Faire-part de naissance
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Re: Faire-part de naissance
Ca a une autre gueule que les fer à repassers ou les containers poubelles modernes!
Modifié en dernier par Jackymoto le 14 nov. 2020, 21:17, modifié 1 fois.
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Re: Faire-part de naissance
Une magnifique réalisation! Quelques lignes sur la conduite de ce bel engin?
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Re: Faire-part de naissance
vraiment magnifique
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Re: Faire-part de naissance
Splendide !!
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Re: Faire-part de naissance
Bella bellissimo, en photo, mais en vrai ça doit être encore mieux
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Re: Faire-part de naissance
Rien à rajouter ! Magnifique !
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Re: Faire-part de naissance
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Re: Faire-part de naissance
Superbe !
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G.K. Chesterton
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Re: Faire-part de naissance
Histoire d'en savoir un peu plus sur les sides Précision, j'ai fait quelques recherches sur le net et j'ai trouvé ça.
L’histoire de Précision est indissociable de celle de Victor BASTIDE, un motociste parisien qui dans l’entre deux guerres acheta au fabricant de sides allemands STOYE son brevet de fabrication.
La personnalité de BASTIDE est intéressante, à l’image de ce que pouvaient être les destins de ces personnages marqués par l’histoire du début du vingtième siècle.
Il nait et grandit dans un environnement dédié à la technique et plus particulièrement à la moto. Ses parents le poussent vers les études en dépit d’aspirations artistiques qui lui font fréquenter DEGAS. Il fait l’école centrale, tout en tâtant de la compétition avec une BSA offerte par ses parents
Comme bon nombre de jeunes de cette époque, il est mobilisé en 1914 et reviendra du front couvert d’honneurs et de décorations. On sent chez cet homme poindre un certain humanisme, car il n’hésite pas commercer avec les ennemis d’hier, devenant rien de moins que l’importateur de BMW en France, dont il faut rappeler que la première machine date de 1923.
Il faut du cran pour proposer des machines certes plus évoluées que les motos françaises, mais aussi plus chères, dans un contexte où l’anti-germanisme doit prévaloir.
Pratiquant l’allemand, BASTIDE se rend à de multiples reprises outre-Rhin, et c’est en 1933 chez ZUNDAPP qu’il va découvrir une invention allemande qui va révolutionner sa vie. Trouvant l’attelage qu’on lui propose d’essayer trop massif, il demande à essayer la moto solo, et sous ses yeux ébahis, les ingénieurs détellent le panier STOYE en deux temps trois mouvements, grâce au système d’attache rapide.
BASTIDE mesure tout de suite l’intérêt d’un tel dispositif pour le motocycliste, d’autant que le démontage du panier ne modifie en rien les réglages de l’attelage.
Les allemands, moins obtus que les français, décideront d’ailleurs d’adopter le standard STOYE sur l’ensemble de leur production de side en 1935, bruits de bottes obligent…..
Les premiers STOYE rentreront en France en pièces détachées pour des raisons obscures de droits de douane, avant d’être assemblés chez BASTIDE.
En 1935, certainement pour des raisons de facilité, BASTIDE décide de produire sous licence en France. Il faut dire que la fabrication d’un panier fait finalement appel à assez peu de matériels, j’y reviendrai.
BASTIDE prend pour emblême le Palmer ou micromètre, symbole de précision, d’où certainement le nom de baptême. Patrick NEGRO indique qu’en 1937, les chiffres de production étaient d’une centaine d’exemplaires par an, tous modèles confondus. En effet, cinq types de paniers sont proposés : les TV Standard et luxe, et les SS standard et luxe. La roue des Standard n’est pas suspendue, contrairement au modèle luxe. Les SS ont une pointe arrière, tandis que les TV disposent d’un coffre accessible par le dossier du siège.
De nombreuses options sont offertes, jusqu’à des caisses en aluminium.
L’article présente malheureusement assez peu de photos des modèles et de leurs différences, il est également muet sur les décors et coloris, qu’on peut supposer réalisés à la demande du client.
