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Le Cantal, c’est d’la balle ! (1 sur 2)
Par Jihel
Article mis en ligne le 7 octobre 2012

Salut à tous.

Il y a tout juste un an, je m’étais offert ce petit plaisir égoïste et de retraité, qui consiste à partir quand les autres rentrent, quand les écoliers sont retournés à l’école et les travailleurs au travail. Cela en parfaite mauvaise conscience, bien entendu.

Fort de prévisions météo encourageantes pour toute la semaine, pourvu qu’on franchisse le Rhône, je viens de réitérer. Moins loin. La beauté du voyage ne se mesure pas au nombre de kilomètres parcourus. Si ?

JOUR 1. LUNDI 3 SEPTEMBRE
Grenoble (Isère) Auroux (Lozère), 262 km

http://goo.gl/maps/RH90t

Let the sunshine in

En quittant Grenoble par la RN 532, je regarderai souvent en arrière. Le temps que je laisse derrière moi donne plutôt envie de partir, en effet, et sur le Vercors, ça va donner. Heureusement la "Route touristique" Saint Nazaire en Royans – Chabeuil marque une sorte de frontière climatique : côté Vercors, c’est clairement l’automne, et le ciel oscille entre le noir pur et le gris foncé, quand la vallée du Rhône est baignée d’une douce lumière.

Après de multiples essais-erreurs, depuis que je roule en Bullet je traverse la vallée du Rhône à peu près toujours de la même façon, et à peu près à la même heure.

http://www.royalenfieldlesite.com/spip/spip.php?article491

Comme j’ai déjà raconté tout ça, j’abrège. Sandwich + yaourt au barrage de Charmes ou à celui de Beauchastel, et café à La Voulte au Café des Sports ou à celui des Trois Platanes. Aujourd’hui, ce sera Beauchastel, et à la différence de l’an dernier, j’ai la photo d’un bateau qui pénètre dans l’écluse du barrage. Comme on ne se refait pas, je pense au dernier plan de La Mort aux trousses, qui selon Hitchcock lui-même est "le plus impertinent" qu’il ait jamais tourné...

Au Café des Sports à La Voulte, je parle un peu météo avec le patron, en tous lieux un sujet inépuisable. Il m’explique que le mistral, qui sert à chasser les nuages et à faire entrer le soleil, souffle "trois, six ou neuf jours", ce que toute personne qui est allée une fois dans sa vie au sud de Lyon a déjà entendu 12 000 fois. Comme il voit que je suis bon client, il ajoute : "Parfois, c’est même quarante-cinq jours !", et pour authentifier le truc : "J’ai vu ça une fois dans ma vie. Les gens devenaient fous". Ca me fait même pas peur : le terrain de jeu du mistral, je vais le quitter bientôt.

D’Ardèche en Lozère

Je vais le quitter par le col de l’Escrinet, archi-connu de moi mais toujours plaisant après Privas. Pas grand chose à dire ensuite, sinon qu’au dernier moment je prends à Lalevade d’Ardèche la route de Jaujac, jouant la Croix de Bauzon contre la Chavade, la petite départementale contre la nationale, donc, et comment ne pas ? Au rond-point à Lalevade, j’ai le temps de capter le regard du gendarme en train verbaliser une mamie (!), et de voir qu’il dirigeait une oreille soupçonneuse vers mon échappement Fullbarouf. Je croise les doigts (mentalement) pour qu’il ne se produise pas juste maintenant une de ces détonations qui ont déjà fait l’objet de dizaines de posts sur le forum, et à tout hasard prépare ma défense : "Bin, c’est normal que ma moto fasse des détonations, c’est parce qu’elle est construite comme une arme ! La preuve, c’est même écrit sur le réservoir : regardez, heu, il faut juste que j’arrive à défaire cette [bip] de sangle de sacoche de réservoir", etc.

Le Col de la Croix de Bauzon. J’envie ceux qui ne le connaissent pas, en repensant au plaisir que j’ai eu en le découvrant, c’était en 1937 je pense. Comme j’envie ceux qui n’ont pas encore lu Au dessous du volcan ou les Nouvelles de Salinger, pas encore vu Magnolia ou Le secret des Poignards Volants. Le Col de la Croix de Bauzon en moto, c’est un bon moment piqué à la vie. Même en dehors de la période où les genêts sont en fleurs, parce qu’alors là…

Peu après le col, à l’embranchement de la route qui va au col du Pendu, c’est le Bez, sa chapelle, et son excellente auberge. Ici passent la ligne de partage des eaux et le GR 7, qui en suit plus ou moins le tracé. Stevenson n’est pas venu ici lors de son Voyage dans les Cévennes, mais il a séjourné tout près, à la Trappe de Notre Dame des Neiges… d’où arrivent deux Hollandais sympathiques, avec un rejeton de Modestine. Lequel semble trouver comme un air de parenté avec la Bullet (il a raison), ce qui vaut bien une photo.

