Maman les p'tits bateaux...

[filou]

Les serre-joints me rappellent les pinces-étau d'Emile sur le D4A Leroux.

Serre-joint.jpg (23.36 Kio) Vu 2643 fois

[Dom]

Dans chaque domaine ses termes techniques ! Je n'avais jamais rien lu sur le sujet mais c'est passionnant, bien plus complexe qu'il n'y parait. Quant à en construire un, même à 44 ans...
Vas-y Jean-Pierre, c'est super !!!

[three wheels]

Merci Jean Pierre, tu peux continuer à nous parler bateau.
J'ai toujours été passionné par la voile et les histoires de marins .
J'ai très modestement "tiré des bords" entre Lorient, l'ile de Groix, les Glénans et Concarneau sur le fifty 21 de mon beau-père au milieu des années 70.
Mais c'était du poly, rien à voir avec les belles unités en bois .

la famille 417.jpg (78.87 Kio) Vu 2634 fois

[jpv17]

Merci à vous tous.

Three wheels : développement conique pour l'avant du panier Précision, et sans doute cylindrique à l'arrière.
Je pense que tu bordes ça avec une seule tôle pour chaque bord, non ?

[three wheels]

Effectivement, même technique de traçage que pour le bois, si ce n'est qu'en tôle tu multiplies les génératrices à l'infini pour ne plus avoir d'arêtes mais une courbe . Ce qui donne pour une caisse de side 4 flans, un fond, un cul et 2 côtés .
Mais dans ce post c'est hors sujet, encore des bateaux STP !!

[Dom]

Putain qu'il est beau !
Il flotte ce panier à n'en point douter, tu n'es donc pas hors sujet Daniel.

[François47]

Je l'aime bien, ce sujet ...
Si vous voulez bien continuer

Philippe : des photos de Montjoie ?

[dibona]

Three wheels : développement conique pour l'avant du panier Précision, et sans doute cylindrique à l'arrière.

Effectivement, même technique de traçage que pour le bois, si ce n'est qu'en tôle tu multiplies les génératrices à l'infini pour ne plus avoir d'arêtes mais une courbe ....

Je m'interroge ...
Comment fait-on pour raccorder un développement conique à un développement cylindrique ? Est-ce par calcul ou par tracé d'épure à l'échelle 1 ?
Et pis, "tu multiplies les génératrices à l'infini pour ne plus avoir d'arêtes" .... heu, comment ça marche ?

[jpv17]

Three wheels : développement conique pour l'avant du panier Précision, et sans doute cylindrique à l'arrière.

Effectivement, même technique de traçage que pour le bois, si ce n'est qu'en tôle tu multiplies les génératrices à l'infini pour ne plus avoir d'arêtes mais une courbe ....

Je m'interroge ...
Comment fait-on pour raccorder un développement conique à un développement cylindrique ? Est-ce par calcul ou par tracé d'épure à l'échelle 1 ?
Et pis, "tu multiplies les génératrices à l'infini pour ne plus avoir d'arêtes" .... heu, comment ça marche ?

Il faut une courbe continue sur laquelle s'appuient les génératrices (parallèles ou concourantes) et une génératrice commune à chaque changement de type de surface (cylindrique ou conique). Tu as toujours des génératrices droites qui parcourent la surface composée (tu peux y balader une règle) mais pas d'arêtes.

[jpv17]

Conclusions sur la construction CP :

Les techniques exposées concernaient des constructions Contreplaqué sur ossature bois.
Elles ont permis de réaliser des unités de programmes et d’esthétiques variés :
Des croiseurs côtiers, des croiseurs hauturiers, des pêche-promenades, on l’a vu, des vedettes rapides, des multicoques, des bateaux à l’esthétique moderne, ou plus traditionnelle, rétro, voire exotique.



La taille maxi de ces unités tourne autour des 13m, voire plus pour des unités très étroites (jusqu’à 50’ soit 15m à ma connaissance), car on est tributaires des formats des contreplaqués marins (largeurs normalisées de1.22m ou 1.53m).
Pour un bateau grand et large il faudra multiplier le nombre de bouchains et donc de bordés ce qui grève le coup de la construction (les contreplaqués techniques sont chers), construction qui devient moins concurrentielle que d’autres techniques de construction bois collé, comme le Bois Moulé ou le Stip Planking

Ces techniques ont été utilisées bien avant moi par des architectes navals connus comme J-J Herbulot et Ph. Harle, entre autres.
Pour ma part, je les ai apprise sur le tas, auprès d’amateurs éclairés ou dans les chantiers avec lesquels je travaillais, soit parce qu’ils produisaient s modèles, soit parce que j’allais y réaliser des tracés grandeurs au sol pour les bateaux d’autres architectes. J’ai pu ainsi côtoyer nombre de véritables charpentiers de navires, rompus au travail du bois que ce soit du bois collé .ou du bois classique sans collage et qui aimaient partager leurs connaissances.

