Voici le témoignage de Jean-Loup le toubib qui roule tous les jours en Electra.
C’est paru dans notre Timeless Gazette du mois de février 2006.
Quand le Toubib se soigne à « l’Electra-cité »
Jean-Loup Moniez, alias « le Toubib »
La plupart d’entre-nous le connaissaient surtout pour son attelage Ural Ranger spécialement équipé pour les raids dans le désert. Moins nombreux sont ceux qui savaient que le Toubib travaille de manière itinérante dans le cadre de ses activités médicales et se servait pour ce faire d’une Guzzi solo.
Jean-Loup, après avoir décidé de remplacer sa Guzzi par une machine tout aussi hors norme que son attelage et après une première pensée pour une Ural solo a nornalement opté pour la nouvelle Royal Enfield Electra 500.
Son « itinérance » reste, certes, urbaine, mais l’amène à parcourir tous les jours un nombre respectable de kilomètres.
Il est donc très en avance dans la connaissance de l’usage d’une Electra au quotidien sur la moyenne des acheteurs.
Quelle meilleure occasion que d’offrir à nos lecteurs son témoignage en forme d’essai longue durée...
Motard depuis 1967, ayant déjà épuisé 19 motos en 39 ans (de la 100cm3 Griffon à moteur Villiers à l’Africa Twin en passant par 5 MZ et une Ural), j’ai décidé d’acquérir une Electra, pour son look, son prix et sa facilité de manutention. En effet, à 55 ans, il faut pour les vieux une moto que l’on peut redresser seul et sur laquelle il est aisé de poser une colonne vertébrale vermoulue.
Mise en service le 23 Octobre 2005, cet engin totalise à ce jour 5200Km, en usage quotidien et professionnel sur le circuit Montparnasse– Roissy C.D.G. – Noisy-le-Grand
– Marne la Vallée, qui est mon circuit professionnel, donc 2/3 de ville et 1/3 d’autoroute (vous savez, ces routes qui sont pleines de voitures matin, midi et soir, entre lesquelles il fait bon se faufiler).
Il y a bien longtemps que je n’avais pas eu une moto aussi plaisante à conduire et à entretenir, une sorte de grosse mobylette qui roule à plus de 100.
Bien sûr, mon âme de mécanicien amateur m’a amené à faire quelques améliorations : changement de l’huile de la fourche (remplacée par de la W 10 pour fourche en moins de 30 minutes), dégonflage des amortisseurs arrière à 2,5 Kg (cette opération, qui prend 5 minutes et qui nécessite l’emploi d’une aiguille pour gonflage de ballon m’a rappelé le bon temps des ponctions lombaires).
Cette opération a permis d’améliorer de façon important le confort de la bête.
Points forts : prix d’achat, maintenance dérisoire, confort (même en duo), maniabilité sur route et en ville, boîte de vitesse parfaite (rien à voir avec la boîte 9 vitesses de ma défunte Guzzi Nevada, à savoir 5 vitesses et quatre points morts), look d’enfer (succès garanti dans Paris, la remarque la plus fréquente étant « quelle belle restauration ! »), bruit (rouler en 5° à 50 km/h en ville fait se retourner les passants), consommation (5,8 litres
…. Pour 200 Km, à vos calculettes).
On a vraiment envie d’en acheter une deuxième.
Points faibles : démarre mieux au kick qu’au démarreur par temps froid, remarques de certains propriétaires qui n’ont rien compris à la moto (tu vas voir, il faut tout revisser en permanence, ça tombe régulièrement en panne, circuit électrique faible …) il y a toujours des gens qui ont un avis sur tout, sauf sur ce qu’ils connaissent.
C’est une moto qu’il faut conduire à l’ancienne, qui ne connaît pas les côtes et qui ne rechigne jamais.
Accessoires : les sacoches en cuir
En conclusion, si vous n’aimez pas les motos japonaises lyophilisées, plastifiées, édulcorées, si vous ne voulez pas rouler en BMW, si vous voulez rouler original, pas cher et vous faire vraiment plaisir, c’est la moto à acquérir d’urgence.
Hormis le graissage de la chaîne et la vidange, je n’ai rien fait en 5000 Km.
Bonne route à tous.