La Hi Fi (Haute Fidélité en français)...

[van.alstine]

Jusqu'à ce qu'un autre beau jour mon bon Vincent Durozoy m'appelle pour me proposer en lieu et place de mon fabuleux préampli Mimesis 2+
son remplaçant, le Mimesis 27.


L'avantage de celui-ci c'est qu'il dispose d'une télécommande
en effet, pendant très longtemps la télécommande était bannie en Hi Fi au prétexte qu'elle pouvait créer quelques soucis d'interférence du fait de la présence de moteurs électriques dans les potentiomètres ou autres contacts et sélecteurs
et puis je pense qu'il y avait aussi une sorte de purisme à la con qui considérait cet accessoire comme un inutile gadget digne de l'électroménager ...
Quoi qu'il en soit rester assis dans son canapé et pouvoir lancer le morceau avec la télécommande du lecteur et pouvoir régler le volume sans bouger c'est quelque chose qui paraît tellement évident aujourd'hui, (l'étape suivante ce sera de sélectionner le morceau depuis son I pade mais ça j'y suis pour l'instant réfractaire).

D'après Vincent l'autre avantage de ce Mimesis 27 c'est qu'il simplifie le schéma par rapport au 2+ et n'intègre plus une partie des circuits comme par exemple celui d'inversion de phase, mais il intègre toujours les fameux modules A2 présents sur toutes ces générations.
En effet, le 2+ était très complet et disposait de fonctions quasi professionnelles dont un audiophile standard n'a pas besoin.
Du coup le trajet du signal était simplifié et ça ne pouvait qu'éviter le risque de pollution de celui-ci.

Petite anecdote,
ce préampli fut expédié par Chronopost car entre temps mon copain ne bossait plus pour l'administration monégasque et du coup plus d'Air América (qui était d'une fiabilité absolue et ... totalement gratuit pour nous ...).
Donc le jour où je me rends au bureau de Poste pour récupérer le colis je me retrouve bloqué par un cordon de police,
des pompiers en tenue de film catastrophe étaient au boulot, on avait trouvé de la poudre dans un courrier et le périmètre était bouclé,
c'était en septembre 2001 ...

Le lendemain tout était rentré dans l'ordre car il ne s'agissait pas d'anthrax mais juste d'une blague débile

Ce Mimesis 27 était très proche du 2+ en terme d'écoute, il semblait un tout petit peu plus aéré et un poil moins punchy mais on restait dans la même famille sonore.
Et le 2+ s'en alla, aujourd'hui je regrette de ne pas l'avoir conservé, pour le coté appareil mythique, comme quelques autres d'ailleurs que j'ai pu posséder, mais à cette époque j'étais trop le nez dans le guidon de l'évolution pour verser dans le nostalgie.

Malheureusement au bout de quelques mois ce 27 m'a fait quelques caprices qui ont fini par vraiment me péter les couilles, sans doute un composant qui merdait de manière aléatoire polluant l'écoute.

Vincent me proposa alors le deal suivant.

Le Mimesis 10C (converto) et le 27 (préampli) contre un Mimesis 10P+ et il me devrait ... enfin les arrangements à la Vincent ...



Le 10P est un appareil fabuleux, un converto travaillant en 24 / 96 et intégrant un étage de sortie analogique avec du gain, et non un simple atténuateur comme la plupart du temps (et totalement télécommandé).
Inconvénient : on ne peut pas brancher de platine vinyle
avantage : on élimine pas mal de circuits, de câblage etc ... ce qui est en théorie toujours meilleurs pour le signal.

Le résultat était vraiment très bon, je récupérais un punch incroyable et même s'il arrondissait un peu moins les angles que le couple précédent j'y trouvais très largement mon compte.

Puis Un jour Vincent passa avec ces minuscules blocs de puissance Stellavox que vous avez déjà vus


Posés sur le Gros ampli Mimesis 9 ils étaient ridiculement petits, mais disposant d'une techno plus récente (intégrant les modules Job) et du fait que les enceintes Goldmund Métaspeakers n'étaient pas difficiles à driver le résultat faisait encore un pas en avant vers la rapidité et la transparence.

Puis ce fut au tour du Job 500 bloc stéréo de remplacer ces petits blocs monos, tout ça n'était que du sous-Goldmund financièrement accessible, car on ne retrouvait pas les grosses alims etc ... mais ça faisait job

un peu plus puissant il tenait mieux les hp, on s'en apercevait lors des fortes demandes en courant (comme sur la basse de Marcus Miller dans son album "Live & more").

Malheureusement il claqua net un jour en pleine écoute sur un forté ...
Il fut réparé par un technicien niçois en qui j'avais toute confiance, il m'expliqua les défauts conceptuels de cet appareil en toute impartialité et connaissance de cause, lui qui avait mis le nez dans absolument tout ce que la Hi Fi avait produit depuis les années 70.
C'était super intéressant et édifiant.

Et puis je m'en suis à mon tour séparé. Je l'ai revendu à gars qui, malgré mes mises en garde est arrivé à le faire complètement cramer

Comme entre temps le fabuleux Mimesis 10P avait lui aussi commencé à merdouiller (crachotements et perte de niveau sonore inexplicables et aléatoires) pour moi la coupe était pleine.