Marrant, au même moment, le monsieur hollandais photographiait ma moto !

Le pont qui enjambe la rivière Masméjean est souvent photographié, y compris pour illustrer des essais de motos dans les revues. Dans ce cas les essayeurs en balade s’installent sur la margelle, et le photographe à peu près à l’endroit où j’étais. Ceux qui ont l’œil et qui sont déjà venus par ici (j’en connais au moins un) reconnaitront peut-être la petite tache blanche au-dessus des arbres, sur la droite : c’est la monumentale statue de la madone installée sur le donjon du château de Luc, où conduit cette D 19.

Des hôtels et des motos

Je ne suis pas ce qu’on appelle un gros rouleur : entre 68 et 70 kg seulement. Mais l’âge aidant, ma carrière motarde devient conséquente (j’ai prévu d’arrêter quand j’aurai parcouru la distance de la Terre à la Lune (!), et n’en suis pas si loin : 320 000 km environ, à ce jour). Et elle s’est toujours faite avec le soutien logistique et involontaire des petits hôtels de campagne, une ou deux étoiles, souvent à gestion familiale, et souvent chaleureuse. J’ai beaucoup aimé m’arrêter dans ce genre d’hôtels, au début à cause de mes finances d’étudiant attardé, puis par aversion pour les hôtels de la catégorie supérieure, dont on paye le plus souvent le faux luxe, la vraie prétention, et la télé avec Canal + dans les chambres.

Je le sentais venir depuis quelques années et ce voyage l’a confirmé, les petits "une-deux étoiles" en question, qui sont une partie du charme de la France des départementales (celle qu’on dit parfois "profonde"), sont en train de disparaître. Les raisons en sont à peu près connues, et espérer que la tendance s’inverse revient à souhaiter que les fleuves remontent tout seuls vers leur source : mouvement général de désertification des campagnes, les enfants des actuels exploitants préférant faire ingénieurs à Grenoble plutôt que de reprendre l’établissement familial ; concentration de la fréquentation dans les régions, les pôles et agglomérations réputés touristiques ; "concurrence déloyale" des chambres d’hôtes, j’ai mis des guillemets, hein, on peut en discuter ; normes d’hygiène et de sécurité imposant des travaux importants, que les actuels propriétaires, le plus souvent, ne veulent ou ne peuvent entreprendre.

Alors on commence par arrêter l’activité de restauration ("Mon pauvre monsieur, y veulent que je refasse complètement ma cuisine, je pourrai jamais ; pourtant personne ne s’est jamais plaint de la nourriture, chez moi !"), puis on laisse simplement un numéro de portable affiché sur la porte (fermée) de l’hôtel, et on répondra, ou pas, à l’appel du motard en détresse en fin de journée.

Et pourtant, que de gentillesse et de serviabilité on rencontre encore dans ces endroits. Par exemple dans ce petit village de Lozère, dont la moitié des maisons sont fermées et un quart sont à vendre. J’y arrive après avoir laissé un message sur le répondeur de l’hôtel que je connais. Porte close, mais un message invitant à appeler le numéro que j’ai fait une heure avant, et précisant que l’on n’offre ici que la chambre et le petit déjeuner. Je frappe longuement, consulte ma messagerie au cas où. Que nib.

Un peu plus loin, il y a un autre hôtel, avec le même message sur la porte d’entrée (pas de restauration). Mais la porte est ouverte, j’entre, et j’attends au bar, en faisant autant de bruit que possible. Au bout d’un moment, je vois qu’on me fait des signes depuis la maison d’en face. C’est la propriétaire, qui semble toute surprise de voir un client. Elle m’explique, donc, qu’elle ne peut plus faire à manger, et que pour la chambre et le petit déjeuner, il m’en coûtera la somme pharamineuse de 30 €. Elle semble heureuse de parler à quelqu’un qui connaît la région, mais c’est pour me dire qu’elle va arrêter l’hôtel. A 81 ans, percluse d’arthrose et d’arthrite, avec un mari en plus mauvais état qu’elle et des enfants et petits enfants établis à Grenoble et Briançon, que faire d’autre ?

En repensant à ses problèmes de santé, je suis gêné de la voir entreprendre de monter au 2ème étage par ces escaliers très raides qui en effet ne passeraient pas un contrôle de sécurité. Je lui propose de me donner juste la clé, je trouverai bien la chambre tout seul, et d’ailleurs je suis le seul client. Mais elle insiste pour monter, elle veut me donner des couvertures en plus, "on ne chauffe pas encore, vous comprenez".

