corona virus

[Tonton]

Oui , et tout ceux qui veulent pas mettre leurs masques aussi , effectivement c'est un beau merdier ....la France ce pays d'anarchistes démocrate !

[JacquesD]

De Tonton : "effectivement c'est un beau merdier ....la France ce pays d'anarchistes"

Ce n'est pas d'aujourd'hui, c'était déjà l'opinion de Jules César.

[Marco]

Le pays des sens interdits (ou petite chronique du temps jadis)

Mai 2050, dans un hameau rural du Massif central, il fait déjà chaud pour la saison. Un vieil homme est assis sous un pin maritime, près de sa petite fille qui joue dans le sable. « Grand-père demande la fillette, c’était comment, la vie, quand tu étais jeune ? »

Au début, disons au temps de mes parents, répond l'octogénaire, c’était bien… nous avions des activités, il fallait travailler pour des patrons, dans ce qu’on appelait des entreprises, quand il y avait du travail ce qui était loin d’être le cas pour tout le monde, mais enfin on s’en sortait comme on pouvait. Nous avions des loisirs, les gens se retrouvaient dans des cafés, des restaurants, au cinéma, ils visitaient leurs familles souvent éparpillée loin de chez eux… nous avions des véhicules qui allaient vite et loin, grâce à leur moteur, une sorte de machine qui rend le véhicule autonome. Moi, j’avais des motos et des vélos (le vélo, tu connais, nous n’avons plus que ça, maintenant, même s’il n'y a plus de pièces de rechange). J’aimais ça, ça me rendait libre : j’arrivais à les réparer moi-même, je trouvais ça plus pratique que les automobiles car nous vivions dans une grande ville, une ville où les gens étaient aussi nombreux que les feuilles des arbres dans la forêt. Mais les transports devenaient de plus en plus compliqués : il fallait sans cesse se déplacer, autour et dans les villes, mais aussi d’une ville à l’autre car en ce temps-là, il y avait plein de villes.
Nos dirigeants étaient en place grâce à des élections pour lesquels des millions de gens sélectionnaient, en votant, leurs nouveaux maîtres… en fait, c’était les mêmes qui se repassaient le pouvoir depuis des années et toujours les mêmes qui écrivaient les lois, des textes auxquels les gens devaient obéir. Ces dirigeants venaient d’un milieu fermé, cooptés par d’autres dirigeants qui possédaient tout : l’eau, l’énergie, les routes, les semences, les terrains agricoles, les fabriques, les moyens de communication et d’information. Et tous ces gens hauts placés faisaient toujours plus de lois pour s’occuper de la vie de tout le pays en prétendant faire le bien des autres, ceux qui les avaient élus. Et puis comme ces dirigeants n’avaient plus rien à proposer et qu’ils ne voulaient pas tenir les promesses par lesquelles ils avaient été élu, ils ont commencé à diriger par la peur…

« La peur ? »