Et je me suis défait de tout le matériel Goldmund, y compris du lecteur de DVD que j'avais acquis entre temps, un Easyline.

J'avais acquis un projecteur vidéo, voilà pourquoi il me fallait ce lecteur qui servait de drive pour CD et envoyait le signal vidéo en YUV sur le projo (avec câblage dans le faux plafond, je m'étais bien fait chier pour tout passer).
Ce lecteur n'était rien d'autre qu'une mécanique Pioneer rhabillée et avec juste les bons composants au bon endroit, mais une indiscutable fumisterie par rapport au tarif officiel (que je n'ai pas payé bien entendu).

Ce qui est dingue c'est que j'ai revendu sans difficulté les appareils que Vincent ne m'a pas repris.
Lui-même était déjà engagé dans son aventure enceinte acoustique dont il m'avait touché deux mots et que j'allais prochainement découvrir.

Quoi qu'il en soit pour moi la parenthèse Goldmund se refermait définitivement (?).

En 2007 j'ai eu l'occasion de parler à Michel Reverchon des soucis de fiabilité de certains de ses appareils, car je n'étais pas le seul à y avoir été confronté et cela semblait dépendre des générations.
Un copain sur Monaco avait eu des soucis du même ordre que moi.
Sa réponse fut énigmatique et il n'en dira pas plus :
"je sais, nous avons été victimes de malveillances" ....

[Crapouillot]

Petit intermède dans le récit et clin d'oeil à Crapouillot

voici ce que j'ai retrouvé dans mes archives, et là ce sont mes photos prises en 2015 lors d'une présentation à Antibes,
ce sont les modèles sur lesquels tu as travaillé Philippe ?

Excuse-moi pour ma réponse tardive, je souhaitais illustrer ma réponse avec le banc d'essai publié par la revue haute fidélité de mai/juin 2015 consacré au Phantom Silver (1er du nom), mais impossible d'incérer des images de taille suffisante pour que l'on puisse lire le texte à l'écran. Même redimensionnées à 745x992 px, elles apparaissent systématiquement en 451x600...

Bon, en 2015, c'était le lancement commercial du produit. Note que notre petite société - spécialisée dans la conception et la fabrication de haut-parleurs destinés à la sonorisation - n'est intervenue que sur les transducteurs de grave et de médium ainsi que sur l'architecture coaxiale du médium-aigu. Mais ce qui nous a motivé c'est le chalenge de reproduire le grave du cahier des charges initial de Devialet :
"L'enceinte devra être capable de reproduire le grave sans distorsion jusqu'à 16 Hz à -3dB, dans un volume de charge clos de 3,5 litres par hp et être capable de produire un niveau sonore de 98 dB SPL à 30 Hz à 1m en demi-espace"

Les simulations réalisées avec le logiciel COMSOL Multiphysics montrèrent qu'il fallait :
- 2x hp de 20 cm de diamètre minimum
- que ceux-ci auraient un déplacement (impérativement linéaire !) de + 16 mm
- ce qui modulerait la pression interne du coffret de + 200 mbar
- ce qui obligera la bobine mobile à produire une force supérieure à 500 N (Newton)
à laquelle la membrane devra résister
- ce qui nécessite une puissance électrique appliquée de 400 W pour chaque hp.

Là, on commence a voir la dimension du problème...

Pour faire bref, la masse mobile d'un hp de grave atteignant presque 150 gr, il n'était pas question de monter les hp en façade du coffret, on aurait obtenu un shaker
Non, ils ont été placés dos à dos avec une liaison mécanique interne pour que leur énergie mécanique réactive s'annulent, un peu à la manière d'un Flat Twin BMW mais en Hyper carré (alésage x course : 155x16 mm)
ça marche bien d'ailleurs car aucune vibration n'est perceptible quand la "grenouille se fait plus grosse que le bœuf". c'est le petit nom que je lui donne car à très basse fréquence quand les membranes bougent, on dirait une respiration de grenouilles à la saison de amours

La résolution du problème de non-linéarité de la compression de l'air a été faite par les ingénieurs Devialet avec une simplicité incroyable (pour un analogicien comme moi ) : Un algorithme de type "platitude différentielle" a suffit à maintenir la linéarité et des niveaux de distorsion harmonique totale inférieurs à 0,2% on été relevés à 20 Hz. C'est fou ce qu'on peut faire dans le domaine numérique !

Je passe sur la résolutions des autres problèmes techniques et les essais de fiabilité et au final, le produit est lancé officiellement au printemps 2015. Mais avec des messages publicitaires un peu hors cible, les audiophiles n'accrochent pas et ce n'est malheureusement pas les démos peu qualitatives qui vont repêcher le produit...
En effet si le grave est quantitatif et de qualité pour le volume des Phantoms, la restitution du médium-aigu est vraiment décevante. ça c'est bien amélioré un peu à la sortie du modèle Gold, mais ce n'est pas une enceinte qui détrônera mes B&W 805 D2 (comme on voit à gauche sur la photo ci-dessus) et je préfère 100 fois avoir un grave plus ténu mais un magnifique médium-aigu

[van.alstine]

Merci infiniment pour ces explications Philippe

Je n'ai pas trouvé l'essai dont tu parles mais je suis tombé sur celui de la Gold que voici en copié-collé.

