corona virus

[nirlo]

Djibouti, je ne connais que pour y avoir fait escale dans les années 80 en route pour la Réunion. Quand on débarquait de l'avion dans l'aréogare à 3 h du mat' et qu'on était pris par une énorme bouffée de chaleur...
Rude climat...

[JicéduVar]

Heu, vers quelle période? Parce que, le Cénobite est de la 77/08, moi de la 77/10, et nous nous sommes connus la bas, pour nous retrouver trente piges après avec la RA!!!!!!

20 ans plus tard que vous : je n'y suis passé que fin 98 pour le boulot, je suis de la 78/03 (Base Nav Toulon).

[le cenobite tranquille]

77/08 c'est le contingent, pas les années.

C'est en 77 et pour le contingent du mois d'Août. J'y ai fait huit mois et demi, compte tenu des deux mois et demi de classes et d'un mois de libérable.

J'y étais avec le Jiv' mais je ne connaissait pas encore. on travaillait au GERMAC à quelques mètres l'un de l'autre. Il était mécano (je suppose) et moi soutier (pompiste).

Il m'a soufflé un DAX. L'animal ! Mais je ne lui en veut plus.

Serge.

[PRYT]

Djibouti, je ne connais que pour y avoir fait escale dans les années 80 en route pour la Réunion. Quand on débarquait de l'avion dans l'aréogare à 3 h du mat' et qu'on était pris par une énorme bouffée de chaleur...
Rude climat...

Revenant de Madagascar en 73, escale à St-Denis puis Djibouti: 23 h, chape de plomb fondu, j'ai voulu me rafraîchir au lavabo...l'eau aussi était chaude...hâte de remonter dans l'avion climatisé !!!!
Et dire qu'un copain de classe (72/10) y avait passé 9 mois, sans beaucoup sortir m'a-t-il raconté (infirmier).

[JacquesD]

Henry de Monfreid a dû y passer entre 1911 et 1914, s'il y est vraiment passé, les pierres s'en souviennent encore. Je sais qu'il trainait autour de la Mer Rouge.
Il ne doit pas faire bon de traîner ses guêtres dans ce coin-là en ce moment.

[Jivaro]

Oui, c'est un peu tendu. Mais en ce qui me concerne, énormément de bons souvenirs. La découverte d'un autre monde en sortant des HLM de banlieue. J'ai profité pleinement de mes huit mois et demi.

[Tonton]

Tiens voilà du boudin , voilà du boudin , voilà du boudin ...

[JicéduVar]

.....Revenant de Madagascar en 73, escale à St-Denis puis Djibouti: 23 h, chape de plomb fondu, j'ai voulu me rafraîchir au lavabo...l'eau aussi était chaude....

Oui, douche impossible l'après-midi, trop chaude...

[nirlo]

Oui, c'est un peu tendu. Mais en ce qui me concerne, énormément de bons souvenirs. La découverte d'un autre monde en sortant des HLM de banlieue. J'ai profité pleinement de mes huit mois et demi.

Eh oui, le service militaire, pas encore converti en " national " (le glissement sémantique qui en dit long) permettait à ceux qui le souhaitaient de voir du pays. A conditions d'être curieux.

[JacquesD]

Un copain de travail avait passé des mois à Djibouti vers 1962, il m'avait raconté des choses assez surprenantes.

[le cenobite tranquille]

C'est depuis cette expérience que je dis haut et fort que le froid est un luxe !

les gens me regardent alors tout bizarrement. faut avoir vécu ça pour le dire.

Quand je suis descendu, la nuit, du DC8 qui nous amenait, j'ai pesté contre le pilote de l'avion.

Je me suis tapé contre un mur de chaleur et ai traité (intérieurement) le pilote de tout les noms d'oiseaux imaginables car il n'avait pas coupé les réacteurs et nous faisait sortir dans leur flux.

Puis je me suis aperçu que je descendais par la passerelle avant. Et non dans le flux des réacteurs car j'étais à l'avant. C'est pile poil à ce moment là que j'ai retourné les noms d'oiseaux pour moi car j'étais dans l'air ambiant. C'était de nuit début novembre. Je venais d'en prendre pour 9 mois !