Oui… par exemple sous prétexte de sauver des vies sur les routes par lesquelles les gens se déplaçaient beaucoup, ils ont commencé à surveiller et à ficher tout le monde et à punir ceux qui ne marchaient pas droit… il y avait bien un code de la route basé au départ sur le bon sens, un code compréhensible par tous, dans tous les pays du monde, que l’on soit riche ou pauvre, que l’on sache lire ou pas, mais ils l’ont complexifié, introduit des cas particuliers, inventé toutes sortes d’amendes automatisées et mêmes des délits passibles de prison. Les gens râlaient quand on leur retirait des points sur leur permis de conduire, mais on leur disait que c’était pour leur bien, pour sauver des vies. Ce n’était pas faux car des gens mourraient ou étaient blessés dans des accidents stupides, mais ces mêmes dirigeants se disant soucieux de la vie des gens sur les routes étaient souvent les mêmes qui étaient responsables ou complices des crises économiques, des famines, des ventes d’armes et parfois, de guerres qui les enrichissaient encore plus et que bien sûr, ils ne faisaient pas eux-mêmes.
Et ces guerres, ces crises économiques, ces batailles pour le pouvoir ont fini par avoir des conséquences sur la nature : pour vendre plus d’objets aux gens et conserver l’hégémonie de leurs pouvoirs immenses, ils ont encouragé le commerce international, quasiment sans lois ni règles, du moins pour eux… ils ont exploité les ressources naturelles au-delà de ce que la nature peut offrir, tout comme ils ont exploité la force de travail des gens qui les avaient élu et qui avaient, sans s'en rendre compte, remplacé l'idée de la liberté par la possibilité ou juste l’espoir de consommer toujours plus. Alors, sous prétexte de défendre la nature que leur envie de pouvoir était en train de détruire, ils ont décrété de nouvelles règles auxquelles les gens devaient encore se soumettre. Pour ça, ils ont rendu illégales les machines qu’ils avaient pourtant fait acheter aux gens quelques années auparavant, leurs voitures, leurs chaudières… ils ne voulaient pas moins de machines, non, ils ont juste changé les règles de leur jeu, forçant les gens à racheter de nouvelles machines, plus technologiques, toujours plus complexes. Ils étaient vraiment très malins, car ils arrivaient toujours à faire en sorte que les gens contraints se sentent coupables et acceptent de se faire rouler encore et toujours, malgré plus de restrictions de déplacements, de renoncements à leurs constitutions censées garantir leurs libertés fondamentales. Et grâce aux lois et aux outils développés et déployés au départ pour la sécurité routière, c’était devenu facile de surveiller et de ficher tout le monde. Et les gens l’acceptaient en se disant « pourquoi pas ? Je ne fais rien de mal alors je n’ai rien à cacher ».
Et enfin, alors que des visionnaires prédisaient une catastrophe naturelle majeure, un dérèglement du climat et un épuisement irrémédiable des ressources vitales, une épidémie est apparue il y a 30 ans, en 2020. C’était un virus grippal comme il en apparaissait régulièrement dans l’histoire de l’Humanité, comme en 1918, en 1957-58 ou en 1968-69 pour l’histoire la plus récente de notre pays. En quelques mois, ces dirigeants, les mêmes qui avaient volontairement dégradé nos systèmes de santé pour les rendre plus concurrentiels, comme ils disaient, ont à nouveau invoqué la protection des populations et le "principe de précaution", eux qui ne prenaient pourtant aucune précaution pour les gens qu'ils prétendaient diriger. Ils ont à nouveau décrété ce qui était bien ou mal, en faisant la morale aux citoyens… Exactement comme pour la sécurité routière ou la protection de l’environnement, ils ont infantilisé et culpabilisé les populations.

« Comment ça, Grand-Père ? »

Oh, c’est facile, c’est avec des mots… les dirigeants parlaient de « pédagogie », ils appelaient ceux qui critiquaient ou posaient simplement des questions « les mauvais élèves ». En changeant petit-à-petit le vocabulaire, ils rendaient acceptables et même désirables des interdictions contre lesquelles les gens se seraient révoltés violemment trente ans plus tôt.

« Et les gens ne se sont pas à nouveau révoltés ? »

Si, parfois, il y a eu des manifestations, des émeutes, des mouvements de colère… mais tout le monde était surveillé, fiché, tracé et manipulé comme des marionnettes… il faut savoir que les gens s’étaient eux-mêmes passés la corde au cou en achetant des outils de communication qui les rendaient dépendants des dirigeants et de leurs petits copains industriels qui dominaient le Monde… les gens avaient des téléphones, des GPS, des ordinateurs, des « appli », toutes sortes d’outils qui leur permettaient de communiquer, mais aussi d’être surveillés et abreuvés de messages venant des dirigeants et des industriels qui dominaient le Monde et l’information. Sous prétexte de liberté, tout devenait interdit… et nous sommes passés de l’idée que « tout ce qui n’est pas interdit est autorisé » à « tout ce qui n’est pas autorisé est donc interdit » et ainsi, une chose qui était normalement autorisée la veille encore devenait interdite, souvent par simple décret rédigé par un haut fonctionnaire obéissant.

