Véhicules à l'abandon

[Limobull]

Par chez nous, la plupart des pompes sont à piston ou vis sans fin. Sais pas la limite de plongée d'une vis sans fin, mais ça débite pas mal.
Le seul voyage que j'ai pu faire en Frégate était dans une Transfluide (pour Jacky, celle à Jean-Claude Thérèse) ce devait être en 1973 et j'avais été impressionné par son silence et son confort. JCT était chef d'atelier dans une concession Renault, et il devait connaître les trucs et astuces pour bien faire fonctionner sa mécanique.

[Ded31]

Y'a 3 ou 4 ans, juste avant la vente de la maison familiale de ma femme (à Biozat 03), il a fallu aller rechercher la chaine d'une telle pompe.
Et bien les pompiers locaux se sont fait un plaisir d'aller la chercher.
Pour eux c'était un super exercice !
Et les petits enfants ont super apprécié
Je les en remercie encore

[Marco]

...et changer le fameux pignon en céloron de l'arbre à cames. ...

Holala, ils sont vieux comme tes robes, tes souvenirs, Jacques !
La R12 avait déjà une chaîne de distribution duplex (et peut-être même triplex) avec tendeur automatique par pression d'huile. D'ailleurs, ces moteurs finissait pas casser par là : pression d'huile en baisse à cause de l'usure générale, chaine et patin usés et crac, la chaîne lâchait et venait s'enrouler autour du pignon de vilo, blocage de l'ensemble (ça t'explosait le carter de distrib' en tôle)...

Ces moteurs issus de l'Estafette avaient une autre particularité qui rendait le travail difficile aux mécanos qui n'avaient pas de presse hydraulique : les axes de piston été montés serrés dans les pieds de bielles et c'est le piston (sans circlip d'axe) qui oscillait sur l'axe solidaire de la bielle. Le montage de l'axe dans sa bielle n'était possible qu'à la presse, sur un gabarit qui arrêtait la position de l'axe, avec une bielle chauffée à 250° (contrôle au fil d'étain).
Les chemises humides, fallait impérativement les déposer pour gratter le calcaire et fallait ensuite jouer avec différentes épaisseur de joints en papier (genre papier calque) pour caler leur embase et assurer l'étanchéité côté joint de culasse.
Le travail pouvait se faire bloc dans la voiture : par dessous, on désaccouplait les bielles en déposant leur chapeau et l'ensemble chemise-piston-bielle sortait par dessus, après dépose de la culasse.

J'ai refait quelques-un de ces moteurs, Estafette, R12 et 4L GTL (idem) ex-gendarmerie quand je bossais pour un margoulin qui rachetait ces bagnoles aux domaines pour queluqes centaines de Francs et qui les revendait 10 X leur prix d'achat avec une peinture neuve passée à la va-vite et mécanique reconditionnée au moins cher possible.

C'était du travail de cochon et je me suis cassé assez vite, écœuré par ces pratiques d'escroc.

Quant au pignon de distribution en céloron, on le trouvait sur les moteurs de 4CV, Dauphine et les premières 4L 6V à vilebrequin trois paliers. Sur les 4L à moteur en porte-à-faux AR, certains charcutiers-mécaniciens accédaient à la distribution en découpant le tablier de l’intérieur, sous le tableau de bord, au burin affuté. Là, ils accédaient au carter de distribution, puis la découpe était refermée avec un bout de tôle rivetée (rivets pop et pâte à joint) et ils facturaient au client une dépose complète du groupe moteur-BV qu'ils n'avaient pas faite en réalité. Parce que pour déposer la BV, fallait aussi désaccoupler les cardans et donc, les demi-train AV côté roue pour donner du jeu aux arbres de transmission, donc se battre avec les rotules de triangles de roues (toujours grippées, les rotules), tout ça bagnole levée sur des chandelles. C'était un sacré chantier !
Fallait lever l'ensemble moteur-BV avec une chèvre ou un palan et si y'avait pas de place dans le garage ou que le palan ou la chèvre étaient déjà occupés sur d'autres chantier, c'était le bordel !

La 4L, c'était merdique à travailler... rien que pour accéder au démarreur sous la pipe d'échappement-admission, bonjour les emmerdes !

La 2CV en comparaison, c'est facile et bien foutu.

[Jackymoto]

Le seul voyage que j'ai pu faire en Frégate était dans une Transfluide (pour Jacky, celle à Jean-Claude Thérèse)

Voui, elle était bleu ciel...Jeannot est décédé l'année dernière. Je l'ai dit plus haut, la Transfluide fonctionnait très bien.