Je redescends avec elle pour chercher mes affaires, la suivant de près parce que je m’attends à tout moment à ce qu’elle tombe dans l’escalier (!), mais on voit qu’elle a l’habitude, et sait où se cramponner. Après elle va m’ouvrir son garage pour la moto, puis s’inquiète de ce que je vais manger ce soir. Je risque : "Vous pourriez me faire un sandwich ?" Elle a l’air surprise, puis "Avec du beurre et du fromage, ça vous irait ?". Je lui dis que ce serait parfait, et au bout d’un (long) moment, elle revient avec un maxi sandwich. "Excusez-moi de vous avoir fait attendre, mais j’ai dû aller acheter le pain à la boulangerie". Comme je sais où est la boulangerie dans ce village dont toutes les rues sont en (forte) pente, j’ai grave la honte, tout d’un coup. Et impossible de trouver un trou de souris où me cacher.

"Il était bon, le sandwich au fromage ?
— Très bon. C’était un sandwich au… Cantal !"

JOUR 2. MARDI 4 SEPTEMBRE (1)
Auroux (Lozère) Lavigerie (Cantal), 160 km

http://goo.gl/maps/OFzBV

Dans le Cantal et content d’y être

Après une nuit calme et un réveil morose (ciel bas, nuages compacts et pluvinage), je petit-déjeune excellemment, avec trois confitures maison et un bon gâteau de la même farine. Je quitte avec un peu de tristesse cette mamie-gâteau, non sans m’être battu avec elle pour payer mon sandwich de la veille ("Qu’est-ce que vous voulez que je vous fasse payer pour un sandwich ?", c’était bien la première fois que j’entendais cette question). Un peu triste aussi parce que cette étape-là a un goût de never more.

Pourtant, le motard amateur de balades bucoliques a de quoi se régaler par ici. Pour rejoindre Grandrieu, je prends une petite route sans nom qui à cet endroit n’est autre que le GR 4. Parcours somptueux, beaux chevaux qui vont bien dans le paysage, mais pour ne pas se faire repeindre le bas de la moto à la bouse de vache, il faut se montrer expert en slalom. Ca tombe bien, j’ai mon Chamois d’or.

Café sur la place de Grandrieu, cœur de la Margeride, où je ne me souviens pas d’être passé un jour sans avoir eu froid. Il y a d’ailleurs un Saint Paul le Froid tout près, que j’éviterai soigneusement. Entre ici la Baraque des Bouviers, j’évoluerai entre 1000 et 1300 m et dans le brouillard, gilet orange au vent et content de l’avoir. Température ressentie, heu, je dirais… 5° ?

La route Grandrieu – Saint Alban est une belle route à moto comme il y en a plein dans la région, beaux paysages et circulation minimale étant offerts de surcroît. Mais elle est bien gras-mouillée à cause du brouillard, et j’ai beau être venu souvent par ici, je ne connais pas le profil de chaque courbe par cœur (!), qu’à cause du brouillard je découvre parfois au dernier moment. D’où quelques chaleurs… bienvenues, vu la température ambiante.

Ce qui est bien quand on prend des coups de marteau sur la tête, c’est quand ça s’arrête. Idem pour le mauvais temps en moto : rien de mieux que de voir devant soi la trouée de ciel bleu qui promet un peu de soleil, pourvu que la route passe dessous. C’est le cas à Saint Denis, du coup je m’éternise à y faire des photos – prétexte pour me réchauffer, en fait.

Il y a en Margeride une réserve de bisons d’Europe, entre Sainte Eulalie et un endroit opportunément nommé Le Sauvage. Ils se laissent parfois voir, de loin plutôt, et d’ailleurs il vaut mieux rester à distance, si on en juge par les dimensions de la double clôture qui entoure la réserve. Reste que si j’étais un bison d’Europe, je viendrais bien donner quelques coups de boule dans la devanture de certains restaurants de la région. Bon, c’est vrai qu’avec la consommation de viande, je suis pas objectif.

Comme dans une autre vie j’ai fait le Tour de l’Aubrac et celui de la Margeride en VTT, je connais la plupart des villages que je traverse à mesure qu’approche la "frontière" du Cantal (où l’on entre à Saint Juéry). A Fournels où j’avais fait étape, j’assiste à la première sortie d’école de l’année scolaire 2012-2013. Bah, je crois bien qu’elle est ici comme partout : des parents qui s’demandent, comme disait Coluche ("Est-ce qu’il/elle a pleuré ? Comment est le maître/la maitresse ? Combien y sont dans la classe d’Aurélien/de Noémie ?", etc.), avant de tenter de reprendre la main sur des enfants surexcités.

Comme hier c’était sandwich à midi et le soir sandwich, à Chaudes-Aigues je me paie un "vrai" restaurant. Grégaire comme un motard, je choisis le restau où sont déjà arrêtées deux motos, enfin, un gros scooter "de route" (qui doit quand même pouvoir m’atomiser n’importe où), et une GS 650 dont je découvrirai en partant qu’elle est siglée Moto Liner. Des Grenoblois, donc. Avec les couples qui vont avec les motos, on n’a pas grand chose à se dire, mais on échange quelques sourires de connivence, ça ne mange pas de pain.