Et puis comme je te l’ai dit, il y a eu cette épidémie, ce virus qu’on a appelé « Covid-19 » : après quelques mois de cafouillage, alors que des gens mourraient dans les hôpitaux débordés par cette catastrophe (car rien n’avait été prévu au cas où), les dirigeants qui ne savaient pas quoi faire ni quel nouveau mensonge inventer pour cacher leurs propres incompétences ont décrété « l’état d’urgence » et « le couvre-feu », comme au temps des guerres. Les gens n’avaient plus le droit de sortir le soir après le travail… Évidemment, ils n’avaient aussi plus le droit de se réunir ni de manifester non plus, alors que ce droit était pourtant écrit dans leurs constitutions dont leurs dirigeants élus auraient dû être les garants. Beaucoup ont perdu leur travail et le pouvoir s’est mis à distribuer un peu d’argent public çà et là, dans l’urgence, pour calmer les gens qui menaçaient de ne plus obéir. Et finalement, le système économique qui était déjà en tension s’est effondré d’un coup : les banques où était détenu l’argent des gens ont fait faillite.
A partir de ce moment-là, plus rien n’a fonctionné : après avoir récupéré tout l’argent qui restait dans leurs banques, les dirigeants se sont sauvés… et juste après, la production d’énergie, d’eau, de nourriture, les transports, les moyens de communication, la santé publique et tout ce qui dépendait de l’énergie électrique, tout s’est mis à foirer, à commencer par les ordinateurs qui faisaient marcher tout le système. Alors en quelques semaines, les gens se sont battus entre eux, juste pour survivre. Les riches se sont enfermés dans leurs domaines, en repoussant les pauvres avec des miliciens armées (ceux qui étaient encore avant ce qu’on appelait « la police »).
Seuls quelques-uns ont refusé cette fatalité. Ceux-là ont quitté les villes devenues invivables et ils se sont organisés mutuellement, par petits groupes autonomes, pour survivre sans se battre mais en s’entraidant. Ceux-là, c’était ceux qui savaient désobéir, ceux qui étaient déjà critiques, ceux que les gens de pouvoir appelaient « les mauvais élèves », au temps où ce pays était le pays des sens interdits.

Je suis très vieux maintenant et ce monde est désormais le tien, le vôtre, à vous les enfants d'aujourd'hui : prenez-en soin, partage, ne cherche à dominer personne mais ne laisse personne te dominer. Et surtout, si une personne veut prendre le pouvoir et demande aux autres d’obéir, même en prétextant que c’est « pour leur bien », réfléchis bien avant d’obéir. Car c’est toujours avec de l’obéissance que sont possibles les guerres, les crises, les famines et les prisons… c’est par l’obéissance que les gens acceptent de vivre cernés par des sens interdits.

Mais il se fait tard… allons cueillir quelques légumes et prenons quelques œufs que nous partagerons avec le fromage et les fruits des voisins et ensuite, c’est toi qui me parleras de ce que sera demain.

Marco Bertrand, octobre 2020

[bulot46]

Bravo Marco, je te rejoins à 200% et Merci !

[bulot46]

Bravo Marco, je te rejoins à 200% et Merci !

[fab le motard]

quand j'étais jeune, j'avais une BD un peu dans le genre, mais je ne me souviens le titre
ca partait sur la crise pétrolière et les problèmes d'énergies.

Il est très bien ton texte.

[Ded31]

Bien vu pépé Marco !

[pinsole07]

Bien vu pépé Marco !

+ 1

[Ex-Gromono]

S.F. ou Anticipation ...
Je crois que je vais rêver ...

[Tonton]

@u camarade Marco ! Tu nous ressort le scénario de " Soleil vert " (Soleil vert (Soylent Green) est un film américain d'anticipation réalisé par Richard Fleischer, sorti en 1973. Inspiré du roman Soleil vert (1966) de Harry Harrison ).....

Je comprends bien ce que tu veut dire , mais hélas toute l'humanité , n'a pas ta façon de disserter sur le bon ou le mauvais ,
depuis le temps cela ce saurait , tout les drames et épreuves n'ont pas servi à grand chose ou pas longtemps !
Si il n'y avait personne pour coordonner , centraliser , ( on le sait que c'est à des fins détournées ) , on en serait ou , encore aux duchés , Bourgogne , Artois , Bretagne ....et ses seigneurs qui seraient autant de rempart à ta liberté !
La liberté chacun l'à dans sa tête , le fait d'avoir un code , un règlement , une déontologie ne m'empêche pas de vivre , il m'entrave un peu , mais il permet aussi à beaucoup de ce différencier de l'animal , de la bête , sans quoi beaucoup de refus de priorités , de problèmes de voisinages , de maltraitances conjugale , infantiles , et j'en passe , finiraient en OK Corral ! ( ce qui arrive malheureusement parfois )

