aegirson2 a écrit :Oui, il y a de ça.
Et puis, cette pandémie, c'est du quasi jamais vu (de mémoire d'homme en tout cas)...
Pourtant, la dernière remonte à 1968-69, avec la grippe de Hong-Kong, voir ce documentaire de Public Sénat passé sur LCP :
https://www.youtube.com/watch?v=pT7qSGXyDWY.
Donc, en 1969, il y eu 36 000 décès en France, un million de morts dans le Monde. Dix ans plus tôt, la grippe asiatique, pareil, avec un à deux millions de morts dans le Monde ! Et en 1918-1919, il y a eu la grippe espagnole qui a fait plus de décès que la la 1ère guerre mondiale.
Donc, non, cette pandémie actuelle n'est pas "du jamais vu", c'est juste un phénomène naturel qui a été oublié... et après cinquante ans de répit, les normes sociales ont changé, notre rapport à la mort, notre confiance à la technologie, la contrainte de l’immédiateté due aux réseaux sociaux... sans oublier l'accroissement de la démographie mondiale (sept milliards d'humains aujourd'hui).
Et puis en 1969, le contexte mondial était différent : guerres de décolonisation, Vietnam, mai 68 en France, bipolarisation du monde avec la guerre froide, pas d'Internet...
Bref, la seule chose de sûre face à cette épidémie, tant qu'il n'y a pas de vaccin, c'est que les états ne peuvent rien faire, d'autant plus que la communication et les déplacements de personnes n'ont jamais été aussi intenses qu'aujourd'hui. Donc, ils tentent d'agir sur le déplacement privé des personnes : ça limite un peu les contaminations, mais ça ralenti d'autant le phénomène d'inoculation naturelle de l'espèce humaine face à ce virus.
Donc, en état total d'impuissance, les états verrouillent tout ce qu'ils peuvent, de peur de se faire accuser de n'avoir rien fait. Mais en fait, ils ne font rien pour lutter contre le virus puisque c'est actuellement impossible, à part restreindre les libertés publiques et ouvrir tous les parapluies possibles. La conséquence, c'est cette litanie de communication et de mesures décidées, selon la courbe de mortalité du virus... au doigt mouillé, comme la communication sur les masques au printemps dernier.
Il faudra sûrement attendre que l'espèce humaine s'adapte naturellement à ce virus, comme elle s'est adaptée aux millions de virus depuis l'apparition de la vie sur Terre. La science a permis, au fil des siècles d’améliorer l'hygiène, de faire reculer les causes de mortalité, de découvrir les microbes et les moyens de s'en protéger, de la nécessité de dépolluer l'eau, mais ça a pris des siècles.
Gloser sur l'indiscipline et le "je m'en foutisme" des gens relève d'avis à courte vue (et c'est tellement plus facile d'accuser son voisin, ce qui permet à chacun d'estimer qu'il a raison et que les autres ont tort)... au contraire, aujourd'hui, la population n'a jamais été aussi sensibilisée aux risques de contamination : tout le monde a compris qu'il fallait faire gaffe et que ce virus est contagieux. Les mesures prises limitent un peu la contagion, mais à peine, preuve en est que les contaminations reprennent. Ce qui fausse aussi les chiffres, c'est qu'il y a de plus en plus de dépistages.
Quant à l'action du gouvernement, elle est pitoyable : à part agiter le bâton et surenchérir dans un contexte toujours plus anxiogène, y'a rien de concret : en mars dernier, 5000 lits dans les hostos... six mois plus tard, ce chiffre est le même. Mais bon, ce sont les mêmes qui ont transformé l'hôpital public en entreprise assujettie à des objectifs de rentabilité, les mêmes qui depuis des années ont "libéralisé" l'économie au point d'en perdre notre souveraineté, etc, etc... et maintenant, ils nous font la leçon, comme d'hab' !