Lorsqu'on avait entendu le premier modèle Silver on s'était dit :
c'est spectaculaire, ça va plaire mais pas aux audiophiles coupeurs de décibels en quatre.

C'est vrai que lorsque tu vois pulser les deux hp de grave c'est impressionnant, et le niveau est bluffant au regard de la taille de l'enceinte.

Je pense que la clientèle de ce genre de produits (généralement du type Appel-isée) va rechercher quelque de chose de high-tech et de design avec les facilités liées aux technos actuelles et l'avantage de ne pas avoir des fils dans tous les sens au milieu de la pièce.
Une nouvelle version de la clientèle B&O en quelque sorte.
Par exemple à la FNAC de Monaco il y a un aquarium dans lequel la gamme Devialet est en démo (je n'ose dire en écoute)
il y doit y avoir un marché pour ça, d'ailleurs Kef a aussi emboité le pas avec son modèle LS 50 (et ce n'est très certainement pas le seul constructeur).

Je me doute que l'aventure a dû être passionnante

Pour ma part je n'aime pas B&W
que ce soit la 801, la 800 ou la 805 je n'ai jamais accroché.
L'autre jour à Fréjus on a entendu un modèle de B&W amplifié, le modèle Duo je crois
qu'est-ce que ça projette


Allez, l'essai des Devialet


DEVIALET PHANTOM GOLD



La musique est d’or, et pas le silence, surtout après avoir écouté les Phantom Gold dans notre auditorium. Les Phantom nous sont revenues dans une version largement améliorée, et dans une livrée aux flancs en finition or rose, confirmant le vieil adage selon lequel le mieux est l’ennemi du bien.

Nous avions un peu essuyé les plâtres juste à l’occasion de la sortie de Phantom Silver, parce que l’interface Dialog n’était pas tout à fait finalisée : voilà ce que c’est que d’aller plus vite que la musique ! Incorrigibles, ces journalistes ! Cette fois, tout fonctionne de manière fluide et intuitive. Nous avons relié l’interface Dialog à notre réseau auquel est raccordé un serveur Mac contenant de la musique non compressée.

Nous avons mis sous tension et configuré une paire de Phantom Gold, non sans avoir chargé l’application « maison » Spark dans un iPad sous iOS 10.1.1 (relié au réseau via le WiFi), et dans le serveur Mac, ce logiciel étant compatible Android et Windows. Si nous ne sommes pas obligés d’utiliser Deezer, Qobuz, Tidal ou Spotify que propose Spark, c’est agréable de savoir qu’ils sont là. Et nous avons également (avouons-le) connecté notre lecteur CD Nagra CDP à l’interface Dialog (indispensable) « pour voir » via une fibre optique.

Mais le fin du fin consiste à lire la datathèque musicale du Mac au moyen de Spark, et de choisir morceaux et volume d’écoute via l’iPad utilisé en télécommande… Et surtout, de profiter de la puissance phénoménale et de la bande passante de 14 Hz à 27 kHz des Phantom Gold.

L’interface Dialog synchronise les Phantom dans une étroite fourchette temporelle de 20 µs ; on peut en synchroniser jusqu’à 12, de quoi sonoriser toute une habitation, grâce aux possibilités du multiroom. Nous nous sommes contentés, si l’on peut dire, d’un lien réseau de hautes performances en WiFi 2,4 GHz + 5 GHz + CPL du Dialog qui possède aussi un port USB2 de type A.

Les modèles précédents nous avaient déjà surpris par l’énorme pression acoustique et le « coffre » de ces enceintes actives, que l’on peut exprimer aussi en évoquant l’articulation générale et la densité du message sonore ; cette fois, les Phantom Gold vont encore plus loin, chaque modèle passant de 3 000 W crête à 4 500 W dans les mêmes conditions.

La restitution sonore profite allègrement de ce surcroît de punch et d’énergie en réserve : on ressent la pression acoustique diffusée en haute définition dans l’auditorium. Le registre grave diffuse des fréquences abyssales sans atténuation et avec une rapidité d’établissement des notes tout bonnement époustouflante. En effet, si le grave descend très bas, il n’alourdit pas le message musical, en conservant une précision optimale.

Les attaques de notes aux résonances d’outre-tombe du Stick Chapman à 12 cordes de Pascal Gutman en constituent la meilleure illustration : les cordes frappées de cet instrument, cousin de la guitare et de la basse électrique, demandent une grande puissance instantanée pour à la fois présenter des attaques franches et réalistes, et une énorme énergie, que les Phantom Gold retranscrivent avec une facilité déconcertante.

Les arpèges joués sur la partie inférieure du manche s’apparentant à la tessiture d’une guitare ne pâtissent jamais des appels de courant que provoque la section basse. Les sons sont exprimés dans l’indépendance la plus totale, les Phantom Gold s’affranchissant de toute restitution brouillonne. Chaque son, isolé ou partie d’un ensemble musical simple ou complexe, est toujours diffusé dans la meilleure définition possible, comme exempt de toute contrainte.

