correction francaise des mots

[jbt]

Mouais. N'empêche que les véritables dyslexiques, non seulement il sont exceptionnellement rares, mais en plus ils parviennent en général à trouver des stratégies permettant de compenser ce réel handicap, comme par exemple se relire ou faire corriger ses écrits avant de les publier.
Aujourd'hui, dans un collège banal, on a un tiers de gamins qui bénéficient d'une compensation quelconque au titre d'un handicap, dont la grande majorité se proclament dyslexiques. Et tout le monde est content: le gamin parce que c'est un passeport pour en foutre le moins possible, le prof parce que c'est pas un manque de compétence de sa part si le gamin n'a pas de bons résultats, les parents parce qu'on met une étiquette "médicale" sur le problème et que c'est pas une question d'éducation, et les professionnels de la rééducation parce que ça fait tourner (au rupteur) la boutique. .
Alors que la prévalence de ce trouble, si tant est qu'on peut considérer que c'en est un, tournait autour de 3% de la population en 2000 ... 1000 % d'augmentation en 20 ans, je me prends parfois à rêver que mon salaire ait suivi la même évolution.
Justement, je me suis penché un peu sur la question, et j'ai constaté qu'en Europe, l'augmentation des cas de dyslexie suivait parfaitement, avec deux ans de décalage, l'augmentation du nombre de diplômés d'orthophonie. Curieux.
Alors soit ce métier a permis de beaucoup mieux dépister un trouble, mais à force de faire des bilans cognitifs sur des gamins, sur la même période, je n'ai pas constaté globalement d'altération des performances en lien avec la dyslexie. ....soit en bougeant le curseur, on a fait basculer ce qui relève de différence inter-individuelles normales dans le champ de la pathologie et du handicap, ce qui a permis de de justifier l'intervention rémunérée de professionnels censés dépister et traiter.

Ca ne serait pas si grave si les gamins qui tombent dans ce piège confortable, sans exigences, sans confrontation à l'effort ni à l'échec (sans parler de la privation de tout l'accès à la culture et aux codes sociaux que permettent la lecture et l'écriture) qu'est la qualification abusive de dyslexique ne se retrouvaient pas à l'issue, souvent précoce, de leur scolarité confrontés à la réalité des exigences de la vie professionnelle, dans laquelle cette bienveillance complice n'existe plus.
Et là, ils tombent de très haut et se font très mal.

J'observe malheureusement que cette tendance visant à considérer comme pathologique des variations normales d'aptitudes intellectuelles, cognitives, comportementales et bientôt culturelles est de plus en plus affirmée, chez les professionnels de santé, de rééducation et d'éducation.
Et, c'est rigolo, en parallèle il y a de plus en plus d'élèves et de parents persuadés d'avoir un haut potentiel intellectuel, encouragés en cela par des psychologues-charlatans qui n'hésitent pas à truquer les bilans . Malheureusement pour eux, le QI étant basé sur une distribution gaussienne des scores, il n'y aura jamais plus de 2,3% de la population a passer le score fatidique des 130 points au WISC.
Sauf Raoult qui a cartonné à 180, bien entendu, dépassant le maximum de l'échelle de 20 points, mais lui, c'est Chuck Norris.

Alors, ces mêmes charlatans inventent des catégories qui n'ont pas la moindre existence scientifique, mais sont faciles à vendre. Des précoces dysharmoniques, des haut potentiels altérés, ou carrément de nouvelles dimensions bidons comme l'intelligence sociale, ou le quotient émotionnel à grand renforts de concepts fumeux comme des styles d'apprentissages visuels, auditifs ou kinesthésiques qui n'ont, encore une fois, pas la moindre réalité sur le plan scientifique.

Bref, c'est l'heure de passer à table, je cesse de digresser pour engraisser.

[JacquesD]

jbt,
Je ne savais pas tout cela (et n'en avais pas la moindre idée).
Je n'irai pas comme beaucoup le font, jusqu'à dire qu'on ne fait que se marrer dans l'éducation nationale, mais lorsque des gens qui ont les pieds sur terre voient passer de telles fumisteries, il y a quand même de quoi se tenir les côtes. (Ou foutre le feu à la barraque).

Personnellement (mais cela n'engage que moi), je crois qu'un des grands problèmes de l'éducation nationale concerne la partie de cette administration qui de par sa fonction n'a jamais vu un élève. Et aussi le problèmes des parents d'élèves (surtout les parents d'élèves sur doués).