En 1939, après divers péripéties, BASTIDE est réquisitionné par l’occupant, pour qui il assemble et répare à CLICHY des ZUNDAPP. Les nazis lui reprochent sa lenteur dans les travaux, affirmation guère usurpée quant on sait que BASTIDE a pu détourner près de 500 moteurs.
A la libération, BASTIDE recommence la production avec les moyens du bord, en cette période de pénurie, et il s’affranchit un peu du brevet STOYE en fabriquant une caisse en bois qui deviendra l’emblème des porteurs de journaux.
L’après-guerre voit la concurrence des petites voitures, et le side n’a plus le vent en poupe. BASTIDE n’en continue pas moins à produire ses paniers, mais il décéde en 1955. Sa veuve poursuit l’exploitation, tout en étendant son activité à la carrosserie automobile.
En 1968, Jean MURIT, motociste parisien bien connu, notamment pour ses victoires en side-car de compétition, rachète Précision en conservant employés et savoir-faire. MURIT innove avec l’Espadon, un side plus moderne voulant adopter le design des années 70.
En 1985, MURIT revend son affaire et c’est un side-cariste passionné, Benoit DURIEZ, qui reprend le matériel et le rapatrie dans le Nord, à SECLIN près de LILLE. Pendant trois ans, le matériel dort, puis DURIEZ s’associe à Daniel ANDRE, qui vient de la tôlerie industrielle et dispose d’un atelier. Rien n’est facile pour les deux compéres qui au bout de trois ans de viduité doivent retrouver les composants et les fournisseurs. Ils tâtonnent pour retrouver les savoir-faire.
L’importation dans les années 80 des ENFIELD India leur donne l’opportunité de proposer la machine avec un petit side-car léger.[/b]
En 1992, l’atelier Précision produit une cinquantaine d’unités, puis la demande baisse et amène la chute de l’entreprise quelques années après.
Comme le souligne DANIEL André, que j’ai rencontré, la principale concurrence du side neuf, c’est le side d’occasion. Un side s’use malheureusement peu, et le marché est rapidement à saturation.
L’atelier Précision existe toujours. J’ai eu l’occasion de voir les machines, dont la fameuse cintreuse qui permettait de plier les tubes. La fabrication d’un panier fait finalement appel à peu de composants : les flancs du side sont simplement agrafés. Tout réside dans le savoir faire et le temps à y passer.
L’histoire de Précision est indissociable de celle de Victor BASTIDE, un motociste parisien qui dans l’entre deux guerres acheta au fabricant de sides allemands STOYE son brevet de fabrication.
La personnalité de BASTIDE est intéressante, à l’image de ce que pouvaient être les destins de ces personnages marqués par l’histoire du début du vingtième siècle.
Il nait et grandit dans un environnement dédié à la technique et plus particulièrement à la moto. Ses parents le poussent vers les études en dépit d’aspirations artistiques qui lui font fréquenter DEGAS. Il fait l’école centrale, tout en tâtant de la compétition avec une BSA offerte par ses parents
Comme bon nombre de jeunes de cette époque, il est mobilisé en 1914 et reviendra du front couvert d’honneurs et de décorations. On sent chez cet homme poindre un certain humanisme, car il n’hésite pas commercer avec les ennemis d’hier, devenant rien de moins que l’importateur de BMW en France, dont il faut rappeler que la première machine date de 1923.
Il faut du cran pour proposer des machines certes plus évoluées que les motos françaises, mais aussi plus chères, dans un contexte où l’anti-germanisme doit prévaloir.
Pratiquant l’allemand, BASTIDE se rend à de multiples reprises outre-Rhin, et c’est en 1933 chez ZUNDAPP qu’il va découvrir une invention allemande qui va révolutionner sa vie. Trouvant l’attelage qu’on lui propose d’essayer trop massif, il demande à essayer la moto solo, et sous ses yeux ébahis, les ingénieurs détellent le panier STOYE en deux temps trois mouvements, grâce au système d’attache rapide.