[JacquesD]

Oui Marco, les moteurs plus récents étaient dotés d'une chaîne de distribution, de chemise humides calées avec des joints de papier d'épaisseur différente à leur embase, il fallait un outil pressant sur le haut de la chemise de "X" kg, la chemise soumise à cette pression devait dépasser de 0,1 ou 0,2 mm du plan du bloc, les axes de pistons montés à la presse avec l'outillage spécialisé, le vilebrequin avait un traitement appelé "galetage" qui rendait pratiquement impossible la moindre rectification.
Ils avaient inventé le moteur ne pouvant pas être refait rentablement (autrement que par des cochons).
Le coup du tablier découpé pour remplacer la distribution, pouvait se finir très mal pour le garagiste s'il avait affaire à un client vindicatif et plaideur.
Beaucoup de démarreurs ont été bricolés ou changés, alors que le défaut d'excitation du relais venait d'une cosse plate mâle & femelle alimentant le Neiman et planquée derrière le tableau de bord, ce truc était encore pareil sur les R5, le remède n'était pas un démarreur neuf, mais un coup de WD40 sur ces cosses plates à moins de les remplacer par un épissure soudée, (pour ceux qui travaillent sur leur voiture).
Les Coccinelles VW des années 70 avaient le même problème (mais là le démarreur était très accessible).

[Limobull]

C'était un modèle " Amiral " avec de magnifiques et véritables roues à rayons.

Nirlo, c'est un régal que de lire ta prose et tes souvenirs
Dans le genre roues à rayons, j'ai photographié cette Trianon récemment à Charroux (vers chez Druid).
Superbe

[nirlo]

Jacques, tu évoques les points de graissage. Ça me reviens mon père m'en parlait comme une plaie eu égard à leur nombre excessif. De ce point de vue on ne pas regretter que les mécaniques modernes aient simplifié les choses.

[yvesmetz]

Le frégate un gros 4 en ligne sur lequel j'ai passé l'épreuve de dépannage du CAP à Thionville me laisse bon souvenir, car accessible, et que pour moi ça n'a pas duré plus de 20 minutes ..... C'est tout ce que je peux dire sur c'te chiotte d'un autre temps .

[JacquesD]

Nirlo,
Non on ne peut pas le regretter, d'autant plus que les articulations mécanique tenaient encore moins longtemps que les systèmes à silentblocs, pour cela les Renault du début des années 50 étaient une vraie plaie.

[Jackymoto]

Comme dit Jacques fallait refaire les train avant de quatre chevaux tous les 50000km. Après ils avaient foutu des silent-bloc .

Dans le genre roues à rayons, j'ai photographié cette Trianon récemment à Charroux (vers chez Druid).
Superbe

ce sont des vrais rayons...uniquement sur les enjoliveurs, et le modèle d'enjoliveur de ta photo est de fabrication récente! Toute la gamme V 8 n'en était pas équipée d'origine.
Pour l'Amiral comme les 203 et 403, les roues (vraiment à rayons) Robergel étaient des accessoires coutant la peau des fesses.

[Limobull]

Ah ben, je suis été abusé alors par ces belles roues
Pour ma défense, j'ai photographié cette belle voiture en marche, juste comme j'avais l'appareil près à tirer
Mais c'est vrai que j'aurais bien aimé pouvoir la détailler à l'arrêt.
Heureusement qu'y a des connaisseurs pour corriger mes erreurs

[Jackymoto]

j'ai attendu d'avoir 12 ans pour me rendre compte que les vrais rayons des enjoliveurs de Versailles, étaient là pour l'esthétique.
Je pense que ces enjoliveurs devaient couter la peau des fesses, car c'était vraiment du fignolé:

http://www.google.fr/url?source=imgland ... Ew8q4EAv0A

[JacquesD]

Les Versailles, Chambord et quelques autres appellations, qui n'avaient que des différences d'enjoliveurs, étaient déjà très chères pour ce que c'était, presque toutes les voitures étaient chères à cette époque-là.
La seule avancée technique était la suspension avant Mc Pherson, (la seule voiture antérieure à ses Simca que je connaisse avec de telles suspensions), était une Lancia d'avant guerre).

Pour le reste, ces Simca avaient un V8 assez poussif à soupapes latérales, une Bte trois vitesses.
Mais pour asseoir une "position sociale", c'était le top jusqu'aux années 60, ensuite elles ont fait le bonheur des amateurs de voitures pas très chères en occase, car il fallait être très attentif pour consommer moins de 11lit/100 km.

Par contre, pour faire des galipettes sur la banquette arrière, elles n'avaient pas de concurrence, (même si les jeunes sont très inventifs pour ces choses-là). Ils l'étaient déjà, bien avant que la première voiture soit inventée.

[mimi.lulu]

En parlant de vieilles voitures, hier en scannant des photos de famille, j'ai trouvé ça.
OK on ne voit pas bien la voiture, mais vous avez une idée de ce qu'est ce véhicule ?

[Marco]

On dirait une Renault NN Torpedo des années 20 (capot "crocodile" et radiateur derrière le moteur, repérable aux louvres latérales...)