). En fait, les "hivernales" à moto - puisque c'est le sujet initial - , je ne connais pas, j'en ai jamais fait...(rouler dans la neige et le froid, oui, mais sur des distances assez courtes, donc rien à voir).Par contre, j'ai fait un peu de rallyes "africains" (Tunisie, Egypte) à la fin des années 80, puis dans les années 2000, du rallye routier, et notamment 5 fois le Moto Tour.
Pas de "courage" ou d'"aventure" dans ces expériences très fortes (une nuit seul dans le sud Tunisien, enveloppé dans ma couverture de survie, avec 3 pattes de fruit et 2 litres d'eau...en attendant les secours qui ne pouvaient pas venir de nuit...Grand moment !)...
Mais par contre (ce doit être le cas dans les hivernales moto pleines de neige), à coup sûr, on en apprend beaucoup sur soi-même. Jusqu'où je tiens le coup pour ne pas abandonner, jusqu'où je suis prêt à prendre du retard sur mon pauvre chrono pour aider ou dépanner un concurrent dans la mouise, jusqu'où je serre les dents, malgré les douleurs un peu partout, pour terminer l'étape ? Jusqu'où je me débranche le cerveau pour rouler très vite sur cette spéciale, alors que je sais que je roule au-dessus de mon niveau réel de pilotage...Et à la fin, quand on rentre chez soi, jusqu'où je suis prêt à repartir l'année prochaine ?
En gros, bien plus que "courage" et "aventure", est-ce que ces moments très spéciaux (mais il faut aimer la moto d'abord) ont modifié ma manière de voir les choses, les gens, le monde, bref se connaitre, à coup sûr, un peu mieux ? Si la réponse est oui, alors on a gagné quelque chose !