Le registre médium a perdu la petite tonique et la matité décelées sur les modèles précédents. Par comparaison, il a donc gagné en précision et en aération, sur les voix, mais aussi sur les instruments divers et variés, ainsi que dans la restitution des ambiances acoustiques, sachant que les extinctions de notes et les « queues de réverbération » présentent des performances très honorables, sans être exceptionnelles. L’aigu a gagné en définition, car sa restitution est devenue un peu plus fine et aérée que sur les deux modèles précédents.

Cela posé, on aurait aimé un peu plus de fluidité pour toucher vraiment à la perfection, si tant est que cela puisse exister. Par rapport aux deux modèles précédents, les Phantom Gold améliorent la restitution dans tous ses aspects : la mise à jour fut efficace ! Mais il ne faudra pas attendre une telle qualité ressentie dans ce qui précède en jouant des plages musicales compressées à l’instar du MP3.

Devialet a mobilisé un grand nombre d’ingénieurs pour la réalisation des Phantom Gold, qui présentent des points communs avec les deux modèles précédents. Il s’agit toujours d’enceintes actives 3 voies à quatre haut-parleurs, chacun disposant de son propre amplificateur.

En fait, comme le système ADH est un hybride de classe A et de classe D, on peut considérer qu’il y a huit amplificateurs dans une Phantom, quel que soit le modèle. Ils alimentent deux boomers de 20 cm, à très forte excursion, afin de pouvoir descendre jusqu’à 14 Hz (et monter à 250 Hz), toujours dans un volume acoustique de seulement 3 dm3, avec environ 15 mm d’excursion, et un médium de 13 cm en aluminium (comme les boomers) dont on aperçoit la membrane annulaire de 82 cm2 sur l’avant de l’enceinte, et travaillant entre 250 Hz et 2 kHz.

Au-delà, entre en action le nouveau tweeter, qui a délaissé l’aluminium au profit du titane pur, et cela s’entend. Le travail accompli sur l’alimentation, plus puissante et toujours aussi compacte, a permis l’augmentation de la puissance se sortie, sans distorsion audible sur toute la bande passante.

L’électronique a été optimisée, grâce à une plus haute intégration des composants, ce qui réduit encore un peu plus le chemin du signal. Le filtrage entre les transducteurs s’effectue dans le domaine numérique. Il intègre également le système de correction SAM (Speaker Active Matching), un algorithme d’une très haute efficacité optimisant la réponse du système.

Le constructeur a complété sa gamme au moyen d’accessoires, comme des pieds “Tree” fonctionnant en couplage thermique avec Phantom et masquant le câble secteur, une télécommande “Remote”, un support mural “Gecko” et un sac rigide de transport “Cocoon”… Tout un écosystème !

Fiche technique

Origine : France
Prix à l’unité : 2 590 euros (Gold Phantom), 299 euros (Dialog)
399 euros (Tree), 149 euros (Remote), 199 euros (Gecko) et 299 euros (Cocoon).
Dimensions (l x H x P) : 253 x 255 x 343 mm
Volume total : 12,15 litres
Poids : 11,4 kg
Entrée numérique : WiFi sur Phantom, Ethernet et S/PDIF optique sur Dialog
Format WiFi : bi-bande a/b/g/n 2,4 GHz et 5 GHz, et liaison CPL
Format Ethernet : Gigabit
Compatibilité minimale : OSX 10.9, iOS7, Windows 7 et Android 4.4
Péri-infomatique : Processeur Dual Core ARM 9 à 800 MHz, FPGA Cyclone V (SoC), et 512 Mo de RAM DDR3
Technologies brevetées embarquées de Devialet : ADH, SAM, HBI, EVO
Bande passante : 14 Hz à 27 kHz à -6 dB
Réponse en fréquence : 10 Hz à 20 kHz ± 2 dB
DAC interne : Devialet, intégré dans l’intelligence ADHV2, 192 kHz/24 bits.
Rapport signal sur bruit : 112 dB
Pression acoustique maximale à un mètre : 108 dB SPL
Puissance crête totale : 4 500 W
Distorsion harmonique totale + bruit : 0,0005 %

[Crapouillot]

Salut Michel,

C'est vrai que le banc d'essai du Phantom Silver, publié dans la revue haute fidélité N°208 de mars-avril 2015 n'est pas disponible sur le net, à moins de payer 4,90 EUR !
ici :
https://www.hautefidelite-hifi.com/search?utf8=%E2%9C%93&q=phantom+silver

Voici la couverture :

Phantom_p1 745x992.jpg (65.3 Kio) Vu 3043 fois

Pour ceux que ça intéresse je peux vous envoyer le pdf complet (2,52 Mo) de l'essai en mp.