[fab le motard]

Belle digression..
Je vois de plus en plus de gamins, qui arrête toute activitédes qu il y a un effort a faire, physique ou intellectuel
"C edt trop dur ... j y arriverais pas" sans meme essayer.

La culture de l'effort disparait, avec au bout, la satisfaction d une biere fraîche

[jbt]

Jacques, la très grande majorité de l'administration de l'éducation nationale a commencé sa carrière face aux élèves. Seuls les secrétaires peuvent être recrutés sans avoir été enseignants auparavant, mais sont généralement passés par des postes en établissement et donc au contact des élèves avant d'éventuellement atterrir dans une DSDEN ou un rectorat. Les cadres sont pour la plupart d'anciens enseignants.
Par contre, pour certains, ils n'ont pas rencontré un élève depuis une bonne vingtaine d'années et sont complètement coupés de ce monde.
C'est pour ça que je ne ferai jamais carrière là-dedans, le contact avec les gamins me manquerait trop.

[yvesmetz]

Beau comme du JBT tout neuf !
Montre qu'il est bon de comprendre pour que charlatanisme passe à la benne .

ou carrément de nouvelles dimensions bidons comme l'intelligence sociale

J'dirais, de toujours, intelligence de coeur .

[fab le motard]

l'éducation nationale, je crois que c'est le ministère qui emploie le plus et où il y a des choses absolument délirantes
- pas de visites médicales, pas de médecine du travail.
- un professeur des écoles ne voit son resposanble hiérarchique 3 ou 4 fois ... dans toute sa carrière
- des profs usés qui ne savent pas se reconvertir dans un autre métier, alors qu'ils en ont les compétences ... mais ca leur parait impossible

[druid]

Il faut dire que beaucoup d'entre eux se noient dans un verre d'eau...

[Dom]

Je vois de plus en plus de gamins qui arrêtent toute activité dès qu'il y a un effort à faire, physique ou intellectuel. "C'est trop dur... je n'y arriverai pas" sans même essayer.

La culture de l'effort disparait, avec au bout, la satisfaction d'une bière fraîche.

Fab, c'est un peu nous qui les éduquons nos mômes et il faut bien reconnaître que nous sommes plutôt cools, trop cools sans doute...

[Jackymoto]

Je connais légèrement le sujet des profs et des instits, car je suis le seul mécano de la famille.
Il y a toujours eu des gens trés consciencieux qui croient à leur boulot et avec lesquels il n'y
a pas de mauvais élèves. Il y a toujours eu des fumistes qui suivent les bouquins, que les élèves
suivent ou non. J'ai eu quelques instits et profs extraordinaires, dont de véritables peaux de vaches
avec lesquels le plus mauvais avait 13 de moyenne. Le dernier mécano que j'avais embauché à mon boulot
était brillant en lecture de dessin industriel " Tu as eu Tonio A...i toi!"
" Comment tu le sais?"
Avec ma mère, ça ne rigolait pas. Elle enseignait dans un quartier de taudis,
qu'on dirait défavorisé maintenant. Les gitanes qui n'avaient jamais rien fichu à l'école
apprenaient à lire et à écrire au CM 2...à 14 ans avec elle: pas d'autre choix que de bosser.
Elle était beaucoup plus efficace que les je menfoutistes plus ou moins racistes qui l'avaient
précédé. De tous temps, il valait mieux être grand et costaud pour enseigner à des petits branleurs.

[Grégory Tlse]

Je vois de plus en plus de gamins qui arrêtent toute activité dès qu'il y a un effort à faire, physique ou intellectuel. "C'est trop dur... je n'y arriverai pas" sans même essayer.

La culture de l'effort disparait, avec au bout, la satisfaction d'une bière fraîche.

Fab, c'est un peu nous qui les éduquons nos mômes et il faut bien reconnaître que nous sommes plutôt cools, trop cools sans doute...

Absolument, l'éducation nationale n'a pas vocation a éduquer nos mômes! Aussi, on peut etre cool mais ferme avec les gamins,ça éviterait les débordements que l'on observe trop souvent de la part d'enfants rois bien aidés par leurs propres parents hélas!!!

[Grégory Tlse]

Belle digression..
Je vois de plus en plus de gamins, qui arrête toute activitédes qu il y a un effort a faire, physique ou intellectuel
"C edt trop dur ... j y arriverais pas" sans meme essayer.