BASTIDE mesure tout de suite l’intérêt d’un tel dispositif pour le motocycliste, d’autant que le démontage du panier ne modifie en rien les réglages de l’attelage.
Les allemands, moins obtus que les français, décideront d’ailleurs d’adopter le standard STOYE sur l’ensemble de leur production de side en 1935, bruits de bottes obligent…..
Les premiers STOYE rentreront en France en pièces détachées pour des raisons obscures de droits de douane, avant d’être assemblés chez BASTIDE.
En 1935, certainement pour des raisons de facilité, BASTIDE décide de produire sous licence en France. Il faut dire que la fabrication d’un panier fait finalement appel à assez peu de matériels, j’y reviendrai.
BASTIDE prend pour emblême le Palmer ou micromètre, symbole de précision, d’où certainement le nom de baptême. Patrick NEGRO indique qu’en 1937, les chiffres de production étaient d’une centaine d’exemplaires par an, tous modèles confondus. En effet, cinq types de paniers sont proposés : les TV Standard et luxe, et les SS standard et luxe. La roue des Standard n’est pas suspendue, contrairement au modèle luxe. Les SS ont une pointe arrière, tandis que les TV disposent d’un coffre accessible par le dossier du siège.
De nombreuses options sont offertes, jusqu’à des caisses en aluminium.
L’article présente malheureusement assez peu de photos des modèles et de leurs différences, il est également muet sur les décors et coloris, qu’on peut supposer réalisés à la demande du client.
En 1939, après divers péripéties, BASTIDE est réquisitionné par l’occupant, pour qui il assemble et répare à CLICHY des ZUNDAPP. Les nazis lui reprochent sa lenteur dans les travaux, affirmation guère usurpée quant on sait que BASTIDE a pu détourner près de 500 moteurs.
A la libération, BASTIDE recommence la production avec les moyens du bord, en cette période de pénurie, et il s’affranchit un peu du brevet STOYE en fabriquant une caisse en bois qui deviendra l’emblème des porteurs de journaux.
L’après-guerre voit la concurrence des petites voitures, et le side n’a plus le vent en poupe. BASTIDE n’en continue pas moins à produire ses paniers, mais il décéde en 1955. Sa veuve poursuit l’exploitation, tout en étendant son activité à la carrosserie automobile.
En 1968, Jean MURIT, motociste parisien bien connu, notamment pour ses victoires en side-car de compétition, rachète Précision en conservant employés et savoir-faire. MURIT innove avec l’Espadon, un side plus moderne voulant adopter le design des années 70.
En 1985, MURIT revend son affaire et c’est un side-cariste passionné, Benoit DURIEZ, qui reprend le matériel et le rapatrie dans le Nord, à SECLIN près de LILLE. Pendant trois ans, le matériel dort, puis DURIEZ s’associe à Daniel ANDRE, qui vient de la tôlerie industrielle et dispose d’un atelier. Rien n’est facile pour les deux compéres qui au bout de trois ans de viduité doivent retrouver les composants et les fournisseurs. Ils tâtonnent pour retrouver les savoir-faire.
L’importation dans les années 80 des ENFIELD India leur donne l’opportunité de proposer la machine avec un petit side-car léger.[/b]
En 1992, l’atelier Précision produit une cinquantaine d’unités, puis la demande baisse et amène la chute de l’entreprise quelques années après.
Comme le souligne DANIEL André, que j’ai rencontré, la principale concurrence du side neuf, c’est le side d’occasion. Un side s’use malheureusement peu, et le marché est rapidement à saturation.
L’atelier Précision existe toujours. J’ai eu l’occasion de voir les machines, dont la fameuse cintreuse qui permettait de plier les tubes. La fabrication d’un panier fait finalement appel à peu de composants : les flancs du side sont simplement agrafés. Tout réside dans le savoir faire et le temps à y passer.
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