Pour en revenir à la marque B&W, rachetée par la start-up EVA Automation en 2016 et aujourd'hui par le groupe Sound United, j'ai bien peur qu'après ça elle ait perdu son âme...
En effet, j'ai eu la chance d'avoir pu discuter avec Martial Rousseau (qui est Français) au cours d'une conférence d'acoustique au CNAM à Paris. Il est spécialiste des matériaux avancés et de l'amortissement vibratoire. Il a été directeur de la R&D de B&W de 2015 à 2019, on lui doit le matériau de membrane baptisé "Continuum"*.
*Le "Continnum" serait un taffeta de fibres de ZYLON métalisées alu pour résister à l'oxydation aérienne.
Aujourd'hui, Martial a été débauché par Apple avec Stuart Nevill pour développer des produits audio à Cupertino. Je dois dire que les transducteurs fabriqués par B&W développés jusque là sont très bien conçus et bénéficient des recherches les plus avancés. Mes 805 D2 pourtant de la génération "Kelvar", antérieur au Continuum m'ont permis de passer du statut d'audiophile à celui de mélomane et d'apprécier pleinement la musique au lieu d'être distrait par des défauts de fidélité de restitution.
Maintenant, c'est vrai qu'en comparaison de ton équipement audio, le proverbe "les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés" est toujours d'actualité

[van.alstine]

Bonjour Philippe,

en 2015 en effet ça faisait un bon moment que je n'achetais plus de revues de Hi Fi,
il me semble d'ailleurs qu'Haute Fidélité soit la seule qui ait survécu.

Pour en revenir à B&W je pense que c'est une affaire de gouts et d'association.

Je ne sais pas avec quoi tu fais tourner tes 805 mais le résultat doit beaucoup dépendre de l'amplification.
(et tu sais, mon système est loin d'être sans défauts, mais tout étant question de compromis pour l'heure je m'en satisfait ...).

En général je n'accrochais pas avec B&W, peut-être étaient-elles mal mariées, très souvent avec du Classé Audio d'ailleurs.
Mais un jour chez les "Artisans du Son" à Mulhouse on avait fait une écoute des 800 première version (j'illustre de photos pour les courageux camarades qui me font la courtoisie et le plaisir de suivre ce post de tarés)

je ne me souviens plus ce qu'il y avait comme électronique associée mais c'était plutôt équilibré, la seule fois je crois où je les ai entendues marcher comme il faut, ce n'était pas enthousiasmant au regard de ce que je recherchais à l'époque mais c'était très cohérent.

D'ailleurs quelques studios utilisaient ces 800 comme monitors (il me semble qu'elles trônaient à Abbey Road dans une des cabines)


La 801 avec son gros 38 cm avait l'air difficile à maîtriser, entendues sur Paris il y a longtemps à "L'Auditorium Parisien" il me semble, bof, à mon goût c'était loin de valoir des Watt-Puppy bien mises en oeuvre
Philippe Muller au studio Passavant les utilisait pourtant, j'avais échangé avec lui sur le forum HC-fr avant mon bannissement


J'avais pu écouter les Nautilus lors d'un salon sur Toulouse avec 8 blocs monos Pass Lab en actif et la ligne complète Esotéric en lecture
il y en avait pour une fortune, les mauvaises langues disaient à l'époque que le concepteur de ces escargots, Laurence Dickie, n'aurait pas eu le temps de les finaliser sous la pression de la marque, mais j'écris ça sous toutes réserves
sans doute le système était-il mal réglé car c'était du gros son assez agressif et vraiment la seule envie qu'on avait était de ne pas s'éterniser


D'autant plus que dans la salle voisine il y avait un système bien plus simple, une paire de JBL Everest
avec un préampli Hovland et le plus gros bloc stéréo des Néozélandais de Plinius (c'est Dan Bellity qui faisait la démo et il avait certainement choisi cette association pour "calmer" les enceintes)

malgré les petits reproches qu'on pouvait faire (comme une scène sonore qui manquait un peu de stabilité) sur le fabuleux morceau "Stimela (the Coal Train)" d'Hugh Masekela dans l'album "Hope", comme on dit ... la claque

[Crapouillot]

Bonsoir Michel,

Moi aussi, j'avais arrêté d'acheter des revues de Hifi, mais depuis la retraite, j'ai d'avantage de temps pour moi et comme j'avais un peu de finances pour mettre mon système audio à niveau, j'ai replongé dans ce monde si spécial Il m'a fallut d'ailleurs plusieurs mois avant de pouvoir m'y retrouver dans toutes ces marques !
2 revues persistent : haute fidélité distribuée en Kiosk et Vumètre (issue de la Nouvelle Revue du Son) sur abonnement uniquement.
Son site web :
https://vumetre.com/
Mais il y a toujours "à boire et à manger" dans ces revues et il faut savoir filtrer les informations. Malgré tout cela permet de faire un tri parmi tous les matériels.
Pour répondre à ta question, les 805 D2 sont alimentées par un intégré travaillant en single end classe A : SUGDEN Masterclass IA-4 et ma source est un Lecteur optique universel PRIMARE BD32. J'ai fait "compact" car pas beaucoup de place pour loger plus de matos dans le meuble (WAF oblige ) mais j'ai soigné les câbles de modulation ainsi que ceux d'alim secteur et réussi à éradiquer toute dureté de restitution.
Et dès le retour des beaux jours, la moto remplace la musique

[jc83]

Je viens pour ma part d'adopter une paire de KEF LS50 amplifiées et mes oreilles, qui n'ont plus 20 ans, sont très satisfaites de ces nouvelles venues . Je pense que ça nécessite quelques menus réglages mais c'est déjà trés agréable à écouter.