Comme en ce moment , il y à des circonstances ou il faut ce soumettre un peu plus , surtout si cela engage la vie des autres et je trouve cela normale, il y à eu et surement encore des gens atteints de VIH , qui continuent de copuler sans précautions , perso je met çà au même niveau que de sortir sans masque , puisque c'est le seul rempart pour l'instant !
Ma femme est à l'hosto en ce moment , et je peut te dire pour discuter avec le personnel soignant , que si ils lisaient ta prose , je pense que ils en prendraient encore un coup au morale .....et ne pas dire chacun son destin , avec un tantinet de cervelle chacun peut en être un poil responsable !
Tonton ( 2020 après jc pisque Jacques à dit que ma phrase était de J César , pas JC l'autre le premier ou presque bonimenteur )

[Ded31]

Je crois que t'as pas saisi le sens du roman SF de Marco (ou alors c'est moi).
C'est pas d'avoir codes ou une déontologie qui gène, c'est de pervertir et détourner ces derniers.
C'est évident qu'il faut des règles.
Mais l'important pour toi c'est que ta compagne se remette vite et rentre à la maison.

[JicéduVar]

......C'est évident qu'il faut des règles.....

Ça se discute..... Les animaux n'en ont pas et s'en sortent pas trop mal.

[Ded31]

......C'est évident qu'il faut des règles.....

Ça se discute..... Les animaux n'en ont pas et s'en sortent pas trop mal.

Ben si ! Des insectes aux mammifères ils ont des lois et des comportements sociaux.

[ligérien]

Les animaux ne seront jamais aussi tordu que ceux qui ont interdit un médicament tout en l'utilisant eux même pour se soigner ( source mediapart )

[Tonton]

Je crois que t'as pas saisi le sens du roman SF de Marco (ou alors c'est moi).
C'est pas d'avoir codes ou une déontologie qui gène, c'est de pervertir et détourner ces derniers.
C'est évident qu'il faut des règles.
Mais l'important pour toi c'est que ta compagne se remette vite et rentre à la maison.

Si Ded , j'ai bien compris que Marco est épris de liberté chérie , je ne le blâme pas , mais pas de maintient de liberté au détriment de la santé et en ce moment de la " vie " des autres ....on peut combattre le système pour ses convictions , mais à d'autres moments , pas maintenant , trop de gens en pâtissent , les malades , les soignants , et tout le reste en cascade !
La liberté ...quand la ceinture est devenue obligatoire , j'ai eu du mal à accepter , "j'ai mon droit à faire ce que je veux de "ma" vie , force et contraint , amendes dans un premier temps puis amendes et points ensuite on eu raison de ma rébellion ...même ton passager ne peut plus choisir de ce rebeller , tu est responsable à sa place , c'est toi qui paiera pour lui ; et la tu vas comprendre mon raisonnement , les deux têtes blondes à l'arrière , des petits on vas dire 6/7 ans , on est bien d'accord , on à tous vu en vrai ou en crash test , si tu freine dur , direct ils sont mis en orbite , sans ceinture .....alors tu fait quoi l'homme épris de liberté , tu les attachent en t'assaillant un poil sur "ta" liberté , mais tu les sauvent , tu ne ceinture personne , "je suis libre et mes chiards aussi , ou tu les laissent choisir eux même , en sont-ils capables ou faut-il réfléchir pour eux ...je te laisse choisir ton camp , je ne suis ni un mouton , ni un dictateur , ni un donneur de leçons , juste à certains moment de la vie faut donner un peu plus de place au bon sens même si on grince un peu des dents !
Pour mon épouse , pas de covid , " juste " une rotule du genoux , elle à choisie la réeduc sur place , 1 mois , l'opé programmée en avril avait été reportée à vendredi dernier , pour l'instant tout vas bien !
J'ai vu le chirurgien , il m'a dit " bon je pars 10 jours en vacances dans mon Morvan natal , je vais faire du vélo et ramasser des champignons en forêt " , lui c'est ce dont il à envie , respirer un bol d'air pur tranquille , le fait d'être privé d'aller boire des coups en terrasse le soir jusqu'à pas d'heures , lui il s'en tape ....
A+
Tonton