement long et centre de gravité haut), rayon de braquage de moto de course empêchant les demi-tours rapides.
- D'une consommation d'essence assez élevée pour l'époque, ce qui fait que malgré le "gros" réservoir, pas plus de 200 km d'autonomie.

Oui, c'est une moto brutale, qu'il faut manier le couteau entre les dents, et elle aime ça ! Les régimes élevés ne lui font pas peur, et longtemps s'il le faut (si le pilote tient le coup !). Aujourd'hui, en 2021, c'est la moto qu'il faut pour faire 100 km de balade "rapide", par exemple en compagnie d'une 750 Kawa H2, d'une Ducati 900SS...à la rigueur d'une R 90S (aussi rapide, mais très reposante !)...

Ce que je retiens le plus de ma SF, c'est sa bonne volonté mécanique de tous les instants, son freinage extraordinaire, les décibels de son moteur...et hélas, ses vibrations et sa position de conduite.

Mais pas question de petites balades plus ou moins longues, le nez au vent...Une brute, Marco l'a dit, et je confirme !

Merci pour ces infos !! Elle est magnifique en rouge!

j'aimais bien, j'avais un bon pote à Paris qui en a eu 4, dont une 650, puis celle-ci avec les freins tambour, puis une avec double freins à disque Brembo... avec ces derniers, ça freinait mieux que tout ce qui existait à l'époque, Il me la prêtais souvent et je l'avais même emmenée sur circuit. venu d'une OSSA SPQ et d'une Ducati 350 c'était pas plus duraille et on était jeune... assez lourde mais en plus elle louvoyait longtemps quand on passait fort le "chemin aux bœufs" sur le Bugatti, fortes impressions garanties... on prenait les Kawasaki H2 au freinage mais sinon on perdait près d'une seconde au tour... mais contre Gougy, Rigal, Garnier, Chouchou etc.. en plus, il fallait vraiment s'arracher... ça poussait pas mal, ça vibrait mais c'était une moto sportive et à l'époque j'ai adoré mais pour faire du long voyage ça doit être assez fatiguant à mon âge.