Jean-Christophe

[van.alstine]

Mais c'est la pétole ici ...
Bon, il est temps de redonner un peu de vie à ce fil.
A+

[van.alstine]

Pour répondre à ta question, les 805 D2 sont alimentées par un intégré travaillant en single end classe A : SUGDEN Masterclass IA-4 et ma source est un Lecteur optique universel PRIMARE BD32. J'ai fait "compact" car pas beaucoup de place pour loger plus de matos dans le meuble (WAF oblige ) mais j'ai soigné les câbles de modulation ainsi que ceux d'alim secteur et réussi à éradiquer toute dureté de restitution.
Et dès le retour des beaux jours, la moto remplace la musique

Hello Philippe,

comme tu dis fort justement, dés le retour des beaux jours la moto aura le dessus, mais ils se font attendre et pas qu'au niveau de la météo

...........................

Je pense que ce doit être une belle association que tu as là, car j'ai dû entendre le prédécesseur de ton Sugden (je reconnais l'objet)
(j'illustre, c'est une déformation professionnelle ...)


il y a quelques années dans des salons et des auditoriums, généralement sur des enceintes deux voix et c'était une écoute classieuse, notamment sur des Dynaudio (des "Contour" il me semble) et des Chario là aussi deux voix mais je ne me souviens plus du modèle
un beau timbre, écoute plutôt douce, un grave un poil caoutchouteux et une dynamique un peu en retrait mais par contre une belle transparence (surtout pour de la classe A qui a souvent tendance à rajouter un peu de chantilly de façon systématique).
De la classe A classique dans le bon sens du terme, d'autant plus que la sensibilité de la Dynaudio doit être un peu inférieure à ta B&W.
En tous les cas ça doit bien éviter le phénomène de projection sonore du médium aigu de certaines générations de B&W.

Anne Sophie Von Otter doit valoir le coup dans les Marian Cantatas & Arias de Handel sur ton système


Primare est une boite de très bonne réputation qui a l'air de très sérieusement construire ses machines, mais je n'ai pas écouté leurs produits récents.


Toujours classe et un brin minimaliste au niveau esthétique, c'est l'école scandinave, un peu comme chez les Danois.
Si ce lecteur est multi-formats on peut supposer qu'il s'agit d'une base chinoise (Oppo) bases qui marchent très bien aux dires des camarades qui sont restés connectés au milieu HiFiste et vidéo.

La première fois que j'ai vu des produits de cette firme suédoise c'était à Nice fin des années 80 et ce magnifique ensemble m'avait vraiment beaucoup plu, c'est quelqu'un qui par la suite deviendra un copain (aujourd'hui perdu de vue) qui finira par l'acquérir, le tarif était ... salé, mais c'était un produit d'exception et tellement atypique.
Un préamp et deux blocs mono, je crois d'ailleurs qu'ils n'avaient rien fait d'autre avant de renaître quelques années plus tard avec des produits plus abordables même s'il ne sont pas donnés.





Ceci dit, faire compact a été une tentation pour moi aussi il y a quelques années,
j'avais déjà commencé par un lecteur intégré à la place d'un drive + converto + horloge (éventuelle) ça ne faisait plus qu'une boite et limitait les ficelles (comme disait ma Nièce)
un préampli en deux morceaux + deux blocs mono pouvaient céder la place à un très bon intégré (mais ça fige le système et ne permet plus de "jouer", dommage ...)
J'avais été tenté par un produit italien qui avait très bonne presse et semblait sur le papier correspondre en terme de données techniques à l'écoute que je recherchais, rapidité, dynamique, transparence, ouverture de la scène sonore, très large bande passante
superbement construit, double mono, puissance globalement équivalente avec ses 2 X 140 watts à mes blocs Nuforce



et puis patatrac ...
mes copains de l'Est de la France qui connaissent mes goûts et qui ont pu l'écouter à Belfort chez Jefferson m'ont très vivement déconseillé d'aller dans cette direction

Pour l'heure je conserve donc toutes mes boites et les ficelles qui vont avec.

[van.alstine]

Mais ça s'endort par ici ...

Tout au long de ces quelques années d'errance névrotique dans le monde de la Hi Fi il y a une chose que j'ai particulièrement apprécié :
les rencontres avec des gens vraiment intéressants, de savoureux personnages quelquefois, atypiques, truculents, avec cette touche de ... génie ?
Il en va d'ailleurs de même dans tous les domaines générateurs de passion, comme la moto, ce sont les gens souvent qui ajoutent à la saveur.

Il y en a un tout particulièrement dont j'aimerais vous parler ce soir, il avait créé une micro marque aujourd'hui disparue, Sicomin ...


SICOMIN

Pour situer les conditions de ma rencontre avec cette petite marque et son savoureux créateur il est nécessaire de planter le décor.

Nous sommes à la toute fin des années 80 et les cartes sont redistribuées dans le petit milieu de la Hi Fi sur la Côte d'Azur.

Sur Nice il y a « Le Pavillon Musical » indécrottablement thuriféraire des marques anglaises, Naim Audio, Rega, Linn, Heybrook, Arcam etc … Quad était à leurs yeux distancé dans le nouveau paysage Hifiste même s'ils continuaient à en proposer quelques modèles.
« Audio Feeling » rue Defly a connu un trou d'air avec semble-t-il le départ de Dan Bellity et la nouvelle boutique rebaptisée »Audio Team » rue Verdi n'était pas encore apparue.

