Prise de contact avec la Bullet Electra EFI + Black Pearl
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Par une fin de samedi après-midi d’automne, on me propose de faire quelques tours de roues au guidon du tout nouveau sidecar commercialisé par Heritage Import, la Royal Enfield Bullet 500 Electra EFI + Black Peral.
Il bruine, la route est mouillée, la nuit ne va pas tarder à tomber, mais j’ai le temps de faire un petit tour. Je n’ai jamais condui la Bullet Electra EFI, ni essayé le sidecar Black Pearl. L’occasion est trop belle de faire d’une pierre deux coups.
Pour la mise en route, plus de robinet d’essence sous le réservoir. Il y a bien un enrichisseur au guidon mais il ne sert vraiment que pour les jours de grand froid. Contact, on entend la pompe à carburant se mettre en route, dès qu’elle en a terminé avec son petit sifflement, on appuie sur le bouton magique. Le « poum poum » caractéristique du gros mono longue course est bien là. Ca fait plaisir de le retrouver !
L’attelage est garé face au trottoir. Je braque le guidon à fond vers la droite, la main gauche tient le guidon, la main droite posée sur la selle et je pousse pour reculer la bête. C’est tout léger ! Ca recule tout seul sans se fatiguer. Top pour les manœuvres.
Pied gauche sur le repose pied, debout, et on enjambe la moto. Pas de problème de hauteur de selle en sidecar.
Levier d’embrayage, première, et hop c’est parti pour une petite balade en ville sur les bords de Seine.
Seconde, troisième, quatrième, cinquième, ça ne demande qu’à rouler. C’est nerveux même. Peut être que le pignon de sortie a été adapté à l’usage sidecar pour tirer plus court (à vérifier).
Quoi qu’il en soit je ne sens pas de différence avec les performances d’une Electra solo. On suit le flot de circulation en ville sans aucun problème.
Un stop, je prends à droite, changement de direction je prends la rue à gauche. Facile !
Les ronds points se passent sans effort, sans jamais forcer. Avec un sidecar attelé à droite, les longs virages à gauche comme les ronds points demandent d’habitude de « tenir » l’attelage qui ne demande qu’à revenir en ligne droite. Là pas besoin d’inscription dans une salle de musculation.
L’ensemble est vif et réagit à toutes les sollicitations. Aucune inertie.
Sans passager le panier sautille un peu, mais il faut s’y faire, c’est vraiment un poids léger.
A aucun moment, ni à aucune allure on ne sent de guidonnage. Même à l’accélération ou au freinage, quasiment pas besoin de corriger avec le guidon. Rassurez-vous, il reste un peu de plaisir de pilotage propre à un sidecar.
La boite de vitesse est douce et les rapports se verrouillent avec précision. Rien à redire.
J’arrive devant la gare. Le parking est presque vide, ça va être l’occasion de tester le comportement au freinage (à très basse vitesse).
Je fais un premier essai en utilisant uniquement le frein arrière. La roue du panier n’est pas freinée, il n’agit donc que sur la roue arrière de la moto. Pas de miracle et c’est normal, avec les 230 kilos de l’attelage (très, très léger) ça ralentit uniquement. Si l’on insiste, le transfert de charge aidant, la roue arrière bloque sur le sol mouillé. Le bon point est que l’attelage reste bien en ligne, contrairement à un attelage dont la roue du panier est freinée, roue qui va déjà avoir tendance à bloquer lorsque le panier est vide, et l’ensemble va tirer fort vers la droite.
Deuxième essai avec uniquement le frein avant. Là nous avons affaire à un disque, et qui freine très bien. La fourche s’enfonce pas mal et est peut être un poil molle en usage sidecar. Bien entendu, la décélération étant cette fois beaucoup plus forte, on sent un peu plus la poussée du panier sur le côté. Mais le poids plume du panier à vide (46 kg) ne suffit pas à déporter l’attelage sur la gauche.
Il est évident que pour un freinage efficace il est impératif d’utiliser les deux freins simultanément, comme en moto solo. Dans ces conditions l’EFI + Black Pearl freine très bien. C’est très rassurant, et finalement la roue du panier non freinée a du bon, dans la mesure où il n’est pas nécessaire d’équilibrer la force sur les deux freins (levier/pédale), pour guider la trajectoire du freinage gauche/droite comme avec un panier freiné.
Il est temps de ramener l’attelage, même si je serais bien parti faire un petit tour à la campagne pour en profiter un peu plus.
Au final voilà un attelage très sympathique et amusant. Ultra léger, très facile à prendre en main, pas physique du tout (idéal pour une femme pilote), et au comportement sain. Sur ce dernier point, on sent indéniablement la patte des pros du sidecar qui ont travaillé sur la conception de cet ensemble (le Black Pearl a été développé en collaboration avec Produc’Side).
Voilà, ça a été court mais suffisant pour me donner envie de faire un essai un peu plus long, et commencer à (re)chercher une solution pour faire de la place dans le garage…
Merci à Jean pour le prêt. ;-)
Daniel
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