Plus curieux est le motard qui arrive après, avec une 650 SLR (pas le plus gros succès de chez Honda, mais propulsée par le sympathique moteur de la Dominator). La moto est chargée comme pour faire au moins le tour de l’Europe, en plus, il campe, lui. Le type est un rien taciturne, c’est un euphémisme. Sans un regard pour quiconque il s’est assis en terrasse, a commandé une bière et une pizza. Il est allé deux ou trois fois à sa moto, en a ramené plein de cartes, et a passé son temps à écrire comme un furieux dans un petit cahier. Je ne vois pas comment je pourrais le lui reprocher.

Typiquement cantalien

C’est après Chaudes-Aigues que le paysage (le voyage…) devient typiquement cantalien : petites routes de campagne, "monts" entrecoupés de petites ou grandes rivières comme la Truyère, "montagnes" (= alpages), jolis villages regroupés autour de leur église, bon ça c’est pas bien original, je sais. La petite D 11 qui de Chaudes-Aigues emmène au Pont de Tréboul est déjà un concentré de tout ça, comme la suite de mon parcours jusqu’à Murat.

Souvent encaissée, coupée de plusieurs barrages, la Truyère est difficile à franchir, et a généré du coup de jolis ponts suspendus (dont celui de Tréboul) et des "ouvrages d’art" comme le Viaduc de Garabit. L’une des attractions touristiques de la région, le Viaduc de Garabit est dû à un certain Eiffel, Gustave, un peu connu pour avoir réalisé ailleurs une petite tour métallique.

Après le pont, direction plein nord vers Pierrefort avec le "Plomb" du Cantal en ligne de mire. Le joli village de Pierrefort (et son étonnant monument aux morts face à l’église) sera l’occasion d’un arrêt et d’une discussion avec un jeune type qui a lâché la porte du garage qu’il retapait pour venir admirer ma moto. Ca faisait longtemps.

En montant au Col de Prat de Bouc par la petite D 39, j’ai fait la course avec un tracteur tirant à fond à l’heure une remorque de… fumier ! Après être resté un moment derrière lui pour cause de route (très) étroite, et m’étant pris un certain nombre d’échantillons dans la tronche, je l’ai doublé vite fait avant de tomber en arrêt, comme on dit, devant la beauté des paysages et aussi des vaches de ce coin, j’y reviens (c’est pas parce que je n’en veux pas dans mon assiette que je n’aime pas les voir dans les champs, d’abord).

Que faire ? Le laisser doubler au risque de me manger encore un peu de sa cargaison, ou filer devant et rater mes photos ? J’ai choisi de prendre de l’avance, vite deux-trois photos, remballer le bazar, et lui repartir sous le nez. J’ai refait le coup quatre ou cinq fois, le type devait se dire y sont fous ces motards. Quand je me suis décidé à le laisser passer parce qu’il y avait trop de photos à faire, on a échangé de grands signes rigolards.

On quitte les alpages par une grande descente qui rejoint la route du col (et de la petite station) de Prat de Bouc, et conduit à Murat. A l’attention des cyclistes nombreux par ici, une main charitable a indiqué au sol ce qui les attendait après le prochain virage. Avec une lettre en rab’, tant qu’à faire. Bon, on va pas mégoter, hein, et puis ce qui est utile aux cyclistes l’est souvent aussi à nous autres.

Murat. Pas grand chose à en dire. C’est une de ces villes que le touriste de passage évite, au mieux traverse, et on peut y acheter les quotidiens nationaux. Il y a beaucoup de motards aussi, avec des routes kivonbien : la montée au petit Col d’Entremont, par exemple, au revêtement de circuit de F1. Je me souviens qu’avec la GS, je montais à la limite de la vitesse autorisée… sur autoroute, seulement attentif au profil de la prochaine courbe. Aujourd’hui, je vais monter à 70-80 kmh (soit la vitesse à laquelle je roule sur le plat !), et j’ai plein de temps à consacrer à la lumière de cette fin de journée, vers le Puy Mary et la Brèche de Rolland.

En fait si le Puy Mary est mon préféré dans la chaîne des Puys, c’est à cause de cette approche depuis Murat, depuis Dienne surtout, avec ce vallon aux douze mille sortes de vert, parcouru par des rivières dont les noms ne se voient que dans les romans (l’Impradine et la Santoire), et où des Salers alpinistes sont chez elles. Je l’ai vu sous de plus belles lumières, ce vallon, mais depuis le début de la semaine, question météo, ça veut pas. Et quand la météo veut pas…

. JL

"Le Cantal, c’est d’la balle !". Fin de la 1ère partie.