JacquesD a écrit :Vous avez de la veine de voir encore tous ces insectes.
Ici, en pleine cambrouse pourtant et à plus de quatre km du village, il n'y a plus rien.
Les dernières hirondelles ont niché ici en 2007, lorsque Francis, le fondateur du site, est venu récupérer sa 500 fonte après réparation.
Depuis plus rien, nada.
Je vis au milieu de "l'agriculture chimiothérapique triomphante", il reste quelques tourterelles et des piafs d'hiver que nous nourrissons parfois quand il fait froid, (c'est à dire pas souvent). C'est dommage.
Beaucoup des bestioles que je montre sont " exotiques ", les autres, ben les autres, il y a étonnement bientôt plus de biodiversité en milieu urbain qu'à la campagne. Quand j'habitais à Maisons-Alfort, encore un peu plus près de Paris que Créteil, il y avait, dans le jardin de ma " résidence " une maman hérisson et ses petits. Ma fille aînée qui habite sur les bords de Marne, a eu un temps un hérisson qui venait manger dans la gamelle du chat.
Sans compter les renards et les écureuils des bois de Vincennes et de Boulogne, sans oublier non plus, les faucons de la tour Saint Jacques (la boucherie) !
En aout 2003, il y avait des nids d'hirondelles sur les piliers de la grande halle de la Vilette. J'en ai revu en Afrique du Sud l'an dernier. Il y en avait plein dans les bâtiments annexes de la ferme de mon oncle en Mayenne, mais ça mon souvenir remonte aux années 60.
Les mésanges restent courantes en ville et dans les campagnes (chez ma mère dans l'Orne en tout cas).
En novembre, je visitais ce qui reste de forêt d'Ebène de l'Ile Maurice, qui comptait lors de sa colonisation (17 ème siècle) des spécimens très âgés de très grand diamètre, tous rapidement coupés par les Hollandais, qui s’installèrent les premiers, puis par leur successeurs.
Les tortues terrestres géantes, si nombreuses que selon les récits de l'époque ou pouvait franchir de grande distances rien qu'en marchant sur les carapaces, ont disparu en quelques décennies.
Sans compter l'emblématique Dodo.
Actuellement il ne reste que 3 % de forêt primaire à Maurice, contre 30 à la Réunion, mais cette performance n'est pas due à la tempérance des hommes mais à la nature qui a su se préserver grâce à un relief difficile.
Bref, ce sont surtout sur les iles qu'on se rend compte de la finitude de notre planète et qu'on a conscience que ce qui a été détruit ou consommé ne reviendra jamais.
On le sait bien, mais c'est plus fort que nous, comme disait Alain Souchon " on avance ".