Alors, après être rentré dans le casernement, je me suis jeté sous la première douche venue. Et j'ai hurlé tant c'était chaud. Ayant demandé ou on pouvait trouver de l'eau froide, il m'a été répondu que c'était la seule eau disponible sur toute la base. Bon, OK, ils me prennent pour un bleu-bite et se foutent de ma g...

Pendant trois jours j'ai cherché de l'eau fraiche, à chaque douche ou robinet que je croisais. C'était toujours pareil. Se laver à l'eau chaude en France, c'est confortable. Se brûler, c'est dur à supporter.

Quant à la boire, c'était ma même. Du genre très ferrugineuse avec des relents de soufre. Faut dire que Djibout est située sur une faille et que l'activité volcanique est pas mal non plus.

Le seul endroit frais et supportable c'était lorsqu'on allait sur les plages des iles. Mais il fallait passer la couche des deux/trois premiers mètres d'eau chaude et ensuite l'eau était beaucoup plus fraiche et agréable. Mais il fallait remonter de temps en temps pour respirer. J'avais une bonne endurance en apnée. A force.

Alors, comme le seul traitement préventif contre le palu apporté par cette eau c'était la nivaquine (chloroquine), j'en ai eu ma dose.

Bref, je gagate comme un ancien que je suis devenu.

Mais pit-êt que je suis immunisé contre le covid, du coup. va savoir ?

Serge.

PS : Un pastis avec cette eau, c'est franchement pas bon. Qu'est-ce que j'ai bu comme kronenbourg !!!

[PRYT]

Eh oui, le service militaire, pas encore converti en " national " (le glissement sémantique qui en dit long) permettait à ceux qui le souhaitaient de voir du pays. A conditions d'être curieux.

Moi, j'avais émis comme souhait, la marine et outre-mer, je me suis retrouvé comme Chasseur en Allemagne.
J'ai bien traversé la foret noir en Allemagne, mais c'était à pied et la nuit, pas idéal pour voir du pays.

Aux "3 jours" j'avais été sélectionné pour faire EOR. Je demande au capitaine si c'était compatible avec l'outremer. Évidemment non !! J'ai donc refusé de remplir la demande: il m'a pris pour un fou !!!
Et je suis parti 8 mois à Mada: heureux les fous, l'outremer leur appartient !!
Et sans piston, alors que le fils du boucher, pistonné par le député local, a comme toi fini chez les chasseurs à lapins au lieu d'aller sous les tropiques.
Tana, 1400 m d'altitude, climat très agréable.

[jbt]

Aux "3 jours" j'avais été sélectionné pour faire EOR.

Pareil. A la fin des tests, un guignol camouflé en sapin de Noël kaki avec guirlandes m'a appelé à part.
"Félécitations jeune homme, vos résultats sont excellents, vous pouvez devenir élève officier. "
J'ai répondu que j'étais allergique à deux choses, les graminées et l'armée, alors que j'envisageais plutôt soit la réforme, soit l'objection de conscience.
Du coup j'ai été hospitalisé une journée et on m'a fait d'autres tests pour voir si j'étais vraiment allergique (aux graminées). Et comme je l'ai réussi, je n'ai pas eu à passer le test d'allergie à l'armée, j'ai été réformé tout de suite.

Par la suite, j'ai entamé un traitement de désensibilisation en rentrant dans la douane.
Et ça a marché, depuis, je ne suis plus du tout impressionné devant un uniforme.

[Taurim]

J'ai fait un truc un peu différent : sélectionné pour les EOR lors des 3 jours. Je suis allé faire les tests pour rire. C'était bon aussi mais j'ai bien vu que l'armée ce n'était pas pour moi !
Peu de temps après, je me suis répandu copieusement à moto (ne pas rouler visière ouverte l'été, parfois les oiseaux volent bas !).
Juste quand je suis sorti du corset en plâtre, j'ai demandé à repasser les 3 jours. J'ai eu droit aux examens à l'hôpital militaire et zou, réformé !

Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire, sérieux, pour être réformé

[Captain Bertie]

Par la suite, j'ai entamé un traitement de désensibilisation en rentrant dans la douane.
Et ça a marché, depuis, je ne suis plus du tout impressionné devant un uniforme.

Sans méchanceté.

CB