vevebm a écrit :...Par contre, tu aurais pu mettre ton gilet jaune, juste pour ta sécurité...
Enfin, c'est ta vie et tu as parfaitement le droit d'en faire ce que tu veux. Penser un peu à ceux qui auraient pu être tristes ou dans le malheur en te regardant dans ta caisse en bois prête à bruler ou à être recouverte de terre...
C'est avec ce genre de discours sécuritaire et victimaire que la Délégation à la sécurité routière a voulu rendre le port du gilet jaune obligatoire en toutes circonstances aux motards en 2012. Et c'est grâce aux manifs de la FFMC qu'on a évité cette ânerie !
Comme le rappelle JacquesD, si les automobilistes passent leur temps sur leur bidulophone, ils ne voient pas un mec en panne avec un gilet jaune.
Et que dire des cyclistes en gilet jaune et casqués que je côtoie dans Paris ? Ce sont majoritairement ceux qui sont équipés ainsi qui traversent les carrefours au feu rouge comme si ils étaient seuls, casque audio sur les oreilles (et parfois le téléphone en main !)
Je parcours 35 km/jour à vélo pour aller bosser, deux à trois fois par semaine, entre Saint-Denis et Montreuil via Paris intra-muros... sans casque et sans gilet jaune ! Par contre, j'ai un éclairage (dynamo + loupiotes à leds), une sonnette
et tous mes sens en éveil !
Non, le gilet jaune n'est pas la solution miracle aux problèmes de sécurité. Et pire, la multiplication des gilets fluo les banalisent alors que ça ne devrait être porté que par les agents intervenants sur la voie publique (cantonniers, éboueurs, dépanneurs...) et pour les vrais cas d'urgence, les cas où l'usager motorisé se retrouve à pied, en détresse, confronté aux autres conducteurs.
En ville, au milieu d'une "pollution visuelle" intense, ça ne sert à rien : en fait, ça ne fonctionne que de nuit, sur route sombre, avec la réflexion des phares des véhicules en approche.
En revanche, son usage pour manifester à plusieurs milliers contre la politique de "Robin déboise" (celui qui fait les poches du peuple pour faire des cadeaux aux gros pollueurs) est une vraie trouvaille et une parabole amusante : quand l'objet symbole d'une société normative et sécuritaire menée par la peur et les clivages devient un signe de ralliement, c'est un beau retournement... tiens, ça leur apprendra à l'avoir rendu obligatoire à bord car maintenant, tout le monde en a un !