Un tout nouveau magasin s'était ouvert sur Monaco, il s'était baptisé « Audio Feeling » en « empruntant » le nom de la boutique niçoise (à la grande fureur d'Alexandre Aimo-Boot),
il disposait de quelques belles marques en ce début des années 90 :
en conversion numérique analogique Théta Digital (j'ai jamais été très fan de ces produits mais faute d'avoir Wadia c'était un moindre mal)
en amplification Audio Research trônait dans le magasin, il y avait aussi quelques amplis Krell
en transducteurs les panneaux Magnepan étaient mis à toutes les sauces et Thiel proposait une alternative en enceintes traditionnelles.

Il n'y avait pas que ça, la boutique monégasque avait attiré la curiosité sinon la convoitise de plusieurs distributeurs, mais disons que Jean-François Fabre et son associé Alain Becella (transfuge d'Audio Feeling Nice) étaient très liés avec Démaret qui importait Thiel, Théta, Magnepan et Audio Research, Krell, Wilson Audio… Tiens donc … et plus tard Mc Intosch.
Les mauvaises langues disaient d'ailleurs que Jean-François s'était mis entre ses griffes.
Si bien qu'il restait peu de place, au pinacle, pour des marques ne faisant pas partie de l'écurie « Europe Audio Diffusion ».

Néanmoins Jean-François et Alain cherchaient dans les produits que Démaret ne faisait pas ce qui pouvait leur manquer.

En ce temps-là ce magasin avait fait sensation dans le landerneau local, ratissant des clients sur toute la Côte d'Azur.
Un des produits d'appel en quelque sorte était un panneau de chez Magnepan, le MG 10,
un petit panneau assez étroit et légèrement incliné vers l'arrière.

Il avait bien les qualités qu'on recherche chez un panneau, mais manquait encore plus cruellement de grave que les modèles supérieurs de la gamme. De ce fait l'écoute était disons éthérée ...
La parade avait été trouvée en l'associant avec un caisson, on pouvait aussi en mettre deux mais comme aux fréquences très basses le grave est omnidirectionnel un seul suffit.
D'ailleurs les systèmes triphoniques qui furent en vogue dans les années 70-80 se composaient souvent d'un caisson de grave déguisé en table basse et de deux satellites médium-aigu indépendants (comme chez « 3a » ou « Audioanalyse » par exemple).
Un élégant caisson en forme de colonne au laquage impeccable avec trois gros évents débouchant sur la façade et intégrant deux 17 cm en push-pull donnait d'excellents résultats, et ça permit de vendre en nombre important cette association panneaux-caisson.
Le gros avantage de ce caisson c'est qu'il procurait un grave léger et rapide, rien avoir avec les graves envahissants de certains caissons avec gros hp ou les graves telluriques des caissons Sunfire ou Velodyne bien plus Home Cinema, capables de vous faire trembler la maison mais inadaptés à l'écoute musicale, en tous les cas ceux de cette génération.
Le nom du caisson ?
Sicomin

(là aussi, photos piqués sur le net, et y en a pas bésef des photos de produits Sicomin sur le net ...)


là il y en a deux tête-bêche avec les petits satellites médium-aigu que je n'ai jamais pu entendre


Ah …
Mais c'est qui, c'est quoi ?
Le fondateur de cette micro marque est un gars du Sud avec un accent à la Pagnol,
Gérard Mezadourian, installé à Gardanne à coté de Marseille.

Le bonhomme n'a pas fait que ce caisson, il a aussi réalisé un ampli intégré de 2 X 100 watts avec une façade en carbone (dont il a extrapolé un bloc de puissance sans la partie préampli)


ainsi qu'une version plus petite de 50 watts


il a aussi travaillé sur de gros blocs monos de plus de 350 watts par canal dont j'ai pu écouter les protos, mais il a laissé tomber en cours de développement semble-t-il.
Son postulat de départ était pour ces blocs de créer un ensemble transistors-radiateurs le plus inerte possible.

J'ignore de quel univers venait Gérard, mais c'était un gars qui avait identifié quelques pistes de travail dans le domaine de la Hi Fi, il avait un coté « metteur au point » de tout premier ordre.
Ainsi, il n'y avait généralement pas de composants exotiques ou de schémas extravagants dans ses produits, juste de bons éléments assemblés avec soin et intelligence et surtout beaucoup d'écoute.
Il m'avait ainsi expliqué que lorsqu'on conçoit un schéma d'ampli avec les composants câblés sur la table et qu'on avait déterminé quoi mettre et où le positionner on n'avait pas toujours le même résultat une fois tout ce bazar intégré dans un coffret et que le boulot d'intégration ne devait surtout pas être négligé.

Il nous avait aussi expliqué pas mal de petits trucs susceptibles d'améliorer l'écoute, comment déterminer de façon simple l'endroit où positionner les enceintes par rapport aux murs, un truc dont j'ai su que David Wilson (Wilson Audio) usait aussi de temps à autres sans se lancer dans une mesure complète de la salle.
Par exemple, concernant les panneaux Magnepan, il nous a toujours dit qu'ils étaient construits à l'économie (je confirme, ça se voyait et plus encore sur les anciens modèles comme mes MG 2A) et qu'il y avait moyen de les améliorer simplement au niveau mécanique en rigidifiant le cadre et alourdissant le support pour contrecarrer les micro déplacements (effet action/réaction).

