Messagepar PRYT » 03 déc. 2017, 18:30
Royal Enfield se servit très tôt chez les frères Dufaux :
"En 1911, la petite 2,25 CV reçut un carburateur Dufaux et une magnéto fixée sur la fonderie. Elle était disponible en monovitesse ou équipée d'une BV3 Armstrong avec un embrayage multidisques. Elle était vert kaki verni et vendu comme un modèle tout temps.
Les moteurs Motosacoche (MAG) utilisés par Royal Enfield étaient fabriqués à Genève (Suisse) par les frères Dufaux..../...
En novembre 1911, Royal Enfield exposait sa gamme 1912 à l'Olympia show. Elle comprenait trois modèle de base : la 2,75 CV bicylindre latéral équipée d'un carburateur Amac ; un monocylindre 2,5 CV à cadre ouvert ; un side-car de 6 CV. L'ancien modèle de 2,25 CV n'existait plus.
Les trois modèles avaient une boîte à deux vitesses brevetée maison, un embrayage, des repose-pied wagon suspendus, une transmission secondaire par chaîne et une fourche à parallélogramme de type Druid. Le modèle à cadre ouvert était destiné aux femmes et aux hommes en tenue de ville. Il avait un monocylindre Motosacoche de 241 cc (64 x 75 mm), à soupapes latérales, incliné de 30° vers l’avant, avec les ailettes horizontales. Les autres équipement incluaient une nouveauté, un amortisseur de couple (cush drive) maison, un carburateur Amac et une magnéto Bosch. Le cush drive qui allait devenir au long des années une caractéristique de la marque était implanté dans le moyeu de la roue arrière.
Le produit des efforts de W Guillon fut exposé en novembre 1908 sur le stand Royal Enfield au Stanley show. La moto était propulsée par un bicylindre en V Motosacoche de 297 cc (52 x 70 mm) à soupapes latérales, donné pour 2,25 CV, allumage par magnéto haute tension, carburateur à gicleur logé entre les cylindres avec une pipe en T. Un seul boulon maintenait en place la pipe et les tubes d'échappement
L'existence d'un lien entre l'Enfield Cycle Company et Motosacoche à Genève avant 1914 est certain. Ce qui est moins connu, c'est qu'il fut maintenu pendant la guerre. Un registre de production des 6 CV de l'Enfield Cycle Company, indique que les cadres n°13728 à 13782 inclus furent envoyés à Motosacoche AG à Genève en avril 1918, puis un autre lot n°13939 à 13991 inclus, soit 109 cadres en tout. De plus, quelques lots de 2 ou 3 cadres furent envoyés de temps à autres pendant la guerre. Comme alors les numéros de moteurs n'étaient pas enregistrés, on peut raisonnablement penser que l'Enfield Cycle Company vendit soit des cadres nus, soit des motos complètes, moins le moteur JAP. Ces marchés ont pu être conclus en relation soit avec M Guillon, soit M Osborne de Lissa. Il est vrai qu'on pouvait hésiter au moment du choix entre le premier gros twin Royal Enfield et le Motosacoche, tous les deux équipés du cush drive dans la roue arrière. La plus grosse différence était le moteur JAP adopté par Royal. La vérité sur ces deux quasi jumeaux reste aujourd'hui un mystère inexpliqué."
Peter Hartley "Histoire des motos Royal Enfield".
"« Le gros mono : un générateur de bonne humeur à basse fréquence ». Guido Bettiol