druid a écrit :Quelle chance !
Oui, j'ai de la chance de ne plus travailler !
Chacun choisi son propre chemin, Claude...
Pour avoir ce privilège j'ai dû donner aussi...
J'ai travaillé dans une grosse boite avec des p'tits chefs,
Des collègues que tu écoutes religieusement à la cantine raconter leurs vacances,
Des réunions interminables le vendredi en fin d'aprèm où tu hoches la tête pour approuver le n+1 vicelard, et s'il change d'avis, alors tu approuves aussi,
Les magnifiques présentations Power Point dont tout le monde se fout, et de toutes façons généralement elles sont illisibles parce que les couleurs sont à gerber ou bien il y a l'équivalent de la pléiade sur une slide,
Sans oublier ceux qui lisent mot à mot ce qu'ils ont saisi (donc aucun intérêt si l'argumentaire n'est pas développé),
Les collegues qui cachent leur écran quand ils t'entendent arriver,
Ceux qui jouent aux cartes à l'écran et qui oublient d'enlever le son, (oups)
Ceux qui font le tour de tous les bureaux le matin pour dire qu'ils sont bien arrivés (et hop, 20 mn de gagnées),
Ceux qui s'engueulent avec leur conjoint au téléphone,
Les "Non augmentations" 9 ans de suite (Vous comprenez, la conjoncture, gnagnagna et blablabla),
Les délices de la cantine,
Repartir à moto en remontée de file le soir en hiver quand il pleut de nuit,
Avoir un rdv pro avec sa chef qui de toutes façons ne viendra pas,
Les collègues en pause clope 15 mn toutes les heures,
La boisson insipide appelée "café",
Les sourires faux-culs des collègues qui de toutes façons n'attendent qu'un erreur de ta part pour prendre ta place,
Ces réunions téléphoniques en anglais où à l'autre bout du monde les collègues dans leur bureau le matin (le soir pour nous) ont toute la journée devant eux et parlent de tout sauf du sujet qui nous concerne alors que t'as qu'une envie c'est de rentrer chez toi,
...
On pourrait écrire un roman...
Finalement tu as certainement une meilleure place en indépendant que celle qu'on peut avoir dans une boîte de 420.000 employés.
Alors quand on m'a proposé de partir, j'avais pas l'âge de la retraite mais j'ai pas attendu qu'on me repose la question une autre fois !