Et maintenant...
Ces constructions sur ossature bois sont à l’heure actuelle très peu utilisées, considérées commetrop longues à mettre en oeuvreet remplacées par des techniques dites « à joints congés », bien plus rapides à mettre en œuvre et donc plus rentables. L’architecte M. Lombard en est en France un spécialiste actuel.
Le principe :
Une charpente longitudinale quasi inexistante, plus de fourrures (ceintures en massif) autour des cloisons transversales pour l’encastrement de la charpente inexistante . Les bordés sont plus épais pour compenser (là ou je mettais du 12mm ils passent en 15 mm. La liaisons cloisons/bordé et façades structurelles et étagères/bordés sont assurées par des congés de résine époxydes chargées, qui forment des joint en ¼ de cercle.
Pareil au niveaux des liaisons entres bordés : Congés intérieurs renforcés comme à ‘extérieures par des bandes de tissus de verre stratifies (bi biais à +&-45°) C’est rapide solide, et d’autant plus économique que cela ne réclame pas une main d’œuvre spécialisée avec un réel savoir faire, d’autant que les éléments en CP sont généralement sous-traités à des entreprise de découpe laser.
Photos ci dessous trouvées sur le net.



Je dois admettre, pour avoir travailler avec de vrais charpentiers que ces procédés plus industriels ne m’ont jamais séduits pour la mise en œuvre dune construction CP avec l’impression qu’on a remplacer le rabot par la truelle (mais je suis mauvaise langue)

En fait J’ai eu l’occasion d’exploiter ces techniques de congés stratifiés sur d’autre types de construction bois collés, là ou elles m‘ont semblé plus cohérentes, comme le « Strip Planking » un composite Red Cedar/stratifié époxy permettant la réalisation d’unités légères et performantes, « en formes » cette fois, c’est-à-dire sans bouchains (angles vifs sur les sections). J’aurai ‘occasion d’y revenir, si le sujet continue de vous intéresser.

[dibona]

ce sujet est passionnant, vivement la suite ..!
merci pour les explications, le schéma m'a bien aidé...

[Limobull]

Salut Jean-Pierre,
Ne t'arrête surtout pas en si bon chemin, voilà un sujet qui est parti pour durer tant il est passionnant et bien documenté
Des questions concernant le Pizzicato présenté en tout début:
- Quel poids pèse une telle embarcation? sans lest et avec.
- Quel est l'entretien durable pour une coque en contre plaqué de ce type?
- Tous les recoins cachés sont-ils accessibles pour la maintenance?
- Y-at-il un contrôle technique périodique une fois la certification acquise?

C'est pas que je veuille me lancer là-dedans, mais je me dis qu'on ne doit pas aborder la sécurité en mer à la légère

[jpv17]

Salut Jean-Pierre,
Ne t'arrête surtout pas en si bon chemin, voilà un sujet qui est parti pour durer tant il est passionnant et bien documenté
Des questions concernant le Pizzicato présenté en tout début:
- Quel poids pèse une telle embarcation? sans lest et avec.
- Quel est l'entretien durable pour une coque en contre plaqué de ce type?
- Tous les recoins cachés sont-ils accessibles pour la maintenance?
- Y-at-il un contrôle technique périodique une fois la certification acquise?

C'est pas que je veuille me lancer là-dedans, mais je me dis qu'on ne doit pas aborder la sécurité en mer à la légère

Pour répondre à tes questions, voici le « devis poids du Pizzicato »
Oui tous les recoins son accessibles. Cette génération de croiseur en contreplaqué a été traité à l’époxy (imprégnation et sous couches) avec des laques de finitions polyuréthanes bi composants. Donc pas de soucis d’entretien.
C’est comme pour nos voitures, ou nos motos : pas de problème de rouille tant que tu ne fais pas d’éraflures.
Sur ces construction bois collés il faut veiller à ce que l’humidité pénètre pas les bois qui doivent rester secs, contrairement aux anciennes construction en bois classique, qui utilisaient des peintures microporeuses sur les bois et gonflaient à l'humidité pour assurer leur étanchéité.
Sur mon dernier bateau (un croiseur de 5m50) j’avais toujours jour un petit flacon de résine PU, et chaque année lors du carénage (pour nettoyer la carène des salissures, algues et coquillage), je faisait le tour de la coque et en appliquait sur les petits bobos. C’est tout, à part un rinçage à l’eau douce de temps en temps pour enlever le sel des embruns.
Au bout de 10 ans l’une des deux couches de finition avait fariné légèrement mais la coque toujours protégée et étanche. Un petit lustrage l’avait remis à neuf, prête à tenir 10 ans de plus.
L’ennemi, plus que l'eau de mer, c’est le soleil et ses UV. C’est pour ça qu’on utilise pas d’époxy en couches de finition, c’est certes ce qu’il y a de plus étanche, mais ça farine au soleil en un an seulement.
Enfin, il n'y a pas de contrôles périodiques (comme le CT des voitures). Mais les affaires maritimes peuvent venir contrôler en mer si tu as bien l'armement règlementaire obligatoire pour ta catégorie de navigation (par exemple regarder si ton extincteur ou tes fusées de détresses ne sont pas périmées, si tu as bien fait révisé en temps utile ton radeau de survie...etc). Le reste, l'état de ta coque, de ton gréement, de ton moteur, c'est ta responsabilité.

[Limobull]

Ça c'est de la réponse détaillée

Oups, le lest équivaut au poids de 4 Bullet

[dodomart0]

Super ce petit pêche promenade.
Je relirai ce post ce soir avec plus de temps.

Excellent.....