louis 911 a écrit :Quand j'ai débuté ma carrière en 77 j'avais un collègue pas loin de la retraite qui avait encore sa traction équipée au gazogène et il m'avait montré son permis de conduire spécial gazogène, je savais même pas qu'il existait un permis dédié à ce type de véhicule, peut être que jacquesD a connu ça.
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Il faut dire que j'ai commencé à me salir dans les garages en 1953 et à y travailler tous les jours en 1958.
J'ai connu des camions à Gazogène, c'était poussif, long à démarrer.
Des voitures à acétylène (les pierres mélangées à l'eau étaient parfois dans une remorque, mais tout cela était plus ou moins bien maîtrisé, il est arrivé que les carters d'huile de moteur, (lorsque le carter était en alu) explose car du gaz acétylène mal brulé avait traversé les segments et fini par emplir le carter.
Des voitures consommaient aussi du carburant "National" nom donné par dérision a un cocktail de tout ce qui pouvait s'enflammer plus ou moins bien, il devait y avoir de l'alcool (mais le degré peut varier de 30 à 96 degrés). Un copain bien plus âgé que moi me racontait qu'il roulait sur une Gnome Rhône dans le réservoir de laquelle il enfilait de drôles de mélanges elle roulait mollement, mais il devait courir à côté d'elle pour monter les côtes.
Des bus parisiens avaient roulé au gaz de ville stocké dans de gros réservoir souples situés sur leur toit, je n'en ai vu que des photos dans Science & Vie, on aurait dit qu'ils transportaient un grand radeau pneumatique.
Par contre j'ai bien connu les voitures et camions qui ont tourné au Gaz de Lacq comprimé dans des bouteilles (genre bouteilles d'oxygène), le gaz était comprimé à 150 bars. Les 15 six cylindres Citroën en étaient souvent équipées. Je ne me souviens plus du ratio des prix de revient aux 100 km parcourus, mais c'était intéressant. Car tous les 5 ans il fallait déposer les bouteilles et les faire tester à un banc d'essai officiel, elles recevaient un poinçon pour 5 ans de plus. Elles ont dû rouler en Aquitaine jusque dans les années 60/70.
Dans LVM ils ont fait voir à plusieurs reprises des photos de motos à gazogène, dont une abandonnée par les allemands en 1944.
Elle était pourtant prête à allumer, le bois était disposé dans le générateur ainsi que dans le foyer, mais planqué sous le bois il y avait une grenade à manche, ils s'en sont aperçu avant de tenter l'allumage.
Histoire vraie, ou salade de comptoir ?