La culture de l'effort disparait, avec au bout, la satisfaction d une biere fraîche

En France nous n'avons pas la culture de la gagne et cela depuis fort longtemps hélas...
On préfère commencer par boire la bière bien fraîche et s'en satisfaire tout court!

[cambouix]

Belle digression..
Je vois de plus en plus de gamins, qui arrête (nt) toute activitédes( dès) qu(qu') il y a un effort a (à) faire, physique ou intellectuel
"C edt (c'est) trop dur ... j y arriverais (je n'y arriverai) pas" sans meme (même) essayer.

La culture de l'effort disparait, avec au bout, la satisfaction d une (d'une) biere (bière) fraîche

Avant de prier les gamins de faire des efforts, peut-être faudrait-il nous en imposer à nous-mêmes et faire preuve d'un peu plus de rigueur ...
Le téléphone et le pseudo "correcteur automatique" ont bon dos ... de même que les hypothétiques dyslexies ...
On reste aujourd'hui toujours dans la culture de l'excuse. Bientôt, en vertu du sacro-saint nivellement par le bas et de l'indulgence systématique, le gars qui ne fait pas de faute d'orthographe ( ou très peu ... personne n'est parfait) sera montré du doigt et ostracisé comme "élitiste".
Personnellement, ce laxisme me gêne beaucoup plus que l'usage de certains mots anglais ... même utilisés à mauvais escient.
Une jeune de 12 ans , arrivée avec ses parents (demandeurs d'asile) en France non loin de chez moi il y a 2 ans et demie sans connaître un mot de français, vient de sortir première de sa classe en juin dernier, y compris en français (grammaire -syntaxe-orthographe) . Comme quoi ...

[Grégory Tlse]

Il faut dire que beaucoup d'entre eux se noient dans un verre d'eau...

Ce n'est pas faux mais beaucoup n'ont hélas pas la capacité et la volonté de se remettre en question...
En 1989 j'ai commencé un apprentissage dans l'auto avec un CAP au bout,pas grand chose certes mais derrière j'ai pu me lancer dans le monde professionnel, en 2010 j'ai décidé de changer radicalement de métier,lassé par ce qu'était en train de devenir l'automobile... j'ai décroché instantanément une formation d'un an pour être elagueur et où ouvrier agricole ce qui me permet aujourd'hui d'être à mon compte le tout débouchant sur un diplôme d'état... Aujourd'hui, suite à une lourde opération des vertèbres, même si ça va pas trop mal,une autre reconversion n'est pas a exclure...bref, quand on a la volonté on peut changer le cours de sa vie,surtout en France,il y a énormément de choix suffisamment adaptés à chacun,trop peut-être...il n'y a que face à la maladie que l'on est impuissant...

[Grégory Tlse]

Belle digression..
Je vois de plus en plus de gamins, qui arrête (nt) toute activitédes( dès) qu(qu') il y a un effort a (à) faire, physique ou intellectuel
"C edt (c'est) trop dur ... j y arriverais (je n'y arriverai) pas" sans meme (même) essayer.

La culture de l'effort disparait, avec au bout, la satisfaction d une (d'une) biere (bière) fraîche

Avant de prier les gamins de faire des efforts, peut-être faudrait-il nous en imposer à nous-mêmes et faire preuve d'un peu plus de rigueur ...
Le téléphone et le pseudo "correcteur automatique" ont bon dos ... de même que les hypothétiques dyslexies ...
On reste aujourd'hui toujours dans la culture de l'excuse. Bientôt, en vertu du sacro-saint nivellement par le bas et de l'indulgence systématique, le gars qui ne fait pas de faute d'orthographe ( ou très peu ... personne n'est parfait) sera montré du doigt et ostracisé comme "élitiste".
Personnellement, ce laxisme me gêne beaucoup plus que l'usage de certains mots anglais ... même utilisés à mauvais escient.
Une jeune de 12 ans , arrivée avec ses parents (demandeurs d'asile) en France non loin de chez moi il y a 2 ans et demie sans connaître un mot de français, vient de sortir première de sa classe en juin dernier, y compris en français (grammaire -syntaxe-orthographe) . Comme quoi ...

Comme quoi en bossant on peut arriver à faire beaucoup de choses...la culture de l'excuse, c'est exactement ça !!!

[JicéduVar]

....En France nous n'avons pas la culture de la gagne et cela depuis fort longtemps hélas...!

La culture de la gagne, c'est la culture du toujours plus que l'on nous inculque mondialement, on voit où ça nous mène.....