De même il avait réalisé un modèle d'enceinte deux voix bass reflex assez volumineux (hélas aucune photo), une grosse bibliothèque ou bookshelf comme disent les ricains à poser sur un pied (très important le pied) avec je ne sais plus quels hp à l'intérieur (mais pas des trucs chers justement, je me demande s'il n'y avait pas un Fostex), la caisse était en médium (comme l'essentiel de la production mondiale) mais il s'était amusé à coller des plaques de kevlar-carbone sur toutes les faces et avait comparé ça à un modèle identique mais sans ces plaques, le résultat sonore changeait de façon très nette à l'avantage de celle carbonée bien sûr.
La rigidité et la neutralité des coffrets est une piste que beaucoup ont emprunté, avec des solutions parfois étonnantes comme les Epilogues de Goldmund.
Voici l'intérieur du coffret de l'enceinte Epilogue 1 en alu


Gérard croyait beaucoup dans les matériaux comme le carbone et s'y essaya à plusieurs reprises.
Il m'avait aussi customisé mon drive Teac VRDS T1 et on avait pu le comparer au même modèle mais d'origine qu'un copain possédait, je sais bien que beaucoup seront sceptiques mais le résultat était meilleur, et tout ça pour pas beaucoup de sous.

Mais il avait les défauts de ses qualités, ses produits étaient issus d'un tout petit artisanat, et souvent, comme il avait eu une nouvelle idée entre temps, il modifiait les appareils d'une série à l'autre (si on peut parler de série vu le petit nombre d'appareils)
si bien qu'il pouvait y avoir une petite différence entre le produit écouté et celui qui vous arrivera en main une fois fabriqué.
Du coup, pour être certain du résultat final il aurait quelquefois fallu partir avec l'appareil écouté car on n'était pas totalement certain de retrouver exactement ça, la plupart du temps oui mais pas toujours.

En ces années 90 Gérard Mezadourian s'est aussi attaqué au lecteur CD, il en réalisa un à partir je crois d'une mécanique Philips et de composants standards (puces de conversion notamment) mais il y apporta sa touche personnelle en peaufinant l'alimentation, les découplages mécaniques, les effets de rayonnement ou les étages de sortie et le résultat était vraiment intéressant.

Mais je crois que son plus grand morceau de bravoure a eu lieu lors d'un salon sur Monaco.
Pour les quelques uns qui avons eu la chance d'y assister on en reparle encore aujourd'hui.

Jean-François Fabre avait réservé plusieurs salles de l'Hôtel Métropole, Démaret était venu en force avec une impressionnante cavalerie de Krell, Audio Research, Magnepan, Wilson etc …
chaque salle était un étalage de très beaux systèmes, très chers et pas toujours bien associés, ni correctement mis en œuvre. Disons-le, c'était plutôt décevant pour un matériel de ce prix.
Gérard était installé dans une des salles avec son petit système bien moins onéreux :
le lecteur, l'ampli intégré de 2 X 100 watts, les enceintes deux voix recouvertes de carbone-kevlar et son propre câblage tant secteur que modulation.
Il avait soigné l'acoustique de façon très simple et bien travaillé le positionnement des enceintes afin de créer une belle scène sonore.
Déjà sur un ensemble de jazz l'assistance était restée surprise du résultat, mais sur un morceau de classique dont je n'ai plus le souvenir il a estomaqué tout le monde, la soliste était vraiment en arrière du mur arrière de la salle, bien centrée, avec une voix qui avait la bonne taille et le bon timbre, mais lorsque le cœur masculin a repris le thème il y avait vraiment une trentaine de bonshommes en face de vous, l'effet était stupéfiant.
Les autres gros systèmes venaient de se faire ridiculiser (à la grande fureur de Jean-François et de Démaret).
Mezadourian avait littéralement dynamité le salon.
Ce jour là il fallait sortir le chéquier et lui dire : « tu ne remballes rien, je pars avec ! »

J'ai perdu de vue Gérard lorsque je me suis laissé gouroutiser par Durozoy et Goldmund,
lui même s'était acoquiné avec Jean-Luc Benoist (Docteur Tubes, un gars que je n'appréciais pas plus que ça tout comme ses choix).
On m'a dit il y a quelques temps de ça déjà qu'il s'était lancé dans … le vélo
sans doute avec du carbone.
Je le reverrais avec grand plaisir.

[JicéduVar]

Mais ça s'endort par ici .........

Mais non, on ne dors pas, je suis au fond de la classe, je ne participe pas mais j'écoute sagement.

[van.alstine]

Merci Jicé

J'ai encore des trucs à vous raconter, donc à suivre

[Crapouillot]

Salut Michel,
Merci pour tout le coté historique que tu fais très bien ressortir dans ton fil

Ce soir, j'ai pensée à toi en écoutant une enregistrement de choix d'ERATO :

870273956.png (674.33 Kio) Vu 2790 fois

Un pur bonheur en particulier la voix sublime de la soprano Felicity Lott...

...accompagné par la dégustation d'un p'tit whisky Jura de 12 ans d'âge

"Fait du du bien de faire tomber la tension nerveuse covidienne en ce moment"

[druid]

Et que dire de ça ?

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[régis51]