"Ouahhh Pareil sur le terrain que je lorgne (mes parents l'on vendu en 2005... Sous prétexte qu'on y allait pas souvent... Compliqué sans permis ). Mais j'ai repris contact avec le voisin qui l'a acheté et il a vendu son terrain et l'ex notre à un Allemand, qui l'a acheté pour investir... Googlemaps m'a fait peur... Plus de Chalet, etc... J'y suis retourné récemment ET TOUT est encore la... A l'abandon... Il faut refaire le puit qui a été démoli... Un des deux chalets est dans un état déplorable... L'autre à quelque fenêtre cassé mais rien de fou !"
Pareil pour nous, en 1974 j'ai racheté la ferme familiale vendue par mon oncle en 1947, rien n'avait changé, le puits toujours aussi profond (19m) et toujours presque à sec en été.
L'installation électrique d'origine (telle que l'avait faite faire mon grand-père en 1932).
Seul bémol en haut d'un mur le génoise un peu poussée vers l'extérieur, me faisait craindre de gros pépins.
J'ai demandé à ma grand-mère ce qu'elle en pensait, en lui faisant voir des photos, elle m'a dit :
"C'était déjà comme ça lorsque je me suis mariée en 1901".
Depuis j'ai trouvé sur internet un vieux relevé cadastral de 1825, la maison était déjà là.
Quant aux dépendances elles datent des 17 et 18è siècles.
C'est un coin peinard, mais en 43 ans j'y ai poussé à la brouette des dizaines de m3 de béton et de mortier, tout cela était bâti en pierre et jointé à la chaux et au sable à renards, ça tient mais gare aux gouttières.
Hier j'ai mis le point final aux travaux électriques en finissant de poser les derniers disjoncteurs divisionnaires à la place des fusibles à cartouche et en protégeant tout cela par des disjoncteurs différentiels.
J'ai aussi ajouté en sortie du compteur ERDF un parafoudre, puisque le Dpt 47 est dans la zone a risques, ce truc bien que presque inutile est obligatoire là où l'arrivée ERDF n'est pas souterraine.
L'arrivée téléphone et internet est elle aussi aérienne, ce n'est pas sans inconvénients, les machines agricoles secouent les poteaux et les fils, les branches des arbres (jamais taillées) font le reste.
Un matin j'étais devant l'écran du PC, j'entendais les fils du voisin flinguer les pigeons sauvages à la carabine 9 mm, quant tout a coup la liaison s'est interrompue, la ligne fonctionnait encore pour le téléphone, j'ai appelé le dépannage, ils ont vu qu'il y avait un pépin, mais ils ont mis presque une semaine pour trouver l'endroit exact où ces sales gosses avaient plombé le câble.
C'est la vie à la campagne avec ses gros avantages et ses rares inconvénients.
Quant à cultiver ses légumes, (ce que je déteste faire) il vaut mieux oublier, il y a plein de cailloux car nous habitons sur un surplomb en haut d'une falaise calcaire, plus tu sors de pierres et plus il y en a, je suis la 4è génération qui sors des cailloux du jardin. Il n'y a que 15 cm de terre arable et le PH est de 9. Ce qui fait que ce que l'on peut planter avec le plus de succès ce sont les piquets pour ramer les tomates.
Lorsque j'ai fait l'installation électrique en 1976, je n'ai pas pu planter complètement le piquet de mise à la terre, lorsqu'il n'a plus voulu descendre je l'ai plié à coups de masse et l'ai enfoui dans la tranchée.
Des arbres plantés par mon oncle en 1938 ou 1939 semblent avoir 20 ans alors qu'ils en ont presque 80 ! . . .
Mais pour habiter cela suffit.
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