4 - POSE DES BORDESOuf, le plus dur est fait ! Ce qui suit est long à réaliser mais pas compliqué.
On passe enfin à la pose des bordés, constitués de 3 couches contrecollées.
La première est un ensemble de lisses longitudinales bouvetées à la toupie. (Un arc de cercle convexe d’un côte, concave de l’autre)
PHOTOS F1 (trouvées sur le net)
Celles du « Caro » sont en acajou de 35 x 20mm.
NB : latte bouvetée, je sais que cette terminologie est impropre, Limobull pourra confirmer, un bouvet étant un rabot spécial permettant de réaliser des rainures et des languettes (comme pour un lambris). Il vaudrait mieux parler de lattes avec goujure d’un coté et rond de l’autre. Mais c’était le nom utilisé à l’époque.
On commence leur mise en place au niveau du livet (donc par le bas puisque la coque est à l’envers). Les lattes sont positionnées avec le creux ( la goujure) tourné vers le haut et sont collées clouées entre elles et collées vissées à la structure transversale (membrures, varangues).
On a intérêt à essuyer les coulures de colles intérieures et extérieures au fur et à mesure, surtout si c'est de l'époxy (chiffon imprégné
d'acétone), car cette résine devient très dure à poncer une fois polymérisée.
On procède symétriquement, quelques lisses sur un bord puis quelques lisses sur l’autre bord pour éviter de gauchir la coque...
Une fois ce premier bordé en place on procède à un ragréage de la surface (ponçage à l’archer, ou à la ponceuse vibrante par exemple) pour éviter les facettes.
PHOTOS F2
On pose ensuite le second bordé constitué de lames de bois tranché de 5mm orientées à + 45° en commençant par le milieu puis progressivement vers les extrémités. Les lames sont collées au premier bordé longitudinal et fixées provisoirement par des agrafes (agrafeuse pneumatique ou électrique puissante).
Pour que ces agrafes soient faciles à retirer on interpose, par exemple, des rubans plastiques (comme pour ceinturer les emballage), ou des chutes de tissu. En tirant sur ces bandes on arrive, sinon à faire sauter toutes ces agrafes,du moins à les soulever suffisamment pour pouvoir les ôter à la pince.
A noter que les agrafes doivent rester en place jusqu'à polymérisation définitive de la colle (ici de l'époxy)
On procède symétriquement et progressivement une fois encore d’un bord et de l’autre en commençant par le milieu.
On effectue alors un nouveau ponçage pour recevoir la couche suivante, un autre plis de bois tranché orienté cette fois à – 45° en procédant de la même façon.
A noter que la technique utilisée ici pour bien juxtaposer une nouvelle lame à celle déjà collée en place :
o n place la nouvelle lame à proximité de a précédente tenue par quelques rares agrafes. On y trace le futur bord parallèle à l’autre à l’aide d’un trusquin. On désagrafe on découpe l’excédent, on encolle et et on fixe définitivement la nouvelle lame avant de tracer la suivante. Ainsi de suite.
Il existe une autre technique d'ajustement des lames que j’ai pu expérimenté sur d’autres procédés de construction en bois collé. Je vous en parlerai en temps utile.
PHOTOS G